Cher Laoureux , Merci beaucoup pour toutes ces réponses claires et circonstanciées.
Pour les "signatures Wurzen" , j'ai les infos essentiellement par des collègues, par Abel, Renner, mais je les vérifie autant que possible auprès de l'usine. j'ai donc au moins le discours "officiel".
Quand je parlais de la réouverture, il s'agit de la remise en fabrication de feutre a pianos lorsque la famille Brand qui avait immégré au Canada (ou elle a créé une/des usines de feutre) lors de la mise en place du mur de Berlin , a pu récupérer l'usine (chute du mur)
J'ai encore actuellement des premiers marteaux Renner montés en Wurzen avec une bande beige, je me souviens c''etait en 91 ou 92, et j'avais même cru que deux bandes de feutre avaient été collées ensemble. Très vite Renner a demandé a Wurzen de supprimer cette signature des plaques qui leurs sont destinées, mais on les a sur les têtes faites par Abel, pas de bande en qualité "piano droit",2 bandes en A, et 3 n "AA". si je ne me trompe.
A cette époque, le "bio felt" projet n'avait pas encore commencé il me semble, alors je ne sais comment lire votre commentaire sur les bandes beiges "demande d'Abel"
Le "Bio Felt (actuellement "Abel premium extra," a lui plein de bandes beiges, comme certaines têtes regarnies ou d'origine que l'on trouve dnas des pianos des années 30-50 (certaines tamponnées "feutre Weickert" par le regarnisseur. Comme c'est une tentative de reproduction des feutre utilisés a l'époque , en ce qui me concerne j'en attribue la paternité a Weickert, mais peut etre allez vous nous apprendre que ces feutres multicouches étaient de provenance Laoureux dans les années 30 ?
Je me demandais si c'était surtout décoratif, ou si ces laines moins "carbonisées" ou moins écrues (?) jouent un role dans le mélange en terme de résistance a l'étirement, résilience, ou autre. (j'imagine les deux !)
Je vous confirme en tout cas que la qualité, bien qu'un peu trop tendre pour certain piano moderne, ests très appréciée et parfiatement adaptée a tous les anciens. (je n'ia pas encore essayé avec des têtes neuves) La douceur de la fibre apporte des pianissimo chatoyants, et la résilience ets excellents( l'hysteresis si je comprend bien) . Le procédé de refeutrage installant pas mal de tension une belle forme et une très bonne densité nottament dans le suraigu, me convient parfaitement (tant que les noyaux ne sont pas épointés par sécurité comme ça été longtemps la tendance).
Des photos, présentées par Abel a Europiano l'année dernière , montraient bien la laine très frisée et très bien entremélée.
Le Wurzen AA a aussi une bonne résilience et fournit une grosse fondamentale, mais il est possible que ce soit aussi un "coup marketing" ,avec le providentiel cahier de recettes retrouvé, le viel ouvrier a la retraite qui a pu expliquer la façon de faire que son père lui avait décrite, alors qu'il habite maintenant au Canada et que tout ceic se passait en Allemagne avant guerre, je serai plus faiclement dubitatif en effet.
Quand au feutre de FVG, il est meilleur depuis cette étude, sans doute moins pressé, mais on a souvent la surprise de voir le marteau se déliter complètement au dela d'un certain nombre de coups d'aiguille (auparavant je considérias qu'il se comportait comme du carton et produisait un timbr eidentique).
Le feutre des marteaux lui même est a mon avis responsble de la couleur sonore pour une part (peut etre surtout lié a la dynamique, je ne sais pas) . De nos jours on tend a se satisfaire dun son puissant (la résilience) mais la coloration reste au second plan. Donc si on a avec assez peu de travail d'aiguille et tout de suite (pas après que le piano ait joué 6 mois) un son assez incisif et tonique, le réparteur se satisfait bien de cette situation.
On constate malheureusement dnas le temps un apauvrissement tandt de la dynamique , trop linéaire, que du timbre tendant a être raide, et nous laissant très peu de ressources pour corriger l'intonatioon quand le marteau se durcit.
Evidemment comme vous le signalez certainement un problème de foulage pas assez prolongé, et remplacé par un pressage intensif. D'ailleurs certains marteaux sont systématiquement imprégnés au vernis nitrocellulosique dès le départ dans l'aigu, histoire d'avoir le shore dans la tolérance je suppose.
J'aimerais évidemment beuaucoup savoir dans quel type d'instrument et avec quel type de timbre vos feutres a marteaux sont employés. J'aurai pensé a un son assez ouvert et clair , peut etre moins dense, moins sombre, moins "gras" qu'avec le Wurzen, mais tout ceci n'est qu'une hypothèse, et la mise en oeuvre (le pressage du maretau) évidemment est pour beaucoup dans le résultat final
L'emploi de "micro ondes" (ou d'ondes quelconques pour chauffer la colle) m'a été signalé a plusieurs reprises, aussi comme étant une technique courante chez Renner dans les années 70, ce qui durcissait beaucoup le feutre mais limite le temps dans les moules - (une info "secrête" similaire de la part de Kaway pour durcir le feutre de leurs pianos de concert ... ) Notre petit monde étant rempli de bruits (et de bruit) ces infos restent a prendre avec une pincée de sel, je suppose...
C'ets aussi le représentant Kaway aux USA qui signalait l'emploi d emélanges avec la laine pour une meuilleure tenue a l'humidité chez Kaway. Je présume que si on brule un peu le feutre avec une flamme on voit de suite si il y a autre chose que de la laine.
Je dois vous dire que vous avez réputation d 'être assez inaccessible, ce doit etre du a des essais de vous passer commande pour des étouffoirs ou autre fourniture (Je dois dire que j'ai personellement été très bien accueilli au téléphone, avec mes questions...). Jack Brand, de Wurzen, semble plus accessible a des demandes de petit technicien, un ami Quebecois s'est lancé dans la fabrication de marteaux "artisanalement" avec des presses Dolge sauvées de la casse, et il a pu dialoguer, obtenir des bandes, et autres fournitures , en petite quantité. Des bandes pour regarnir a la main les forte piano ont aussi été réalisées pour un de nos éminents restaurateurs, la "cote d'amour" de Wurzen est donc bonne dans le métier grace à ça et au fait que leur feutre est très apprécié, même si sa maturation nécessite un peu de temps dans le piano.
Vos étouffoirs sont mondialement considérés comme les meilleurs, que la fibre soit verticale ou horisontale (bien que fort peu de techniciens se soucient de la provenance de leurs fournitures en France, plus du prix !)
Je me doute bien qu'il est très difficile d'être sur de la qualité du feutre employée dans un marteau neuf. N"anmoins on reconnait le comportement lors de l'intonation, et l'aspect, la couleur sont aussi typiques.
Ce qui est certain, c'est que dans les choix donnés par les fabriquants de nos marteaux "sur mesure" jamais (sauf récemment avec le Abel extra) on ne m'a proposé de monter votre feutre,les marques répondent a ce genre de question si on demande, Bosendorfer par exemple employait longtemps le feutre VFG que les têtes soient faites par Renner ou Abel . Peut être appréciaient ils le coté "cousssin" de ce feutre, une certaine "inertie" l'absorbsion plus grande sans debond du choc sur les cordes. Maintenant ils emploient (raient) VFG pour des droits et petits modèles, et Wurzen pour les grands et concerts.
je veux bien que ceci soit quelque peu confidentiel, mais il me semble qu'il peut etre utile de connaitre la provenance des pîèces employées dans les pianos, avec le temps je finis par avopir des idées assez arrêtées sur le sujet, je ne demande qu'a évoller bien sur.
Et si par exemple votre feutre me parait la bonne solution pour tel type de piano, je n'éhsiterai pas a le demander a Renner pour la fabrication de marteaux (c'est ça qu'ils voudraient éviter vous pensez ?)
Moi qui vouslais juste mettr eun petit mot avant d epartir !!!
Au plaisir, merci encore de ces conversations publiques .
OLEK
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cette discussion est passionnante, les lecteurs de ce forum vont faire frémir les vendeurs de piano. Je me vois bien demander "et les feutres ? sont-ce des Wurzen ou des Laoureux ?". J'imagine qu'on ne vous regarde plus pareil ensuite 

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moi je vais demander si le feutre des têtes de marteaux est pressé mécaniquement ou bien foulé manuellement, et pendant que le vendeur encaisse le coup j'enchaine : " savez vous si les marteaux des cordes aigües sont imprégnés au verni nitrocellulosique"




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héhé, je pense que 80% des vendeurs ne sauront pas !
Sauf éventuellement les techniciens / vendeurs
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Just work...
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Re: Présentation
Bonjour Olek,
Je répète, au risque d’insister, méfiez vous des « signatures » et privilégiez votre propre sensibilité (j’en reparlerai plus loin).
Je ne pensais pas que vous faisiez allusion au passé de la famille Brand concernant cette « réouverture » qui n’en est pas une puisque l’usine a toujours existé et travaillé. L’histoire que vous racontez est touchante mais un peu romancée, la réalité est moins belle.
A propos de l’origine des bandes beiges dans le feutre (dans un passé contemporain, c’est à dire sur les feutres disponibles sur le marché actuellement), je maintiens ce que j’ai dit, j’étais là ce jour là.
D’autre part, attention à la confusion, ceci n’a pas de rapport avec le projet biofelt. Biofelt n’est pas une qualité de feutre (comme je peux le lire ou l‘entendre parfois), mais un programme de recherche concernant un mode alternatif de fabrication de feutre (feutre en général) à base enzymatique.
En ce qui concerne la « paternité » de l’Abel premium felt (si paternité il y a
) vos informations me semblent incomplètes. Si vous vous intéressez à l’histoire du feutre marteau au début du siècle dernier vous devriez creuser (à mon avis) d’avantage du côté de Royal George, Naish, Cooper Whitehead. De là, vous pourrez remonter jusqu’à nos jours en découvrant des choses étonnantes. Un indice, vous pouvez éliminer Laoureux qui n’a jamais fait de feutre marteau avant une certaine période… (je vous laisse trouver laquelle
)
Pour ce qui est de ce feutre aujourd’hui, peu importe qui le fait et comment, l’important est qu’il vous plaise.
«Le Wurzen AA a aussi une bonne résilience et fournit une grosse fondamentale, mais il est possible que ce soit aussi un "coup marketing" ,avec le providentiel cahier de recettes retrouvé, le viel ouvrier a la retraite qui a pu expliquer la façon de faire que son père lui avait décrite, alors qu'il habite maintenant au Canada et que tout ceic se passait en Allemagne avant guerre, je serai plus faiclement dubitatif en effet. »
Là vous me faites plaisir ☺ ☺ ☺
La suite de vos remarques porte sur là où notre métier de feutrier s’arrête et où le vôtre commence. Travailler les marteaux, les écouter, les apprécier est un vrai savoir-faire que nous ne possédons pas. Nous nous limitons aux éléments suivants.
Une feuille de feutre marteau mesure grosso modo 1 mètre x 1 mètre, avec une épaisseur importante d’un côté (les basses) et faible de l’autre (les aigus). La densité varie elle aussi, moins dense dans les basses, plus dense dans les aigus. Les duretés également. En général les facteurs nous posent un cahier des charges plus ou moins complet. Au maximun on nous donne ça : Longueur, largeur, épaisseur basses, épaisseur aigus, différentes duretés shores à certains endroits (basses, ténors, aigus), différentes densités à certains endroits également et parfois un poids de feuille finie. A nous de faire rentrer toutes ces contraintes dans la même feuille. Parfois certains nous demandent d’affiner selon notre savoir-faire pour obtenir telle ou telle propriété et nous remontent les informations en fonctions des commentaires de leurs techniciens ou de leurs clients.
Il faut savoir également qu’il y a plusieurs « goûts » en fonction de la zone du monde. En Asie, les marteaux sont très durs car ils préfèrent un son très « métallique ». Aux USA c’est tout l’inverse, ils aiment le « soft » et le mat, en Europe c’est un compromis ☺. (tout ça est bien sûr très généralisé et je parle surtout des fabricants de pianos neufs). Tout ça pour vous dire que nous (feutriers) ne fabriquons pas les mêmes feutres pour tout le monde.
C’est pour ça que je disais de ne pas trop focaliser sur une signature. Par exemple, je suis sûr que certains de nos feutres vous plairaient beaucoup alors que d’autre ne vous satisferaient pas. Autant que possible, essayez d’expliquer au facteur de marteaux quel son vous voulez obtenir (peut être pas facile à faire j’imagine en étant sûr de bien se comprendre) et il choisira pour vous ce qui lui paraitra le mieux. D’ailleurs sachez également, que malgré tout le savoir-faire, les feuilles marteaux sont parfois irrégulières ce qui fait que les facteurs de marteaux trient les bandes de feutre une fois coupées par souplesse/dureté équivalente afin d’avoir une production homogène. Il arrive même que du feutre de plusieurs fabricants cohabitent pour une même production parcequ’ils se comportent de la même façon. Donc oubliez tout préjugé et n’écoutez que votre oreille, il n’y a que ça qui compte, peu importe d’où provient le feutre. Suivre cette recommandation et la meilleure façon d’avoir des fournitures régulièrement homogènes selon vos goûts. Imaginez un œnologue qui connait le château et l’année mais qui chercherait à savoir de quel pied de vigne dans l’allée de la parcelle vient le verre qu’il déguste.
Pour les micro-ondes à mon avis il y a un peu d’emphase dans les bruits que vous avez entendus.
Micro-ondes pour durcir le feutre mon œil ! Les micro-ondes déshydratent… Pour ne pas dire emploi de résine à tour de bras, certainement plus.
Maintenant que Renner ait réchauffé ses colles résineuses au micro-ondes ce ne serait pas idiot car la viscosités de ces colles diminuent avec la chaleur, donc viscosité plus faible = meilleure pénétration dans le feutre, donc temps de presse nécessaire moins long et dureté supérieure des parties pénétrées.
Pour les mix de fibres dans les feutres. Si le mix est fait avec de la viscose vous ne verrez rien même en le brûlant, si c’est une fibre à base de pétrole, là oui.
Désolés de vous paraître inaccessible, c’est juste que nous ne vendons jamais en direct. C’est une demande de certains de nos clients, et que nous, nous la respectons. Merci en tous cas de votre honnêteté et de votre commentaire comme il semblerait que nous nous soyons déjà entretenus au tel ! Juste un truc pour rigoler, demander à visiter l’usine de Jack Brand ! ☺
Merci pour le compliment concernant nos étouffoirs, en tous cas nous faisons de notre mieux. Concernant le peu d’intérêt des techniciens français pour la qualité de leurs étouffoirs, croyez bien que je le déplore. En sous estimant l’impact des étouffoirs dans le son du piano réellement joué à vitesse réelle (et non uniquement à l’accord) ils ont scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Faire des économies sur les fournitures ne sert à rien, une restauration en France par quelqu’un de qualifié coûtera toujours plus cher qu’une restauration polonaise ou qu’un piano chinois… Mais malheureusement je crois qu’il est maintenant trop tard, dommage.
Je répète, au risque d’insister, méfiez vous des « signatures » et privilégiez votre propre sensibilité (j’en reparlerai plus loin).
Je ne pensais pas que vous faisiez allusion au passé de la famille Brand concernant cette « réouverture » qui n’en est pas une puisque l’usine a toujours existé et travaillé. L’histoire que vous racontez est touchante mais un peu romancée, la réalité est moins belle.
A propos de l’origine des bandes beiges dans le feutre (dans un passé contemporain, c’est à dire sur les feutres disponibles sur le marché actuellement), je maintiens ce que j’ai dit, j’étais là ce jour là.

D’autre part, attention à la confusion, ceci n’a pas de rapport avec le projet biofelt. Biofelt n’est pas une qualité de feutre (comme je peux le lire ou l‘entendre parfois), mais un programme de recherche concernant un mode alternatif de fabrication de feutre (feutre en général) à base enzymatique.
En ce qui concerne la « paternité » de l’Abel premium felt (si paternité il y a


Pour ce qui est de ce feutre aujourd’hui, peu importe qui le fait et comment, l’important est qu’il vous plaise.

«Le Wurzen AA a aussi une bonne résilience et fournit une grosse fondamentale, mais il est possible que ce soit aussi un "coup marketing" ,avec le providentiel cahier de recettes retrouvé, le viel ouvrier a la retraite qui a pu expliquer la façon de faire que son père lui avait décrite, alors qu'il habite maintenant au Canada et que tout ceic se passait en Allemagne avant guerre, je serai plus faiclement dubitatif en effet. »
Là vous me faites plaisir ☺ ☺ ☺
La suite de vos remarques porte sur là où notre métier de feutrier s’arrête et où le vôtre commence. Travailler les marteaux, les écouter, les apprécier est un vrai savoir-faire que nous ne possédons pas. Nous nous limitons aux éléments suivants.
Une feuille de feutre marteau mesure grosso modo 1 mètre x 1 mètre, avec une épaisseur importante d’un côté (les basses) et faible de l’autre (les aigus). La densité varie elle aussi, moins dense dans les basses, plus dense dans les aigus. Les duretés également. En général les facteurs nous posent un cahier des charges plus ou moins complet. Au maximun on nous donne ça : Longueur, largeur, épaisseur basses, épaisseur aigus, différentes duretés shores à certains endroits (basses, ténors, aigus), différentes densités à certains endroits également et parfois un poids de feuille finie. A nous de faire rentrer toutes ces contraintes dans la même feuille. Parfois certains nous demandent d’affiner selon notre savoir-faire pour obtenir telle ou telle propriété et nous remontent les informations en fonctions des commentaires de leurs techniciens ou de leurs clients.
Il faut savoir également qu’il y a plusieurs « goûts » en fonction de la zone du monde. En Asie, les marteaux sont très durs car ils préfèrent un son très « métallique ». Aux USA c’est tout l’inverse, ils aiment le « soft » et le mat, en Europe c’est un compromis ☺. (tout ça est bien sûr très généralisé et je parle surtout des fabricants de pianos neufs). Tout ça pour vous dire que nous (feutriers) ne fabriquons pas les mêmes feutres pour tout le monde.
C’est pour ça que je disais de ne pas trop focaliser sur une signature. Par exemple, je suis sûr que certains de nos feutres vous plairaient beaucoup alors que d’autre ne vous satisferaient pas. Autant que possible, essayez d’expliquer au facteur de marteaux quel son vous voulez obtenir (peut être pas facile à faire j’imagine en étant sûr de bien se comprendre) et il choisira pour vous ce qui lui paraitra le mieux. D’ailleurs sachez également, que malgré tout le savoir-faire, les feuilles marteaux sont parfois irrégulières ce qui fait que les facteurs de marteaux trient les bandes de feutre une fois coupées par souplesse/dureté équivalente afin d’avoir une production homogène. Il arrive même que du feutre de plusieurs fabricants cohabitent pour une même production parcequ’ils se comportent de la même façon. Donc oubliez tout préjugé et n’écoutez que votre oreille, il n’y a que ça qui compte, peu importe d’où provient le feutre. Suivre cette recommandation et la meilleure façon d’avoir des fournitures régulièrement homogènes selon vos goûts. Imaginez un œnologue qui connait le château et l’année mais qui chercherait à savoir de quel pied de vigne dans l’allée de la parcelle vient le verre qu’il déguste.
Pour les micro-ondes à mon avis il y a un peu d’emphase dans les bruits que vous avez entendus.
Micro-ondes pour durcir le feutre mon œil ! Les micro-ondes déshydratent… Pour ne pas dire emploi de résine à tour de bras, certainement plus.
Maintenant que Renner ait réchauffé ses colles résineuses au micro-ondes ce ne serait pas idiot car la viscosités de ces colles diminuent avec la chaleur, donc viscosité plus faible = meilleure pénétration dans le feutre, donc temps de presse nécessaire moins long et dureté supérieure des parties pénétrées.
Pour les mix de fibres dans les feutres. Si le mix est fait avec de la viscose vous ne verrez rien même en le brûlant, si c’est une fibre à base de pétrole, là oui.
Désolés de vous paraître inaccessible, c’est juste que nous ne vendons jamais en direct. C’est une demande de certains de nos clients, et que nous, nous la respectons. Merci en tous cas de votre honnêteté et de votre commentaire comme il semblerait que nous nous soyons déjà entretenus au tel ! Juste un truc pour rigoler, demander à visiter l’usine de Jack Brand ! ☺
Merci pour le compliment concernant nos étouffoirs, en tous cas nous faisons de notre mieux. Concernant le peu d’intérêt des techniciens français pour la qualité de leurs étouffoirs, croyez bien que je le déplore. En sous estimant l’impact des étouffoirs dans le son du piano réellement joué à vitesse réelle (et non uniquement à l’accord) ils ont scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Faire des économies sur les fournitures ne sert à rien, une restauration en France par quelqu’un de qualifié coûtera toujours plus cher qu’une restauration polonaise ou qu’un piano chinois… Mais malheureusement je crois qu’il est maintenant trop tard, dommage.