Swenerick a écrit :Ha oui ?
Quelles sont, et dans quel ordre, les premières choses à faire sur un piano neuf ?
Je suis friand de toutes informations !

Surtout accorder EN VERIFIANT LE DIAPASON (au moins 3 - 4 accords sur 2 ans, et selon les marques, le piano commencera a être à un diapason stable ). Attention a l'accordeur ss traitant qui ne remonte pas le piano au diapason , il y en a.
L'emploi de certains accordeurs électroniques sophistiqués permet de remonter les pianos au diapason en une passe et de le laisser raisonnablement juste (remplace la procédure a l'ancienne pinçage + ébauche +accord)
Surveiller la bonne tenue de la visserie, puis au bout de ce temps de rodage (ce peut etre 2 ou 3 ans) , reprendre les réglages, jeux mécaniques légers qui se sont pis en place.
A un moment donner optimiser le positionnement des marteaux sur les cordes car c'est cette pièce qui doit s'user de la façon la plus régulière possible, ce travail n'est jamais fait a fond, ce peut etre un peu long mais c'est payant a long terme.
On travaille les manches en bois en les chauffant, l'orientation de la fourche qui tient les marteaux en la calant avec des papier gommés, les espaces entre les marteaux et leur parcours pour les faire arriver sur les cordes le plus d'équerre possible. (un papier carbone permet de visualiser les empreintes des cordes lorsque les marteaux sont neufs)
Le traitement de l'hygrométrie est la meilleure chose a faire.
Les cordes se détendent quand elles sont neuves a cause de leur élasticité, puis quand celle ci est en grande partie dissipée, les désaccords interviennent surtout a cause soit d'un jeu trop fort (mécanique déréglée en particulier) soit a cause des changement de cambrure de la table d'harmonie due aux variations hygrométriques. C'est la corde qui se désaccorde, pas la cheville (sauf accordeur inexpérimenté ou chevillage trop faible)
Température :
Plus chaud : l'acier se détend , l'accord baisse, mais dans un 2eme temps l(3-4 heures) la fonte du cadre travaille et ratrappe partiellement cette baisse. Laisser un doigt sur une corde dans l'octave 5 par exemple va faire baisser la hauteur de la corde de 1 ct de demi ton en quelques secondes !
Plus froid, c'est l'inverse
Humidité : les cordes, en acier , ne sont pas protégées contre l'oxydation, celle ci s'accentue légèrement au dela d'une hygrométrie de 55 % pour 21 ° un peu plus encore a 60 % - (petit nettoyage au scotch brite de temps en temps). En cas de maison vraiment humide, un très léger huilage ou produit anti humidité peut etre un pis aller , sachant que la poussière va se coller sur les cordes .(mais bien sur jamais de sillicones, qui finiraient dans le sommier)
J'envisage de proposer des couvertures fines, en
pure laine, a mettre sur le cadre du piano à queue, ceci protège efficacement de l'humidité et de la poussière (barrière) cordes et chevilles, et ne modifie pas le son de façon flagrante.
Les pianos anciens avaient souvent des cordes peu sensibles a la rouille, étamées, parfois argentées.
D'autres pièces s'abiment a l'humidité, les ressorts (laiton) les axes (laiton nickelé ou parfois maillechort). Le feutre en général n'aime pas l'humidité (les mites oui !) il prend du volume et les cotes de réglage s'en ressentent (sur le spianos droits le clavier baisse et manque d'enfoncement, les marteaux avancent, la répétition ne se fait plus.
Sécheresse :
En hiver le son des pianos est plus "plat" du a la baisse de cambrure que subit la table d'harmonie (la pression des cordes diminue). Les instruments modernes résistent mieux a la sécheresse, mais il faut se méfier des excès.
C'est très difficile d'obtenir une vraie correction de l'humidité de l'air en période de chauffage (l'hygrometre digital montre une différence de 2 a 3 % pour 2l d'eau / jour dans une pièce de 40 m2 (parlez moi du verre d'eau dans le piano !!!)
Mais il faut le faire tout de même : les systemes Dampp Chaser (garantis à vie au fit) sont efficaces au sens ou ils sont directement dans ou sous le piano, en hiver il faut parfois remettre de l'eau tous les 2-3 jours dans le bac de l'évaporateur.
Le mieux est d'évaluer les conditions le long de l'année et de corriger pour garder une tendance. Le plus économique est d'utiliser des Dampp Chaser partiels uniquement pour écréter la trop grande humidité
du printemps et de l'automne (hygrostat + nombre suffisant de rails DC) consommation 25 a 38 w par élément.