Bonjour,
Le problème principal que j'ai rencontré quand je me suis mise au piano, c'est mon âge. Pas pour moi. Mais pour mes interlocuteurs. J'habite à 100m du conservatoire à rayonnement départemental de ma ville, et pourtant on m'a fait savoir que les inscriptions concernaient d'abord les enfants, et que moi à 50 ans, je pouvais aller me brosser.
Le souhait de vouloir trouver le prochain LangLang sans doute. C'est sûr qu'à 50 ans, la probabilité s'amenuise.
D'ailleurs, malgré mes multiples appels, ils n'ont jamais donné suite à mon inscription "Allez vous brosser".
Je suis allée me brosser.
Heureusement, j'ai trouvé une formidable, magnifique, compétente, extraordinaire professeure à 25 kilomètres de chez moi. Grâce à elle, je termine l'étude du premier mouvement de la sonate du Clair de Lune de Beethoven pour finir ma première année. C'est grâce aussi à mes 3/4h de piano par jour (j'ai un TSA et le piano est mon IS principal, pour ceux qui connaissent).
Et dans ma ville, les professeurs indépendants enseignent principalement sur des pianos numériques. J'ai dû m'exiler... et me brosser.
Alors le problème dans la musique que je perçois au bout de ma première année, comme Capucine, c'est de ne pouvoir intégrer un cursus complet jusqu'à examen, en conservatoire.
En gros, si tu n'a pas eu la chance d'avoir des parents qui avaient les moyens d'avoir un piano et de t'inscrire au conservatoire à l'âge de 5 ans, ben, tu l'as dans l'os. J'avais des parents ouvriers, je vais donc me brosser.
"Apprendre le piano à 50 ans madame, vous n'y pensez pas, c'est à 5 ans qu'on apprend, vous, c'est plutôt le tricot qui vous irait bien" --> Phrase inventée, mais c'est en substance ce que j'ai compris lorsque je cherchais à intégrer les cours du conservatoire.
Notre maire disait dans le journal fin 2024 que le conservatoire se devait d'être accessible à tous... J'attends toujours et en attendant, je vais aller me brosser.
Que la brosse soit avec tous !
