La colle dominicale du 27 novembre
La colle dominicale du 27 novembre
Cette fois-ci, un peu de poésie :
J'ai vu sur la terre des mœurs angéliques et de célestes, beautés uniques en ce monde ; si bien que le souvenir m'en charme et m'en afflige, car tout ce que je vois ne me semble que songes, ombre et fumée.
J'ai vu pleurer ces deux beaux yeux qui ont mille fois excité la jalousie du Soleil, et j'ai entendu au milieu des soupirs résonner des paroles qui feraient marcher les montagnes et s'arrêter les fleuves.
Amour, sagesse, mérite, sensibilité et douleur formaient en pleurant un concert plus doux que nul autre qui se fasse entendre dans le monde.
Et le ciel était si attentif à cette harmonie qu'on ne voyait pas une feuille remuer sur la branche, si grande était la douceur qui avait envahi et les airs et les vents.
Questions :
1) quel est ce poème et quel est son rapport avec le piano ?
2) de qui sont les "deux beaux yeux" du deuxième vers (tuyau : il ne s'agit, hélas, pas d'HG, même si, elle aussi, excite fortement la jalousie du Soleil)
J'ai vu sur la terre des mœurs angéliques et de célestes, beautés uniques en ce monde ; si bien que le souvenir m'en charme et m'en afflige, car tout ce que je vois ne me semble que songes, ombre et fumée.
J'ai vu pleurer ces deux beaux yeux qui ont mille fois excité la jalousie du Soleil, et j'ai entendu au milieu des soupirs résonner des paroles qui feraient marcher les montagnes et s'arrêter les fleuves.
Amour, sagesse, mérite, sensibilité et douleur formaient en pleurant un concert plus doux que nul autre qui se fasse entendre dans le monde.
Et le ciel était si attentif à cette harmonie qu'on ne voyait pas une feuille remuer sur la branche, si grande était la douceur qui avait envahi et les airs et les vents.
Questions :
1) quel est ce poème et quel est son rapport avec le piano ?
2) de qui sont les "deux beaux yeux" du deuxième vers (tuyau : il ne s'agit, hélas, pas d'HG, même si, elle aussi, excite fortement la jalousie du Soleil)
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
- Marie-france
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- Gastiflex
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- Mon piano : Seiller 116 Duovox
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Le seul lien que je connaisse entre le piano et la poésie, c'est Verlaine.
Mais comme le souligne Malik, ce texte n'est peut être pas dans sa langue originale. Ou alors il est assez contemporain, vu qu'il ne rime pas et que la versification n'est pas classique.
Mais comme le souligne Malik, ce texte n'est peut être pas dans sa langue originale. Ou alors il est assez contemporain, vu qu'il ne rime pas et que la versification n'est pas classique.
Lasciate ogni speranza, voi ch'entrate.
Enfin une colle qui n'a pas été résolue dans les 5 minutes ! ;-)
Et pourtant ce poème a un rapport direct et très fort avec le piano !
Chopin/Sand : rapport très indirect, ou peut-être aucun rapport du tout.
Schumann : non, aucun rapport.
Traduction : oui, c'est une traduction, effectivement !
Laissez-vous absorber par l'ambiance de ces vers, essayez de suivre mot par mot les images et les significations, la grandeur des sentiments, l'intimité radieuse, l'amour sans limites, qu'est-ce que ça évoque pour vous ? C'est une ambiance que vous connaissez, que vous connaissez même très bien !!!
Et pourtant ce poème a un rapport direct et très fort avec le piano !
Chopin/Sand : rapport très indirect, ou peut-être aucun rapport du tout.
Schumann : non, aucun rapport.
Traduction : oui, c'est une traduction, effectivement !
Laissez-vous absorber par l'ambiance de ces vers, essayez de suivre mot par mot les images et les significations, la grandeur des sentiments, l'intimité radieuse, l'amour sans limites, qu'est-ce que ça évoque pour vous ? C'est une ambiance que vous connaissez, que vous connaissez même très bien !!!
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
- Franz Liszt
- Messages : 1974
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- Mon piano : FEURICH 162 / Wendl & Lung 122
- Localisation : Suisse
Franz, tu es directement concerné !Franz Liszt a écrit :c'est rude :? bon je continue de chercher....Un indice stp quelle période du mouvement romantique?
Indice : le texte et son rapport avec le piano ne datent peut-être pas de la même époque...
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
Tu es très près du but. Ce n'est pas Dante. Et ce n'est pas un texte quelconque perdu parmi une foule d'autres textes, il est (relativement) important pour les pianistes.dominique a écrit :Juste, avant de partir, c'est peut-être un texte de Dante que Liszt a lu beaucoup plus tard ?
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
- Franz Liszt
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Rien à voir. Et rien à voir avec le monde germanophone (dont parlait Gastiflex). Vous êtez en train de vous éloinger du but, pourtant dominique y était presque !Tristan a écrit :Richard Wagner et Cosima ?
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
Laissez-vous imprégner par l'ambiance ! "Les mœurs angéliques et céléstes" cela n'a rien à voir avec Wagner... c'est une tout autre ambiance.
"Amour, sagesse, mérite, sensibilité et douleur formaient en pleurant un concert" c'est presque naïf, d'un autre temps ! "la douceur qui avait envahi et les airs et les vents", dire "les airs et les vents" ce n'est pas très allemand XIXe, Wagner s'intéressait plutôt à la chaleur volcanique qu'à la douceur des airs...
Donc : Wagner, Schumann, Brahms = fausse route.
"Amour, sagesse, mérite, sensibilité et douleur formaient en pleurant un concert" c'est presque naïf, d'un autre temps ! "la douceur qui avait envahi et les airs et les vents", dire "les airs et les vents" ce n'est pas très allemand XIXe, Wagner s'intéressait plutôt à la chaleur volcanique qu'à la douceur des airs...
Donc : Wagner, Schumann, Brahms = fausse route.
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]