En même temps ce sont des études, dont le but premier est d'exercer notre main. Après, que certains (tels Liszt, Chopin, etc...) aient voulu ne pas pondre des œuvres arides, d'un certain côté c'est rassurant, non ? Justement à propos de Godowsky, il écrit dans la publication de ses études qu'elles contiennent des difficultés tant mécaniques qu'intellectuelles, exceptionnelles. A ce niveau ça ne relève plus de l'athlétisme, mais du parcours du combattant sous un feu de balles réelles !babaz a écrit :Il me semble que face à certaines oeuvres, on peut effectivement s’interroger quant à ce qui en a motivé la composition (et quant à ce qui en motive l'exécution).
Les Etudes de Chopin retoquées par Godowsky me semblent encourager ce type de questions : cherche-t-on avant tout à éblouir ?

Affirmer que ce qu'on appelle ici l'athlétisme est une fin en soi reviendrait à se mettre dans la même position qu'un enfant qui ne chercherait qu'à jouer vite et fort. Je ne suis pas sûr que Godowsky l'oserait (du moins, ses propos ne le laisse pas clairement penser).Wikipedia a écrit :Mais toute cette technique n'est pas une fin, ce n'est qu'un moyen. Certainement le meilleur pianiste de tous les temps et un des plus grands techniciens pianistiques, Liszt a dit : " Pour le virtuose, la technique n'est qu'un moyen d'accéder à d'autres mondes."
On ne parle pas de musique (que je n'oserai pas définir) mais du but de la pratique pianistique, n'est-ce pas ? c'est-à-dire le but ultime du piano, pour citer cola67. Je dois avouer avoir au début confondu les deux (au moins dans mon premier message) : pour quoi in fine jouer de la musique ? Je ne sais pas. En revanche, pour la pratique pianistique, j'essaie de distinguer l'athlétisme pour lui-même et l'exercice pour l'autre monde. Si le seul intérêt de la pratique pianistique est de pouvoir jouer des airs de plus en plus ardus, où est la musique ?babaz a écrit :D’accord, ça me semble très clair : tu distingues l’athlétisme musical vu comme une fin en soi d'une habileté éventuellement constitutive de ce qui sera l’expression musicale (à la Hegel pourquoi pas).
A mon humble avis, la pratique du piano doit servir la musique.
Et j'ai choisi les coléoptères parce que ce sont des insectes injustement trop méconnus

