Samson a écrit :Bon, tout celà ne m'explique pas en quoi le piratage de partition sur le net va amener les jeunes des banlieues à jouer du Mozart
Je crois que, malheureusement, le débat pour intéresser "la banlieue" à la musique classique dépasse largement le cadre du piratage sur le net en effet.
Cette question est affaire de volonté politique, culturelle et médiatique.
Samson a écrit :Tu sais, quand j'avais moins de 10 ans, les salles étaient aussi pleines, et pas "tous styles confondus", pour le classique, mais la différence : il y avait des concerts partout, des orchestres symphoniques en nombre...
Certes oui. Mais il ne faut pas oublier qu'à cette époque-là, les mentalités étaient différentes. Par exemple, bien avant l'existence du câble ou du satellite, on pouvait très souvent voir à la télévision des retransmissions de concerts ou d'opéras, en direct ou en différé et en "prime-time" sur les trois malheuruses chaînes qui existaient à l'époque.. Sans parler des documentaires sur l'art qui passaient régulièrement les dimanches après-midi, ou l'émission "Le Grand Echiquier" qui faisait découvrir pendant une soirée de pas moins de 3h30-4h00, des artistes allant de Devos à Karajan en passant par Weissenberg ou Rubinstein.
Je suis convaincu que ces émissions incitaient les spectateurs à en savoir plus, et de ce fait à aller au concert. C'est ce qu'on appelle créer un besoin, et donc s'il y a une demande du public, les crédits et subventions (pour un orchestre par exemple) se font sans problèmes.
Maintenant c'est la télé-réalité avec des stars qui durent 5 minutes. L'échelle des valeurs est complètement différente, voire faussée.
Maintenant, pour en revenir au piratage, moi je le suis depuis des lustres, bien avant que le net n'existe. Car, quand on est inscrit dans les bibliothèques municipales parisiennes, il y a un choix énorme de partitions et de CD. Je vous laisse deviner la suite. Cela ne m'empêche pas pour autant d'acheter des CD et des partitions.