En équitation, m'a dit mon chéri ce matin, ça s'appelle "travailler l'indépendance des aides". Faire en sorte que la légèreté voulue au niveau du bas du corps ne se répercute pas sur une compensation au niveau des bras et des épaules. Héhé. Bref, là petit retour en arrière, quelques jours de repos, on verra pour la suite. Avez-vous eu des problèmes à ce niveau? Suis-je un cas désespéré d'incoordination ?? Auriez-vous des conseils à me donner?
Travailler la pédale
Travailler la pédale
Je rebondis à la lecture du post sur la prestation de VonWaldstein et son souci de pédale. Je voudrais vous livrer ma petite préoccupation du moment. Je suis nulle en pédale, je ne l'ai jamais travaillée sérieusement, et je m'y mets que maintenant sur les conseils de mon professeur. Je m'aperçois que j'ai un rapport "puritain" avec la pédale, je n'ose pas me laisser envahir par la plénitude du son, et aussi je n'aime pas quand ça dégouline, il est rare que j'aime vraiment le son que j'obtiens avec la pédale. Avec Chopin, ça va à peu près (je travaille le 6e prélude en ce moment), je suis relativement satisfaite du résultat (même si je ne tiens pas la pédale sur toute la mesure, je la change souvent, sauf à certains moments où je sens que c'est mieux sur toute la mesure). Mais alors avec le Haydn, mouvement lent que je prépare pour Bauvray, c'est un casse-tête pour moi. Du coup, travaillant beaucoup sur cet aspect, et essayant d'obtenir une pédale "légère", en fait ce qui se produit c'est que je relève la main, qui recommence à flotter au dessus du clavier et du coup, réapparition des douleurs à la main droite!
En équitation, m'a dit mon chéri ce matin, ça s'appelle "travailler l'indépendance des aides". Faire en sorte que la légèreté voulue au niveau du bas du corps ne se répercute pas sur une compensation au niveau des bras et des épaules. Héhé. Bref, là petit retour en arrière, quelques jours de repos, on verra pour la suite. Avez-vous eu des problèmes à ce niveau? Suis-je un cas désespéré d'incoordination ?? Auriez-vous des conseils à me donner?
En équitation, m'a dit mon chéri ce matin, ça s'appelle "travailler l'indépendance des aides". Faire en sorte que la légèreté voulue au niveau du bas du corps ne se répercute pas sur une compensation au niveau des bras et des épaules. Héhé. Bref, là petit retour en arrière, quelques jours de repos, on verra pour la suite. Avez-vous eu des problèmes à ce niveau? Suis-je un cas désespéré d'incoordination ?? Auriez-vous des conseils à me donner?
- sanne
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Re: Travailler la pédale
C'est marrant, j'ai eu beaucoup, beaucoup de problèmes à mettre correctement la pédale dans un mouvement lent d'une sonate de Haydn.Oupsi a écrit : Mais alors avec le Haydn, mouvement lent que je prépare pour Bauvray, c'est un casse-tête pour moi. Du coup, travaillant beaucoup sur cet aspect, et essayant d'obtenir une pédale "légère", en fait ce qui se produit c'est que je relève la main, qui recommence à flotter au dessus du clavier et du coup, réapparition des douleurs à la main droite!![]()
J'ai essayé toutes les possibilités: pas de pédale du tout, seulement au début de mesure, changement fréquent, demi-pédale... et rien ne me convenait; un vrai casse-pied!
Finalement, avec l'aide de mon (nouveau) prof, on a trouvé la solution. Et maintenant ça va bien.
Mais quand je jouais avec bcp de pédale, je n'osais à peine jouer la MG, parce que je trouvais que ça sonnait trop fort. Donc comme toi, je "flottais" avec la MG, ce qui n'était pas très beau. (heureusement je n'avais pas mal).
C'est quel mouvement lent tu joues?
Re: Travailler la pédale
sanne a écrit :Finalement, avec l'aide de mon (nouveau) prof, on a trouvé la solution.
(ce que j'essaye c'est : une pédale légère, que je change souvent, à chaque croche de la main gauche, encore plus légère pour les trilles, et parfois quand le rythme est syncopé j'intervertis les moments où je change la pédale, ce qui en fait une pédale de liaison; à certains moments pas de pédale du tout.)
C'est le Largo de la sonate Hob. XVI:2 en si bémol majeur.
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Re: Travailler la pédale
Je vous conseille de prendre l'habitude d'associer la pédale (de droite) à la main gauche, c'est à dire aux basses, et à l'harmonie.
Il faut donc déjà être consciente de la conduite des basses et des harmonies, et non seulement à la conduite du chant.
Ensuite, le pied se synchronise avec la basse.
Il faut donc déjà être consciente de la conduite des basses et des harmonies, et non seulement à la conduite du chant.
Ensuite, le pied se synchronise avec la basse.
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Re: Travailler la pédale
Oupsi a écrit : Auriez-vous des conseils à me donner?
Un seul : apprends donc à monter à cheval !!
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Re: Travailler la pédale
Pour ma part, je n'utilise la pédale dans un morceau que quand je suis à une étape avancée de son apprentissage. C'est, pour moi, la "cerise sur le gâteau" et j'attends d'être satisfaite du son que je produis sans pédale pour introduire celle-ci. C'est important pour un bon légato, car la pédale peut vite devenir un cache-misère.
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Re: Travailler la pédale
Dans la pédale il y a plusieurs éléments à maîtriser. Le plus facile est le mouvement du pied, il est quand même utile de s'exercer à enfoncer, relever et changer la pédale de droite sans brusquerie, à vide, puis en enchaînant des accords simples lentement. D'emblée on essaie d'avoir une bonne synchronisation, lever le pied quand on attaque l'accord suivant en veillant à ce que ça ne "bave" pas.
Une fois ces données simples maîtrisées (je pense qu'Oupsi maîtrise parfaitement cet aspect en fait) l'application dans les œuvres qu'on travaille est complexe. Dans certains cas on va en mettre très peu et on peut se permettre de travailler sans pédale du tout au début (certaines œuvres de Bach, Haydn, Mozart etc.), ailleurs ça n'a presque aucun sens de jouer sans pédale, et c'est même difficilement supportable, notamment dans des œuvres romantiques comme des nocturnes de Chopin, et on est obligé de travailler avec la pédale dès le début.
Pour Haydn, je pense que tu sous-entends déjà le remède dans ton post. Essaie de travailler plus lentement en te concentrant de façon à rester en contact avec le clavier. Comme il est difficile de modifier des habitudes gestuelles, tu peux être obligée de le faire sur de très courts passages au début et avoir des impressions de découragement, mais si ça ne vient pas aujourd'hui ça viendra demain. Par ailleurs, si dans un passage tu préfères sans pédale tu peux décider de t'en passer, il faut faire confiance à ses oreilles.
Une fois ces données simples maîtrisées (je pense qu'Oupsi maîtrise parfaitement cet aspect en fait) l'application dans les œuvres qu'on travaille est complexe. Dans certains cas on va en mettre très peu et on peut se permettre de travailler sans pédale du tout au début (certaines œuvres de Bach, Haydn, Mozart etc.), ailleurs ça n'a presque aucun sens de jouer sans pédale, et c'est même difficilement supportable, notamment dans des œuvres romantiques comme des nocturnes de Chopin, et on est obligé de travailler avec la pédale dès le début.
Pour Haydn, je pense que tu sous-entends déjà le remède dans ton post. Essaie de travailler plus lentement en te concentrant de façon à rester en contact avec le clavier. Comme il est difficile de modifier des habitudes gestuelles, tu peux être obligée de le faire sur de très courts passages au début et avoir des impressions de découragement, mais si ça ne vient pas aujourd'hui ça viendra demain. Par ailleurs, si dans un passage tu préfères sans pédale tu peux décider de t'en passer, il faut faire confiance à ses oreilles.
Re: Travailler la pédale
Merci à tous pour ces conseils. En effet, rester en contact avec le clavier en travaillant lentement, ça me paraît la bonne piste. Lenteur et patience!
Quant à ce que dit Valérie, je suis tout à fait d'accord, d'ailleurs ce morceau je l'ai travaillé longtemps sans pédale pour l'apprendre et ancrer les gestes, ce qui est décourageant c'est cette modification de la gestuelle dès que je focalise l'attention sur la pédale. Je pense qu'il me faut encore plusieurs semaines de travail!
Et je suis loin de maîtriser encore les aspects "simples". J'ai encore un changement de pédale brusque. Je n'ai pas sur mon piano droit les belles sensations que me procure le piano de mon prof, c'est rageant ça aussi... Je me dis "qui peut le plus peut le moins", et que si j'arrive à un peu de douceur avec la pédale d'éléphant de mon droit j'arriverai à ne pas martyriser celle d'un piano à queue!
Sur le Haydn, un aspect de l'écriture intéressant mais compliqué est que les ornements font vraiment partie du phrasé, du coup on ne peut ni les abstraire, ni les noyer dans la pédale.
Quant à ce que dit Valérie, je suis tout à fait d'accord, d'ailleurs ce morceau je l'ai travaillé longtemps sans pédale pour l'apprendre et ancrer les gestes, ce qui est décourageant c'est cette modification de la gestuelle dès que je focalise l'attention sur la pédale. Je pense qu'il me faut encore plusieurs semaines de travail!
Et je suis loin de maîtriser encore les aspects "simples". J'ai encore un changement de pédale brusque. Je n'ai pas sur mon piano droit les belles sensations que me procure le piano de mon prof, c'est rageant ça aussi... Je me dis "qui peut le plus peut le moins", et que si j'arrive à un peu de douceur avec la pédale d'éléphant de mon droit j'arriverai à ne pas martyriser celle d'un piano à queue!
Sur le Haydn, un aspect de l'écriture intéressant mais compliqué est que les ornements font vraiment partie du phrasé, du coup on ne peut ni les abstraire, ni les noyer dans la pédale.