leLama a écrit :Pour ceux qui ne jouent plus par coeur avec l'age : est-ce que vous ne jouez plus par coeur parce que vous ne pouvez plus, ou parce que vous trouvez que l'effort n'en vaut plus la peine ?
J'ai l'impression qu'avec l'age, on trouve que beaucoup d'efforts sont absurdes et on en mesure le prix a payer. On peut par exemple preferer passer du temps avec ses proches ou avoir du temps pour flaner plutot que mettre son energie a apprendre une partition de plus. Est-ce que les efforts deviennent plus difficiles parce que les capacite's baissent, ou simplement on a un regard different sur ce qui vaut la peine ?
C'est justement là qu'intervient le terme "d'ambitions" dont je parlais precedemment.
Je rajoute les termes de "passion" et de "priorités".
Mais je conclus pareillement: du travail, beaucoup de travail, encore du travail...
Quoique je sens du mot "travail" devient tout relatif quand il s'agit d'une passion!
Dans son livre sur ses rencontres avec Horowitz, David Dubal raconte que le pianiste est catastrophé au moment d'enregistrer le 23e concerto Mozart : il ne le sait pas par cœur, et va devoir jouer avec la partition. Qu'est-ce qu'on va dire? Peut-être qu'il est fini.
Reste que la partition ouverte, on n'est pas obligé de la lire. On peut vérifier de temps en temps...
"Mon ignorance est d'une variété encyclopédique". Robert Musil.
Je commence à découvrir aussi (il était temps... ) qu'il est très important de mémoriser ses morceaux, même si on se contente de jouer de jouer avec une partition en public. Depuis un an environ, j'essaie d'apprendre davantage mes morceaux par coeur (je suis passé d'un ratio de un morceau sur quatre à un morceau sur deux) et je trouve que je franchis certains palliers techniques que je n'aurais jamais réussis à franchir sans un effort de mémorisation. Pour la vitesse, la précision,...etc., le "par coeur" sert beaucoup l'exécution technique, il me semble.
Jean seb, j'ai essayé de chanter la Ballade de Grieg. ....dans ma tête tout va bien, j'entends tout ! Mais si je dois sortir un son par ma bouche et bien je ne peux pas. ....
natty_dread78 a écrit :Je vois. Mais moi aussi, si je vais à un concert et que j'écoute de la musique que je n'ai jamais entendue avant, il y a peu de chances pour que je m'en souvienne à la sortie du concert.
Moi aussi, et pareil avec un morceau en disque. Ca rentre par une oreille et ça ressort par l'autre... Alors qu'il y a des gens qui se souviennent de la musique d'un film en sortant du cinéma .
Et puis je ne sais pas distinguer un son mono d'un son stéréo. Je dois avoir deux oreilles gauches .
huizinga a écrit :
Je commence à découvrir aussi (il était temps... ) qu'il est très important de mémoriser ses morceaux
On devrait même mémoriser un passage/une formule avant tout travail technique (comme dirait... vous-savez-qui ). Il faut que ce soit clair dans la tête pour pouvoir être clair dans les doigts et dans le son. Une grande partie du travail au piano est mentale/cérébrale.
natty_dread78 a écrit :Je vois. Mais moi aussi, si je vais à un concert et que j'écoute de la musique que je n'ai jamais entendue avant, il y a peu de chances pour que je m'en souvienne à la sortie du concert.
Moi aussi, et pareil avec un morceau en disque. Ca rentre par une oreille et ça ressort par l'autre... Alors qu'il y a des gens qui se souviennent de la musique d'un film en sortant du cinéma .
Et puis je ne sais pas distinguer un son mono d'un son stéréo. Je dois avoir deux oreilles gauches .
huizinga a écrit :
Je commence à découvrir aussi (il était temps... ) qu'il est très important de mémoriser ses morceaux
On devrait même mémoriser un passage/une formule avant tout travail technique (comme dirait... vous-savez-qui Chang? Haha... ). Il faut que ce soit clair dans la tête pour pouvoir être clair dans les doigts et dans le son. Une grande partie du travail au piano est mentale/cérébrale.
Allons, allons, halte à la fausse modestie, Blue!
On sait très bien que tu as deux oreilles absolues, une mémoire photographique comme Lisitsa, 20 doigts, une mémoire big data et un déchiffrage instantané...
Non, mais...
Merci Lee de nous faire partager ce très beau concert de Richter à New York.
Moi, j’ai eu la chance d’entendre cet immense pianiste à Marseille, en mars ou avril 1969. Je me souviens qu’il avait joué les « Etudes symphoniques » de Schumann, et surtout d’époustouflants « Tableaux d’une exposition » de Moussorsgki. Inoubliable !
Je viens de lire cet article en anglais, l'auteur Steve Wigler parle de Richter, son pianiste préféré. J'aimais beaucoup surtout la fin de l'article. Selon lui, Richter avait des limitations (son admiration n'était pas l'idolatrie, il dit) : Richter aimait les concertos de Mozart et les solos de Chopin mais manquait l'innocence pour Mozart et la franchise emotionelle essentielle pour Chopin, en raison de sa grande imagination et sa subtilité...
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington