JPS1827 a écrit : Je précise bien que le fait de ne pas noter un doigté n'est nullement synonyme pour moi de mettre n'importe lequel, je pourrais écrire de mémoire les doigtés sur la plupart des morceaux que j'ai travaillés ces dernières années, simplement je ne les écris pas en travaillant.
@okay : tu décris exactement la façon dont j'ai procédé pendant plus de 30 ans !
Bien sûr que pour un "fidèle" aussi chevronné que toi (que "vous", devrais-je plutôt dire..) du piano, l'habitude de contrôler les doigtés est devenu un automatisme bien rôdé, mais pour moi, par exemple, qui ai interrompu ma pratique pendant plusieurs années, je suis parfois très surpris par moi-même de ne pas toujours être parfaitement certain du doigté que je mets dans certains passages qui me sont passés un peu inaperçus (quelle honte!..), au cours de l'apprentissage.
J'aimerais bien que tu me donnes ton opinion, si tu as une idée là-dessus, concernant la méthode de travail, et comment expliquer aux élèves (même si je m'efforce déjà de le faire le plus clairement possible dans mes cours) dans quel ordre on apprend par passages ou intégralement....
Okay a écrit :@JPS: ça ne m'étonne pas, cette méthode intègre la rigueur d'un doigté qui ne change pas au petit bonheur (donc induit de la continuité et un travail plus stable), tout en ne surchargeant pas le texte de chiffres à toutes les notes (ce qui est contre-productif).
Je pense que le problème des doigtés est très complexe, et que les réponses à y donner sont très différentes d'un individu à l'autre.
Pour quelqu'un qui a assimilé très jeune et avec beaucoup de sérieux et de rigueur des automatismes de travail, de compréhension de la musique et d'association mentale entre ce qu'on entend et ce qu'on joue, le choix du doigté est souvent évidente là où elle serait absolument opaque pour quelqu'un de moins entrainé.
Quand j'essaye de porter l'attention à mes élèves là-dessus, j'ai vraiment la sensation que c'est une démarche très lourde à prendre en charge, c'est pourquoi j'aime bien mettre l'accent dessus.
Et même pour moi, notamment lorsque j'avais travaillé (malheureusement pas toujours à fond..) quelques préludes et fugues du CBT, j'avais vraiment ressenti la nécessité d'un très gros travail à faire dans cette recherche du meilleur doigté.Et bien souvent, lorsque j'y retourne, j'ai besoin de remettre en cause ce que j'avais fait et d'y réfléchir encore.
Lorsque tu parles de continuité dans le travail, c'est sans doute beaucoup plus facile pour toi de faire ce choix car tu peux très vite savoir parfaitement si un doigté peut-être acceptable même si tu pourrais en mettre un autre, ou si il est rédhibitoire, alors qu'un amateur risquerait de faire des contresens lourds de conséquences s'il s'interdisait trop vite de changer de doigté sous prétexte de continuité dans le travail...
Mais en même temps, il est sûr que le choix du doigté doit rester un moyen, et non une fin, donc il faut aussi savoir passer à autre chose au bout d'un certain temps..