Midas a écrit :J'ai souvent eu l'occasion de constater que la pédale était l'un des sujets les plus controversés. Par exemple, dans Beethoven, du temps de qui elle a été inventée, elle est mentionnée par "senza sordina", au lieu des "Ped. *" habituels. Je pense que dans bien des cas, les interprètes mettent plus de pédale que ça n'était prévu par le compositeur à l'origine, mais en même temps, pourquoi s'en priver lorsqu'elle est utilisée à bon escient? Quand on joue sur un Steinway grand queue, on est loin du son des guimbardes du temps de Beethoven. Personnellement, quand j'entends certains interprètes "puristes" qui mettent un point d'honneur à s'en passer, ça me manque (sauf dans Bach), et le son est comme "poreux", surtout chez les romantiques ou au-delà. Par exemple, Samson François, dont les interprétations sont par ailleurs souvent remarquables, était souvent avare de la pédale, y compris dans Debussy!
Mais il y a une autre raison qui me fait user (et abuser) de la pédale, et qui ne tient pas tant au cache-misère qu'à la facilité tactile: les notes deviennent plus faciles à enfoncer et plus légères lorsque il y a résonance grâce à la pédale, et du coup, mon jeu se fluidifie. Je n'ai jamais vu mentionner cette raison de l'utiliser. Suis-je donc un gougnafier puissance 3, ou est-ce envisageable, docteur?
Non tu as raison le faite de mettre la pédale allège le poids du clavier . Rien a voir avec la résonnance. C'est réel. la touche resiste moins puisqu'elle n'a pas a emporter la cuillère d'étouffoir à mi course. la pedale s'en est chargée. Il faut déja avoir un bon niveau pour le sentir.
"senza sordina" que l'on voit noté par Beethoven dans l'adagio sostenuto de la célèbre sonate "moon light" signifie sans étouffoir.
Ludwig von BEETHOVEN a écrit :
Sachez Monsieur que mes guimbardes comme vous dites, respectent bien plus mes oeuvres que ses monstres hybrides que vous appelez "Piano" (plutot "forte" ou "fracas" que piano du reste) ne le feront jamais même sous les doigts du plus habile concertiste. Cela reste des "transcriptions" de mes oeuvres et il faut bien sur y adapter les pédales qui ne produisent pas du tout la même chose que sur mon magnifique instrument.
Par exemple, celles que j'ai soigneusement notées dans la coda du 1er mouvement de " l'appasionata."('encore un titre farfelu de mes éditeurs aussi peu soigneux qu' incapables) produisent un gargoullis infame sur un piano moderne alors que sur un pianoforte ........
chercher l'horreur.
Merci Ludwig, bonne nuit et reposez en paix , .... il ne savent pas se qu'il disent sur se forum.