Oui, on est d'accord les services d'impression à la demande offrent généralement une qualité bien moindre que l'édition traditionnelle. Le problème de l'édition traditionnelle c'est que les tirages doivent être faits en un minimum d'exemplaires pour être rentables - exemplaires qu'il faut ensuite être sûr de vendre, et qu'il faut stocker entre-temps, etc. Et que donc pour les marchés « de niche » comme ici on aboutit à des situations de blocage.
À mon sens dans ces situations-là, l'impression à la demande (et/ou la diffusion sous forme numérique) serait un bon compromis. Surtout que pour l'ouvrage dont on parle ici, franchement l'essentiel est le texte. D'ailleurs personnellement pour ce type d'ouvrage j'aurais presque une petite préférence pour une version numérique, plus facile à chercher. Et en numérique pas de problème de qualité de l'impression, reliure, etc.
Numa a écrit : sam. 12 juil., 2025 21:27
Il faudrait peut-être un organisme public qui « adopte » ces œuvres et permette leur diffusion au moins sous forme numérique.
En fait la
page wikipédia « impression à la demande », consultée à l'instant (et qui reprend en filigrane les problèmes de l'impression traditionnelle pour les faibles tirages) m'apprend que la BnF offre un service d'impression à la demande... pour les œuvres du domaine public.
On pourrait imaginer (rêvons un peu) élargir ce service à des œuvres non ré-éditées depuis un certain temps
avec accord des auteurs (ou de leurs héritiers) (contrairement à ma proposition initial qui pêchait sur ce point en effet). Et j'écris bien « auteurs ou leurs héritiers » et pas « ayants droits » car à mon avis dans le cas où c'est l'éditeur qui a acquis les droits (par contrat, comme c'est l'usage dans le monde de l'édition), si l'éditeur ne souhaite plus rééditer au bout d'un certain temps, il devrait perdre les droits, qui devraient retourner aux auteurs (ou leurs héritiers). Ces derniers pourraient alors décider librement, soit de chercher un autre éditeur traditionnel, soit de proposer leur œuvre en impression à la demande (via un service commercial ou un hypothétique service public dédié), soit en diffusion numérique payante ou gratuite... soit de ne pas la diffuser du tout. Et si j'étais sûr que la décision de ne plus diffuser vient bien des auteurs et pas de l'éditeur ou autre, je n'aurais rien à redire.
woody_haleine a écrit : mar. 15 juil., 2025 0:42
Concernant les ayants droits, il y a tellement de situations qui font que ...
À mon humble avis la situation la plus courante de loin reste quand même que c'est l'éditeur qui détient les droits et qui choisit de rééditer ou pas, sans avoir à consulter les auteurs.
Ce que je trouve frustrant c'est quand une entité dont le métier est censé être de diffuser les œuvres ne le fait pas (pour des raisons qui peuvent totalement s'entendre, comme les contraintes techniques) et dans le même temps conserve le droit d'empêcher les autres (y compris les auteurs !) de le faire s'ils le souhaitent.