Alain, je te remercie pour l'analyse de ma prestation pour la valse de Kabalevski.
Main Droite :
alain17 a écrit :Ton anacrouse doit être plus faible
Oui, c'est juste, j'ai attaqué comme un bourin...
alain17 a écrit :Qui dit 3 temps dit premier temps Fort et les deux autres faibles. F f f
C'est vrai que je n'ai pas respecté cette règle.
Merci de nous indiquer comment jouer léger avec le pouce.
alain17 a écrit :Ensuite tout va en crescendo la (f) Fa(F), la LA (point culminant ) pour redescendre gentiment vers la fin du phrasé
Effectivement...
alain17 a écrit :A la troisième mesure, quand on attaque le fa avec le quatrième doigt, le cinquième se place en même temps en direction du La de la mesure suivante pour être prêt à enfoncer fermement le LA (point culminant de la phrase).
J'avoue ne pas me poser autant de questions quand je joue une phrase.
alain17 a écrit :Très peu de déplacement de la main
Très juste! Cette consigne, tous mes anciens profs de guitare et de clarinette, me l'ont donnée.
Je n'ai jamais vraiment réussi à l'appliquer? C'est pourtant la clé pour la montée en tempo.
C'est certainement une des raisons pour laquelle je n'ai jamais réussi à jouer des morceaux rapides.
Main gauche :
alain17 a écrit :Aucune indication de staccato. Deux noires et un soupir. Tout est comme ça durant tout le morceau: Fort, faible, silence
Là, tu soulèves un problème interessant. En effet, je travaille ces morceaux avec la partition d'une part et un modèle sonore d'autre part.
Malheureusement, il arrive que le pianiste (Jean Martin), joue differemment de la partition. C'est le cas ici et aussi dans d'autres morceaux.
Comme je m'inspire de l'interprétation de m. Martin, c'est ce qu'il a joué que je choisis, en cas de différence.
Je joins le début de cette valse, jouée par ce pianiste.
L'achat des CDs qui accompagnent cette collection, n'ai pas anodin. Il double le coùt.
alain17 a écrit :Ce qui doit donner cette sensation de valse….
La description du jeu
MG que tu donnes est interessante. Je la retrouve page 30 du Déliateur (assouplissement du poignet)
alain17 a écrit :Moi j’ai mis trois semaines pour obtenir un résultat acceptable (une heure à peu près de piano par jour)
Alors cela m'amène à une reflexion sur la quantité du travail fourni et la qualité du résultat.
Personnellement, je fais attention à ne pas trop (à tord ou à raison) investir, ou trop peu dans un morceau.
Cela signifie que je refuse de le bâcler ou de m'éterniser dessus.
J'essaie, entre ces deux extrêmes, de trouver la juste quantité d'efforts qui me donnera la meilleure qualité possible, c'est à dire, le meilleur rapport qualité/prix.
Trop peu travaillé (ça m'est arrivé), le résultat sera mauvais et ne reflètera pas mes possibilités.
Travaillé trop longtemps (ça m'est arrivé aussi), le niveau se dégrade, obligeant à réapprendre des passages connus, je m'énerve et risque de me démotiver.
Je conclus un morceau quand je peux le jouer en me filmant.
A moi de me débrouiller pour que, arrivé à ce niveau technique, j'y glisse le maximum de musicalité.
C'est un critère constant qui permet de refléter mon niveau pianistique à une date donnée.
En d'autres termes, j'abaisse légèrement la qualité de mes morceaux pour en jouer plus dans le même temps, me permettant d'être confronté à différents styles/compositeurs/tonalités/etc...
Si un jour, je réussis à prendre des cours, je n'aurais plus cette liberté, ça sera au prof de décider.
alain17 a écrit :J’ai travaillé ainsi des pièces de ton recueil :
- Mélodie de Schumann
- Jeu de Bartok,
- Sonatine en Sol Majeur de Beethoven
J'en conclus que tu te situes en piano, bien au dessus de moi...
alain17 a écrit :Voilà en résumé ce comment la gestuelle peut se conjuguer avec la technique et la musique
Et je t'en remercie. Ton intervention va m'amener à réfléchir à partir de maintenant quand j'aurais les mains sur le clavier..
Un autre aspect intéressant, c'est la dualité entre l'art et la manière qui ressurgit.
J'en avais débattu il y a quelque temps sur PM, concernant la peinture et la photographie.
D'une manière générale, il est malheureux que certains experts ne voient quasiment plus que la manière, au détriment de l'art.
Je trouve que la spontanéité dans l'exercice d'un art, est un bon moteur, malgré que la manière soit incontournable.
Maintenant, comme je suis hors piste, je ne pourrais jamais prendre un virage brusque pour me ramener sur la piste. Il faudra du temps...