Vos Grands moments

[nox]

Puisque je vois Gorecki dans ta vidéo, même si ce n'est pas lui dont tu parles, je te transmets sa 3e symphonie que j'aime beaucoup

Ah merci ! Mais décidément il faut que j'écoute ça vraiment posé et attentif.
J'ai d'ailleurs aussi les symphonies de Brückner à écouter (la 9 en premier apparemment). Tu les connais ?

[wincher01]

Ah merci ! Mais décidément il faut que j'écoute ça vraiment posé et attentif.
J'ai d'ailleurs aussi les symphonies de Brückner à écouter (la 9 en premier apparemment). Tu les connais ?

Non, j'ai écouté la 8e car j'en ai entendu parler à cause de sa longueur (et je n'en ai pas de souvenir particulier). A part les compositeurs les plus connus, je n'ai pas de culture structurée malheureusement, j'écoute les choses en cueillant par-ci par-là, le répertoire est tellement infini... Et comme tu dis, il faut être attentif pour bien apprécier une oeuvre, ce qui réduit nettement les possibilités.

[OPUS 48]

Bonsoir
Outre la sonate D960 de Schubert mentionnée par NOX que je trouve sublime , j'ai récemment decouvert le cantique de Jean Racine dont je ne me lasse pas


opus 48

[baldr]

Intéressant ! Mahler fait partie de ces compositeurs capables de fasciner même des personnes non-mélomanes, mais que je n'arrive pas à "capter".
Je compte sur ce fil et sur ce type de message pour m'y aider, car c'est une vraie lacune (j'en ai quelques unes assez incroyables, des comme ça...)

Il n'est pas nécessaire évidemment de connaître Mahler, si tu n'accroches pas, il y a tant de choses que tu connais déjà, à approfondir. Je dirais qu'il s'apparente sous le rapport de l'orchestration à Wagner et à R. Strauss. Mais tu dois le savoir déjà. Korngold est un post-mahlérien, plus pré-hollywoodien encore que lui. La seconde école de Vienne l'estimait à sa juste valeur de génie, à une époque où Mahler n'avait soulevé aucune foule. Le discours de Mahler est le plus souvent décousu, d'où une difficulté à l'appréhender ; c'est très mal composé, et pas beethovénien. La seule oeuvre dont la structure est vraiment bonne chez lui, c'est la Sixième symphonie, la plus grande sonate écrite à cette époque. Mais ce que j'aime chez Mahler, c'est l'élan ultraromantique, une nécessité, une urgence, difficile à expliquer. Alors si tu veux combler une lacune qui n'en est pas une, pourquoi pas le premier mouvement de la Sixième symphonie.

Des noms ! Des nom !

Par exemple :
Bertrand : Scales (2009).
Boulez : Répons (1984).
Messiaen : Turangalîla-Symphonie (1948).
Penderecki : Capriccio pour violon et orchestre. Pittsburgh Overture.
Rautavaara : Concerto pour piano n°1 (1969).
Stravinsky : Petrouchka (1911). Le Sacre du printemps (1913).
Gerhard : Epithalamion
Ginastera : Toccata concertata.
Grisey : Le Temps et l’Écume.
Groot : Music in a nutshell (1950).
Jolivet : Heptade.
Ligeti : Concerto pour piano (1988). Concerto roumain.
Messiaen : Réveil des oiseaux. Des canyons aux étoiles… (1974).
Ohana : Trois graphiques pour guitare (1957).
Pärt : Cantus in memoriam Benjamin Britten.
Rautavaara : Concerto pour piano n°2.
Scelsi : Anahit (1965).
Schoenberg : Concerto pour piano.
Schnittke: (K)ein Sommernachtstraum (1985)
Schulhoff : Symphonie n°1.
Scriabine : Poème du feu.
Stenhammar : Concerto pour piano n°2 (1907).
Stockhausen : Le voyage de Michael à travers le monde.
Varèse : Hyperprism. Amériques (1921).
Webern : Passacaille.
Xenakis : Pithoprakta.

[Oukee]

Puisque je vois Gorecki dans ta vidéo, même si ce n'est pas lui dont tu parles, je te transmets sa 3e symphonie que j'aime beaucoup

Ah merci ! Mais décidément il faut que j'écoute ça vraiment posé et attentif.
J'ai d'ailleurs aussi les symphonies de Brückner à écouter (la 9 en premier apparemment). Tu les connais ?

Mieux vaut écouter la 7ème, la meilleure porte d’entrée à mon avis dans l’univers de Bruckner.
Pour l’anecdote, il existe une version à 2 pianos superbe (j’ai le CD).

[Bastien]

Voilà un grand moment qui n'est pas forcément plus grands que d'autres mais qui a mes yeux représente tout ce que je cherche et dont je peux rêver en matière de musique classique. Ce début aérien, jusqu'à l'entrée de la mezzo, est absolument parfait d'équilibre, de lumière, de simplicité...aussi il y a ce quelque chose de chaleureux et d'intime que l'on ne retrouve que dans la musique italienne de cette période..



Un autre grand moment, ici de beauté désolée, la musique de solitude de Galina Ustvoslkaya qui continue de me fasciner, le début de l'Espressivo (1er mouvement) du Trio pour clarinette, violon et piano, d'abord la sombre complainte de la clarinette, comme une sorte d'appel à l'aide, à qui veut bien l'entendre, c'est à dire personne, bientôt interrompu brutalement par le piano qui déjà la surveillait, tandis que le violon survient dans un cri de détresse, plus douloureusement encore que son alter ego, avant que ne commence tout à fait le dialogue de sourds entre les 3 parties, qui jamais ne se comprendront

[Arabesque44]

On s'éloigne un peu du sujet initial qui évoquait surtout, il me semble, ces courts moments de grâce au sein d'un morceau. Je pourrais en citer des dizaines voire des centaines. En y réfléchissant,ce sont surtout les transitions bien amenées, les ruptures même brutales qui me bouleversent et m'enchantent. C'est évidemment le nom de Beethoven qui me vient le plus souvent à l'esprit.

Miraculeuse transition entre les 2eme et 3 eme mouvements du concerto l'Empereur
"Dans les dernières mesures, sur une tenue des cors, un si glisse vers un si bémol, permettant à Beethoven de revenir ainsi à la tonalité de mi bémol majeur, et d'énoncer à mi-voix, en guise de transition, le thème allègre et bondissant du Rondo"

Ou encore l'arrivée inattendue du thème sombre, pré-romantique en sol mineur dans la Romance du 20 ème Concerto en ré mineur de Mozart.

Et aussi les rappels, les citations ( d'autres compositeurs ou d'autres oeuvres du même compositeurs) qui nous font comme un clin d'oeil, et établissent un lien de complicité entre le compositeur et nous, et suscitent des émotions qui ne sont pas que musicales. Les oeuvres de Schumann en sont particulièrement riches ( citation-hommage à Beethoven "à la bien-aimée lointaine" dans la Fantaisie op17, citation de l'Ave Maria de Schubert dans le lied Widmung.
Le risque si on n'a pas "les clés" étant de passer à côté, ce que j'ai fait pendant des années.

[Thrond]

https://www.youtube.com/watch?v=yJpJ8REjvqo&t=674s Rachmaninov Concerto No 2, la fin de l'Adagio Sostenuto (évidemment)
https://www.youtube.com/watch?v=WJ8RVjm49hE Chopin Op27 No2 et plus particulièrement les modulations mesures 10 et suivantes.
https://www.youtube.com/watch?v=t8lh1H4 ... Uc&index=1 la toute première phrase de l'introitus du Requiem de Mozart et l'entrée des choeurs.

Mais au-dessus de tout ça il y a https://www.youtube.com/watch?v=jN_corqaqgY qui ne cessera jamais de m'émerveiller, et plus particulièrement la fin à partir de 17:10
Je ne m'en remets jamais.

[fritz]

Très bateau mais je crois que ce qui me procure le plus d'émotions ce sont les premières mesures de la symphonie pastorale avant l'entrée des hautbois. En y réfléchissant ce sont souvent les intros qui me marquent le plus, cette capacité à plonger dans tout un univers en quelques notes je trouve ça fascinant.



Y a le droit à autre chose que de la musique savante ?

[Oukee]

Y a le droit à autre chose que de la musique savante ?

Tu veux dire : musique du 20ieme ?
Si j’en juge par le nombre d’ouvrages analysant la musique de Beethoven, ses symphonies peuvent être qualifiées de « savante » 🫨 sans aucun problème…

[fritz]

Oui bien sûr je classe Beethoven dans la musique savante. Je voulais dire autre chose que de la musique jouée par instruments "classiques", un riff de guitare électrique ou des trucs dans le genre quoi

[Oukee]

Oui bien sûr je classe Beethoven dans la musique savante. Je voulais dire autre chose que de la musique jouée par instruments "classiques", un riff de guitare électrique ou des trucs dans le genre quoi

Ok, pour moi il y a aussi des grands moments avec la chanson, la pop ..,., sans qu’il y ait besoin de les hiérarchiser.

[fritz]

Ce qui est compliqué dans l'exercice c'est d'arriver à séparer ce qui tient de la nostalgie du reste.

Pour le coup je ne connaissais pas Jim Croce il y a quelques mois, j'aime beaucoup cette chanson par exemple, particulièrement l'entrée des percus et ce qui suit de 45" à 1'15" qui me donne systématiquement des frissons

[pianiste des Alpes]

Très bateau mais je crois que ce qui me procure le plus d'émotions ce sont les premières mesures de la symphonie pastorale avant l'entrée des hautbois. En y réfléchissant ce sont souvent les intros qui me marquent le plus, cette capacité à plonger dans tout un univers en quelques notes je trouve ça fascinant.



Y a le droit à autre chose que de la musique savante ?

Je n'arrive plus à écouter cette symphonie sans voir les petits chevaux ailés de Fantasia....

Sinon très sympa Jim Croce, je ne connaissais pas, je vais faire écouter à mon mari des fois qu'il arrive à jouer ça sur sa guitare... sa nouvelle copine arrive d'ici janvier, elle est en cours de fabrication en Bretagne

Mais rien ne me fait vibrer autant que la musique classique. Sauf peut-être Bohemian Rhapsody ou Paint it black, voire The Wall. Ou Brel. Donc finalement on reste dans le classique !

[fritz]

Moi la pastorale m'évoque inévitablement la mort de Sol dans soleil vert, chacun ses madeleines

[pianiste des Alpes]

Moi la pastorale m'évoque inévitablement la mort de Sol dans soleil vert, chacun ses madeleines

Ah, j'ai pas encore regardé, même si mon mari n'arrête pas de nous dire à nos filles et moi de regarder ce film !

Et puis il y a tellement de musiques indissociables de films : Barry Lindon avec Schubert, Haendel.... Tous les matins du monde.... les films de Krzysztof Kieślowski... etc, etc....

L'émotion est-elle liée à la musique ou au film ? (Vous avez 4 heures)

[Spianissimo]

L'émotion est-elle liée à la musique ou au film ? (Vous avez 4 heures)

Excellent sujet, on pourrait y passer 4 heures voire plus si affinités.....les 2 bien entendu, que serait Léone sans Morricone, que serait Morricone sans Léone ? on peut se poser la même question pour Herrman et Hitchcock, ou Sautet et Sarde ? Une musique médiocre peut tout de même arriver à nous parler si le film est puissant, mais elle ne restera quand même pas dans les annales, un film médiocre peut être porté par une musique sublime, mais les 2 ne resterons pas dans les annales....
Un exemple récent sur une musique magnifique mais totalement oubliée car le film est plus ou moins raté : Tess et la musique de Philippe Sarde qui est aussi bonne que celles qu'il a composé pour les films de Claude Sautet mais qui est restée dans l'oubli le plus total.

Pour en revenir au sujet de ce fil, je suis désolé mais il y en a tellement de ces moments magiques que j'ai un peu la flemme de tous vous les infliger, peut-être le plus grand renversement dramatique sur ce passage du 2ème scherzo de Chopin. Il est tellement connu qu'il ne fait guère plus effet....mais il faut se rappeler de la première fois que l'on a écouté ce scherzo....

[baldr]

Un grand moment, fondamentalement fou, incompréhensiblement répétitif : la deuxième moitié de l'Introduction de Turangalîla-Symphonie. J'étais venu sur le fil pour écrire ce qui précède, mais comme je viens d'écouter le Scherzo n°2 ci-dessus, qui m'enchante, je ne peux plus...

[André Quesne]

J'aime beaucoup ce scherzo de Chopin et d'ailleurs les 3 autres aussi interprétés par Rubinstein ou Pogorelich. Finalement j'aime beaucoup tout Chopin...

En ce moment je penche beaucoup pour cette fantaisie en do mineur de Mozart et bien d'autres choses aussi que je ne peux citer ici.

J'ajoute aussi la Romance sans paroles op.30 N°1 de Mendelssohn qui m'apporte beaucoup d'émotion

[bernard]

Pour moi, c'est le Miserere d'Allegri

une pièce que je peux écouter plusieurs fois de suite sans me lasser, j'attends à chaque écoute les envolées de la soprano , une très belle version ici

https://www.youtube.com/watch?v=H3v9unphfi0

dans le même esprit un motet de Bruckner, une merveille

https://www.youtube.com/watch?v=nXYbEyvVXUk