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Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
Oui ça peut mais c'est bizarre de ne considérer qu'un amour n'est valable que s'il génère de l'argent. Et j'aurais même tendance à penser que "on ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non ! Non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile"
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Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
Ceci dit, entre deux amours possibles, mieux vaut choisir celui qui a de l’argentfritz a écrit : mar. 09 juil., 2024 20:27 Oui ça peut mais c'est bizarre de ne considérer qu'un amour n'est valable que s'il génère de l'argent. Et j'aurais même tendance à penser que "on ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non ! Non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile"
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Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
J'ai écouté ce fabuleux, très romantique troisième mouvement. Je trouve qu'il a un côté schubertien. Cette pièce sublime me semble fort difficile. Ici il me semble que cela manque sérieusement de motivation. Respirer, fabriquer le son, abuser de la pédale, aimer, aimer l'expression... ( exemple:
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Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
Bonsoir,baldr a écrit : lun. 08 juil., 2024 20:11 Merci beaucoup thibar et Ninoff.
J'ai arrêté le piano parce que c'est beaucoup d'efforts pour peu d'effets. Ce n'est pas une activité efficiente. En effet, en dépit des compliments que je reçois, je ne reçois pas de fric pour tous ces efforts. Je ne vais pas me mesurer à MJ Pires pourtant, s'il y avait des salles de piano au lieu de ce système YouTube qui donne tout aux grands artistes et rien aux petits artistes, je pourrais faire connaître mes improvisations, mes compositions et mes interprétations au voisinage et à mon quartier. Cela me suffirait amplement. Mais alors ils pairaient, non pas 80 euros mais 5 euros.
Par ailleurs, n'êtes-vous pas d'accord pour dire que la majorité des gens ne verraient aucune différence entre Sokolov et moi ? Vous êtes trop experts ici pour ne pas voir la différence, mais la majorité de gens ne verraient rien.
tu as loué un piano avec micros pros ? (on dirait un Schimmel pas si grand, pas si récent, il est mat, neutre, un peu aigrelet et manque de longueur on dirait, la rigueur des micros ne lui rend pas service on dirait). Il faudrait plus de temps pour l'apprivoiser aussi peut-être et jouer de la pédale. Tu passes d'un numérique à un acoustique en situation de studio, il faut adapter son jeu.
ensuite ce que tu dis d'arrêter le piano, j'ai regardé ton historique je ne vois pas ta présentation, si tu es pro, concertiste, prof ou intermittent, mais
le mélange amour argent ne donne pas forcément le résultat escompté. D'un côté l'argent, de l'autre l'art, si c'est fructueux sur tous les tableaux pourquoi pas, mais c'est rare. Pour fréquenter des pros de la musique, il y a tous les styles de mariage et d'union et de divorces et de séparations en ce domaine.
Le piano c'est d'abord, la musique (désolé de ce truisme), le plaisir, le jeu, le partage, sur tous ces points tu t'en sors bien, donc n'abandonne pas, bon courage !
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Re: Vidéos Mozart 310
Bravo pour ton remarquable travail. J'ai une préférence pour le 3e mouvement. C'est vraiment très exigeant comme musiquebaldr a écrit : jeu. 09 mai, 2024 0:30 Voici un aboutissement de mon travail sur la sonate n°8 ou 9 de Mozart (9 chez Henle, 8 sur Internet).



Nick Borderline https://www.youtube.com/channel/UC2DNVl ... y2w/videos
Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
Je suis un passionné aussi.
Mais où est la gratification ?
Je ne peux pas m'accrocher sans cesse au fantôme de Mozart.
Si j 'avais pu rencontrer Mozart ne serait-ce qu'une seule fois, je jure que je n'en serais pas à vouloir du fric.
Et puis il n'y a pas que Beethoven, j'ai inventé de la musique dans ma jeunesse.
Le professeur de composition qui me suivait au conservatoire me disait que j'avais du talent, en précisant que c'était rare chez lui de le dire à un étudiant.
Oui, peut-être, merci... et donc ?
Pour quelle récompense, autre que mon autosatisfaction ?
Je ne suis pas autosuffisant, j'ai besoin de faire de l'effet.
Si vos bulles respectives vous suffisent, je ne peux que m'en réjouir et vous êtes sûrement très adaptés au système actuel.
Mais en ce qui me concerne (et sans du tout surestimer mes faibles capacités pianistiques), je trouve que c'est du temps perdu.
Ce n'est pas moi qui le trouve, mais mon âme et mon âme d'artiste.
Autrefois j'allais chez ma mère le samedi et je lui jouais le programme de la semaine.
Il y a deux mois, j'ai joué mon programme sur le piano de la gare Matabiau. Quelqu'un m'a dit que c'était génial, et c'est tout, rien d'autre.
Je vous respecte tous infiniment dans la diversité de vos approches, mais j'aimerais rencontrer ici sur ce forum quelqu'un qui me comprenne !
**
Copié-collé d'un message venu d'un autre fil :
Imaginez qu'il y ait mille Philippe roulroul2, et que chacun d'eux me paie d'1 euro : je serais riche.
Évidemment, le compliment de Philippe ne vaut bien pas un euro : il est inestimable.
Merci beaucoup pour cette écoute, Philippe.
**
Mais voilà : on donne son travail à Internet parce que le système le veut et bientôt les allocations seront coupées et je devrai aller au supermarché, pas pour acheter les commissions de la semaine, mais pour y travailler. Vous, vous avez généralement des métiers intéressants, lucratifs et des postes bien placés qui vous permettent de vous exprimer, d'exprimer vos talents non musicaux, et surtout, surtout, une chose que vous avez et que vous trouvez tout à fait normale : de gagner la respectabilité. C'est-à-dire que les gens vous respectent, alors que je suis un plouc qu'on balade d'une administration à une autre. Moi, je ne génère aucun respect autour de moi et ma famille, autrefois surexcitée par mon génie quand j'étais enfant, me méprisent actuellement et pour l'éternité. On va pas faire la lutte des classes sur Pianomajeur, mais c'est ça qui se passe. Les classes ne luttent plus mais l'égalité décrétée par la France est un leurre. Et ce sont toujours les mêmes, comme fritz, qui se taillent la part du lion. Pourquoi toujours les mêmes ? Parce que la foule est extatique devant ceux devant lesquels la foule est extatique.
Oui, les talents de Madame Parisot, ancienne président du MEDEF. Mais moi aussi, Madame Parisot, j'en avais, du talent, pas pour faire du fric, mais pour faire de la musique. Mais, mes improvisations des années 1990 se sont envolées, faute de microphone et d'enregistrement. Ah oui, les cassettes audio que je croyais éternelles, et qui sont toutes hors-service et qui sont restées dans l'appartement de mes parents, aujourd'hui vide...
Et je maintiens, que lorsque j'étais jeune, ma musique était mille fois plus intéressante. J'ai été broyé par le système, qui n'a pas voulu d'un improvisateur en style classique en plein XXe siècle. Le système veut des ploucs. Le système veut des ploucs et fabrique des ploucs.
L'argent est roi dans VOTRE système, alors, s'il vous plaît, que les ingénieurs utilisateurs de ce site qui jouent du piano pour le plaisir m'accordent grâce et ne me fassent pas la leçon par-dessus le marché de la musique gratuite. Parce que si, à 49 ans, je joue à peine Mozart 310, je faisais des merveilles dans les années 1990 et jusqu'en 2001, date où il a fallu que je travaille au supermarché Carrefour, sans possibilité d'avenir, tant que je n'avais pas la mentalité et la "gnak", (comment s'écrit ce mot, je me le demande), pour valoriser mon diplôme d'école supérieure de commerce et monter en grade.
Vous savez qui vous êtes et je ne peux que m'en réjouir, mais, moi, je ne sais pas qui je suis et je n'ai pas pu devenir le musicien que j'étais parce qu'il n'y avait pas de débouché pour l'improvisation au piano en style classique. D'ailleurs, j'ai eu une crise suicidaire en 2018, je me demande pourquoi et comment j'ai pu traverser ce tunnel. Finalement, j'ai fini à l'hôpital psychiatrique, une fois de plus et il m'ont mis à l'allocation pour adulte handicapé au titre d'une psychose consciente. Mais je m'enfonce dans la colère rentrée et je sais que je vais avoir une autre crise de psychose, que mon frère qui me surveille va appeler la psychiatre, qu'elle va envoyer l'ambulance et que si je n'ouvre pas, c'est la police qui arrivera. Tout ça, toute cette destruction parce que je suis un musicien détruit et non pas un honnête travailleur qui a pour hobby le piano.
Nicolas Alexandre Messina
Mais où est la gratification ?
Je ne peux pas m'accrocher sans cesse au fantôme de Mozart.
Si j 'avais pu rencontrer Mozart ne serait-ce qu'une seule fois, je jure que je n'en serais pas à vouloir du fric.
Et puis il n'y a pas que Beethoven, j'ai inventé de la musique dans ma jeunesse.
Le professeur de composition qui me suivait au conservatoire me disait que j'avais du talent, en précisant que c'était rare chez lui de le dire à un étudiant.
Oui, peut-être, merci... et donc ?
Pour quelle récompense, autre que mon autosatisfaction ?
Je ne suis pas autosuffisant, j'ai besoin de faire de l'effet.
Si vos bulles respectives vous suffisent, je ne peux que m'en réjouir et vous êtes sûrement très adaptés au système actuel.
Mais en ce qui me concerne (et sans du tout surestimer mes faibles capacités pianistiques), je trouve que c'est du temps perdu.
Ce n'est pas moi qui le trouve, mais mon âme et mon âme d'artiste.
Autrefois j'allais chez ma mère le samedi et je lui jouais le programme de la semaine.
Il y a deux mois, j'ai joué mon programme sur le piano de la gare Matabiau. Quelqu'un m'a dit que c'était génial, et c'est tout, rien d'autre.
Je vous respecte tous infiniment dans la diversité de vos approches, mais j'aimerais rencontrer ici sur ce forum quelqu'un qui me comprenne !
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Copié-collé d'un message venu d'un autre fil :
Imaginez qu'il y ait mille Philippe roulroul2, et que chacun d'eux me paie d'1 euro : je serais riche.
Évidemment, le compliment de Philippe ne vaut bien pas un euro : il est inestimable.
Merci beaucoup pour cette écoute, Philippe.
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Mais voilà : on donne son travail à Internet parce que le système le veut et bientôt les allocations seront coupées et je devrai aller au supermarché, pas pour acheter les commissions de la semaine, mais pour y travailler. Vous, vous avez généralement des métiers intéressants, lucratifs et des postes bien placés qui vous permettent de vous exprimer, d'exprimer vos talents non musicaux, et surtout, surtout, une chose que vous avez et que vous trouvez tout à fait normale : de gagner la respectabilité. C'est-à-dire que les gens vous respectent, alors que je suis un plouc qu'on balade d'une administration à une autre. Moi, je ne génère aucun respect autour de moi et ma famille, autrefois surexcitée par mon génie quand j'étais enfant, me méprisent actuellement et pour l'éternité. On va pas faire la lutte des classes sur Pianomajeur, mais c'est ça qui se passe. Les classes ne luttent plus mais l'égalité décrétée par la France est un leurre. Et ce sont toujours les mêmes, comme fritz, qui se taillent la part du lion. Pourquoi toujours les mêmes ? Parce que la foule est extatique devant ceux devant lesquels la foule est extatique.
Oui, les talents de Madame Parisot, ancienne président du MEDEF. Mais moi aussi, Madame Parisot, j'en avais, du talent, pas pour faire du fric, mais pour faire de la musique. Mais, mes improvisations des années 1990 se sont envolées, faute de microphone et d'enregistrement. Ah oui, les cassettes audio que je croyais éternelles, et qui sont toutes hors-service et qui sont restées dans l'appartement de mes parents, aujourd'hui vide...
Et je maintiens, que lorsque j'étais jeune, ma musique était mille fois plus intéressante. J'ai été broyé par le système, qui n'a pas voulu d'un improvisateur en style classique en plein XXe siècle. Le système veut des ploucs. Le système veut des ploucs et fabrique des ploucs.
L'argent est roi dans VOTRE système, alors, s'il vous plaît, que les ingénieurs utilisateurs de ce site qui jouent du piano pour le plaisir m'accordent grâce et ne me fassent pas la leçon par-dessus le marché de la musique gratuite. Parce que si, à 49 ans, je joue à peine Mozart 310, je faisais des merveilles dans les années 1990 et jusqu'en 2001, date où il a fallu que je travaille au supermarché Carrefour, sans possibilité d'avenir, tant que je n'avais pas la mentalité et la "gnak", (comment s'écrit ce mot, je me le demande), pour valoriser mon diplôme d'école supérieure de commerce et monter en grade.
Vous savez qui vous êtes et je ne peux que m'en réjouir, mais, moi, je ne sais pas qui je suis et je n'ai pas pu devenir le musicien que j'étais parce qu'il n'y avait pas de débouché pour l'improvisation au piano en style classique. D'ailleurs, j'ai eu une crise suicidaire en 2018, je me demande pourquoi et comment j'ai pu traverser ce tunnel. Finalement, j'ai fini à l'hôpital psychiatrique, une fois de plus et il m'ont mis à l'allocation pour adulte handicapé au titre d'une psychose consciente. Mais je m'enfonce dans la colère rentrée et je sais que je vais avoir une autre crise de psychose, que mon frère qui me surveille va appeler la psychiatre, qu'elle va envoyer l'ambulance et que si je n'ouvre pas, c'est la police qui arrivera. Tout ça, toute cette destruction parce que je suis un musicien détruit et non pas un honnête travailleur qui a pour hobby le piano.
Nicolas Alexandre Messina
Modifié en dernier par baldr le ven. 12 juil., 2024 15:20, modifié 1 fois.
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Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
C’est tout de même dommage que votre philosophie/etat d’esprit vous prive de profiter pleinement de vos capacités pianistiques.
Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
blyssou, je n'ai pas d'état d'esprit particulier. Je suis un musicien, plus que vous. Cela ne se voit pas parce que j'ai été détruit par le système. Je jouais beaucoup mieux que ça en 1990. J'ai le choix entre l'ambulance en psychiatrie, ce qui est profondément traumatisant et fait tomber dnas la spirale infernale de l'hôpital psychiatrique, une épreuve pour les nerfs ; soit le supermarché ; soit trouver une troisième voie. Mais la troisième voie, c'est très difficile et je ne suis pas à la hauteur. Je ne comprends pas le système.
Qu'est-ce que vous voulez, vous qui carburez au fric ? La musique n'était-elle pas suffisante pour recevoir du fric ?
J'ai essayé de devenir écrivain, j'ai reçu quelques compliments mais je n'ai rien vendu.
J'ai fait le professeur de piano, mais les élèves ne travaillent pas entre les cours.
J'ai fait le professeur de fle et je suis allé en Inde.
L'Inde fut le seul moment de répit de ma période 2001-2024.
Oui, blyssou, mon état d'esprit m'empêche de voler. Mais me croyez-vous capable de changer d'esprit et pourquoi faire ? Envoyer d'autres vidéos et risque de me faire descendre par Pianomajeur ?
Qu'est-ce que vous voulez, vous qui carburez au fric ? La musique n'était-elle pas suffisante pour recevoir du fric ?
J'ai essayé de devenir écrivain, j'ai reçu quelques compliments mais je n'ai rien vendu.
J'ai fait le professeur de piano, mais les élèves ne travaillent pas entre les cours.
J'ai fait le professeur de fle et je suis allé en Inde.
L'Inde fut le seul moment de répit de ma période 2001-2024.
Oui, blyssou, mon état d'esprit m'empêche de voler. Mais me croyez-vous capable de changer d'esprit et pourquoi faire ? Envoyer d'autres vidéos et risque de me faire descendre par Pianomajeur ?
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Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
Il y a des phrases, des musiques qui vous touchent, qui vous émeuvent....Imaginez qu'il y ait mille Philippe roulroul2, et que chacun d'eux me paie d'1 euro : je serais riche.
Évidemment, le compliment de Philippe ne vaut bien pas un euro : il est inestimable.
On sent comme une petite amertume, un mal être. Effectivement, comme tu le dis si bien, il y a mille manière de faire de la musique. Je n'ai jamais songé à gagner des sous en faisant de la musique, ça tombe bien, car je n'ai pas le niveau suffisant. Certains aiment être dans l'ombre, comme moi, je fais quand même quelques vidéos sur YT qui valent ce qu'elles valent. Je ne sors pratiquement plus, je n'ai plus beaucoup de contacts avec les gens, j’arrête même les cours collectifs, ça me gave, c'est trop scolaire. Mais cet état d'esprit me plait bien, je suis peinard chez moi, je ne suis pas malheureux. Je suis content, j’écoute de la musique, (énormément) et j'essaie d'en produire mais la caméra qui tourne et qui me fixe n'est pas mon amie. D'autres au contraire, ont besoin de reconnaissance, d’être en quelque sorte dans la lumière, il faut de tout pour faire un monde. Bien sur, je suis un peu triste de voir que mes petites vidéos n'ont pas le rendu souhaité, surtout la dernière de ces jours ci avec les extraits sonores, j'aurais aimé qu'on me dise s'il y a de l'idée, ou si c'est franchement carrément tout pourri (j'en profite pour faire ma pub...


Moi non plus, je comprends de moins en moins ce système, qui brise nos rêves, même les plus fous. Il est plutôt bancal, sans aucune pitié, un peu brutal, mais c'est ainsi. Mais on sent chez toi une dévalorisation maladive : je suis absolument sur et certain que tu vaut mille fois plus que ça. J'ai revu quelques vidéos que tu as postées, franchement, c'est plus que pas mal, c'est même très bien : de ce point de vue, il n'y a strictement aucune raison de déprimer.Mais la troisième voie, c'est très difficile et je ne suis pas à la hauteur. Je ne comprends pas le système.
Modifié en dernier par Philippe Le French le ven. 12 juil., 2024 17:28, modifié 3 fois.
Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
Pas certain de tout comprendre mais en tout cas tu n'as pas l'air d'aller bien, j'espère que tu es toujours suivi et entouré. La musique ne peut pas constituer, à défaut de remplir l'assiette, un refuge de sérénité mentale/spirituelle ?
Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
Niccolo le retour et on repart dans les délires ? Déjà il y avait un souci à l'époque. En tout cas revenir en tant que petit nouveau avec des morceaux de bach pour débutant, il fallait le faire. Comme quoi sur internet il vaut mieux se méfier de tout.fritz a écrit : ven. 12 juil., 2024 16:00 Pas certain de tout comprendre mais en tout cas tu n'as pas l'air d'aller bien, j'espère que tu es toujours suivi et entouré. La musique ne peut pas constituer, à défaut de remplir l'assiette, un refuge de sérénité mentale/spirituelle ?
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Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
Baldr je comprends et vois a vos messages glissants depuis quelques jours que vous êtes en detresse. Les options que vous décrivez sont effectivement peu attirantes. Il y a toutefois une grande difference entre etre mené (de force) dans une ambulance en psychiatrie quand on est au fond du bac, par rapport a prendre son téléphone et demander de l’aide tant qu’on en a encore la ressource.
J’ai hésité a vous écrire en privé, si je le fais ici ce n’est pas pr vous pointez du doigt ou vous humilier , mais pour sonner court aux messages violents qui vont, incessamment et injustement, sous peu vous être adressé ici.
Si vous avez un parent au courant de vos difficultés, appelez le et dites lui que vous n’allez pas au top et que vous avez besoin de soutien. Si vous êtes seul, appelez le samu. Décider d’aller mieux vs se faire aider in extremis a son insu sont deux choses très radicalement différentes, même si je comprends que vous puissiez etre inquiet dans les deux cas selon votre histoire.
Les gens sur ce forum sont bienveillants, mais vous avez besoin d’une oreille professionnelle, et je me permets de vous le dire pour savoir très bien de quoi je parle.
Vous avez de belles qualités pianistiques, mais la ce n’est plus le sujet. Dc svp, prenez votre telephone et la décision d’essayer d’aller mieux car personne ne peut le fr pr vous et tenez nous au courant et on rediscutera de votre musique plus tard.
J’espère qu’il s’en trouvera d’autres ici pour vous donner du courage.
J’ai hésité a vous écrire en privé, si je le fais ici ce n’est pas pr vous pointez du doigt ou vous humilier , mais pour sonner court aux messages violents qui vont, incessamment et injustement, sous peu vous être adressé ici.
Si vous avez un parent au courant de vos difficultés, appelez le et dites lui que vous n’allez pas au top et que vous avez besoin de soutien. Si vous êtes seul, appelez le samu. Décider d’aller mieux vs se faire aider in extremis a son insu sont deux choses très radicalement différentes, même si je comprends que vous puissiez etre inquiet dans les deux cas selon votre histoire.
Les gens sur ce forum sont bienveillants, mais vous avez besoin d’une oreille professionnelle, et je me permets de vous le dire pour savoir très bien de quoi je parle.
Vous avez de belles qualités pianistiques, mais la ce n’est plus le sujet. Dc svp, prenez votre telephone et la décision d’essayer d’aller mieux car personne ne peut le fr pr vous et tenez nous au courant et on rediscutera de votre musique plus tard.
J’espère qu’il s’en trouvera d’autres ici pour vous donner du courage.
Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
Je pense que le conseil de Blyssou est très sage et vous devriez le prendre en considération pour continuer à nous faire profiter de vos qualités musicales.
Lorsque les sièges basculent, les fondements s'affaissent.
- Nick Borderline
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Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
Salut Baldr ou Niccolo, ou Nicolas.
Alors, c'était donc toi Baldr ! Désolé de te savoir dans une situation difficile. Je peux comprendre ta frustration et ta rancoeur, mais le monde est comme il est, et pas comme on aimerait qu'il soit. Comme on dit dans les groupes d'entraide, le rétablissement commence par l'acceptation des choses que l'on ne peut changer, le courage de changer les choses qu'on peut, et la sagesse d'en connaître la différence.
Au chapitre des choses qu'on ne peut changer. Le marché du piano classique rémunéré comme interprète, tout comme le tennis ou le golf comme joueur, est une micro-niche réservée à une élite, et c'était déjà le cas avant Internet et YouTube. Et oui, désolé, toi comme nous tous ici sur ce forum ne faisons pas partie de cette élite ! Donc personne ne donnera son argent pour nous écouter, pas plus qu'on ne donnerait un Euro pour voir un tournoi départemental de tennis. J'ai un neveu qui excelle aux championnats du monde de courses d'endurance à pied. Ca ne lui rapporte pas un sou, car il n'y a pas de marché. Ca s'appelle l'offre et la demande. Le monde marche ainsi depuis la nuit des temps. La musique c'est un marché de consommation. Ceux qui réussissent sont ceux qui savent se vendre, et réjouissent ceux qui les écoutent au point que ces consommateurs sont prêts à payer pour vivre cette réjouissance. On peut le déplorer, mais le marché ne valorise pas l'effort. Je te souhaite, comme Blyssou, de trouver du soutien et de l'aide pour t'aider à développer une façon plus positive de voir ta vie. Bien à toi.
Alors, c'était donc toi Baldr ! Désolé de te savoir dans une situation difficile. Je peux comprendre ta frustration et ta rancoeur, mais le monde est comme il est, et pas comme on aimerait qu'il soit. Comme on dit dans les groupes d'entraide, le rétablissement commence par l'acceptation des choses que l'on ne peut changer, le courage de changer les choses qu'on peut, et la sagesse d'en connaître la différence.
Au chapitre des choses qu'on ne peut changer. Le marché du piano classique rémunéré comme interprète, tout comme le tennis ou le golf comme joueur, est une micro-niche réservée à une élite, et c'était déjà le cas avant Internet et YouTube. Et oui, désolé, toi comme nous tous ici sur ce forum ne faisons pas partie de cette élite ! Donc personne ne donnera son argent pour nous écouter, pas plus qu'on ne donnerait un Euro pour voir un tournoi départemental de tennis. J'ai un neveu qui excelle aux championnats du monde de courses d'endurance à pied. Ca ne lui rapporte pas un sou, car il n'y a pas de marché. Ca s'appelle l'offre et la demande. Le monde marche ainsi depuis la nuit des temps. La musique c'est un marché de consommation. Ceux qui réussissent sont ceux qui savent se vendre, et réjouissent ceux qui les écoutent au point que ces consommateurs sont prêts à payer pour vivre cette réjouissance. On peut le déplorer, mais le marché ne valorise pas l'effort. Je te souhaite, comme Blyssou, de trouver du soutien et de l'aide pour t'aider à développer une façon plus positive de voir ta vie. Bien à toi.
Nick Borderline https://www.youtube.com/channel/UC2DNVl ... y2w/videos
Re: Vidéos première version de la sonate K310 de Mozart
Bonjour à tous,
Je me retire du forum pour un moment. J'avais écrit une longue réponse où j'étais en rage, mais rien ne sert de l'envoyer. C'eût été vain. Je crois que, en dépit de la pertinence de plusieurs interventions ; dois-je vous remercier ? ; c'est Nick Bordeline qui a le dernier mot : il faut accepter la situation, ne pas chercher la reconnaissance, ne pas chercher de public, ne pas espérer que ma musique soit appréciée, ne pas regretter de ne pas avoir vendu ma musique pour la promouvoir. Il faut accepter cet échec cuisant, tragique, infernal, et, peut-être, se tourner vers d'autres activités.
Cet échec est d'autant plus cuisant que personne ne sait la qualité de la musique que je produisais dans les années 1990. Je sais que c'est du déclaratif et que tout cela n'est, concrètement, que parole en l'air. C'est une manière de répondre à Nick Borderline : j'avais une sacrée bonne raison de percer le milieu musical, avant que mes parents ne me demandent de faire une école de commerce, qui ne m'a jamais servi à rien. J'ai été un génie absolu, et la micro-niche, je l'aurais eue, Nick ; mais un génie jusqu'en 1996, date de la rentrée à l'ESC, car à Montpellier, il n'y avait aucun piano et je rendais fous les propriétaires de magasin de piano, qui ne savaient plus ce qu'ils voulaient. C'est un monde que, en 2024, avec ce talent, je joue moins bien que des ingénieurs dont le piano n'est qu'une occupation. Car je n'ai cessé de tourner autour d'une reprise fiévreuse du piano par la suite. Je l'ai repris, abandonné plusieurs fois.
Je me souviens avoir envoyé mes improvisations à Thierry Escaich : il trouvait que j'avais un haut potentiel, à condition de prendre des cours d'harmonie car il y avait des trucs bizarres, des approximations harmoniques, ainsi que des conclusions trop longues. Pareil pour Jean-Philippe Bec et Guy-Olivier Ferla. Le quatrième, dont je ne me souviens plus le nom, m'a pris dans sa classe d'improvisation une journée, à l'issue de laquelle il m'a demandé de partir parce que j'étais trop bon. Un jour, il était en concert à la cave poésie et m'a appelé son maître et m'a demandé de prendre sa place. Aucun problème, je suis monté sur scène, tout heureux, et j'ai improvisé au mieux mais il a fini par dire qu'il était payé et qu'il ne voulait pas être ridiculisé. Les gens ont applaudi, hilares. Après mon passage sur scène, étant revenu à ma place, j'ai fait tomber la cuillère du cocktail par mégarde, et il s'est arrêté en me demandant de ne pas faire de bruit. Comme il n'arrivait plus à jouer, je suis parti, il m'a rattrapé dans le couloir et m'a interdit de faire autre chose que de l'improvisation. J'ai dit d'accord -- parole en l'air. Comment me produire ? Je ne comprends pas.
Et mon niveau n'a cessé de monter et de descendre pendant des années. Mais de 15 à 21 ans, j'étais au top, et mon truc était de continuer la Sixième symphonie de Mahler au piano. Je me rappelle les compliments des voisins de mes parents. Ils ne tarissaient pas d'éloge, à condition d'arrêter tout à 20:30. Eh oui, entre moi et le piano, ça a toujours été une histoire de ferme ta gueule et dégage.
Évidemment, j'ai pensé au suicide dernièrement... et j'ai pensé aussi, erreur fatale, à téléphoner à mon psychiatrie, qui m'aurait placé en détention et aurait appelé l'ambulance voire la police. Vous ne savez pas combien il est traumatisant d'être pris pour un dangereux criminel par des policiers qui ne savent pas pourquoi le psychiatre les a envoyés. Moi, un dangereux criminel ? Alors que le danger, c'est la police ? De toute façon, la police, je les calme en dix minutes. Ils croient que je suis un sous-débile malotru dangereux et ils tombent sur quelqu'un qui les respecte et qui parle comme un livre, et qui a même préparé sa carte d'identité à l'avance. Ils hésitent même, à chaque fois, d'exécuter les ordres parce qu'ils ne savent plus ce qu'ils font là. Puis ils téléphonent au psychiatre qui confirme l'importance de m'escorter jusqu'à l'hôpital. Et là, par contre, la spirale infernale se met en place : soit je reste calme et j'imite l'infinie patience de Dieu, et en quelques jours on me relâche, soit je me mets en colère contre l'incompétence du psychiatre et je régresse inexorablement jusqu'à toucher le fond, attaché au lit d'hôpital de la salle d'isolement. Infinie humiliation pour avoir essayé de dire combien le psychiatre était nul.
Vous me direz comment respecter ce genre de personnes.
Après, il y a des homonymes, d'autres Nicolas Messina qui ont pris mon identité, et là évidemment le psychiatre me dit que je suis "paranoïaque". Blyssou veut une j'appelle le samu ; il va falloir essayer d'appeler le samu toi-même, blyssou, ils ne se déplacent pas comme ça pour rien, sur simple demande ; Est-ce que tu sais ce qu'est le samu, blyssou ?
Blyssou, c'est moi qui t'ai suggéré de jouer la 32e romance sans paroles de Mendelssohn, je t'ai dit que c'était le meilleur lied de cet auteur.
**
Tout est affaire de crédibilité et de respectabilité sociale. Si j'avais de la respectabilité, je pourrais faire des choses. Mais je ne suis rien. J'en suis réduit à dire "autrefois, j'étais génial". La belle affaire, en vérité. D'ailleurs, cela fait longtemps que je ne le dis plus, mais je vous le dis à vous, vu la situation conversationnelle.
**
Cependant, en surfant, je suis tombé sur le commentaire d'un jeune homme qui faisait de la musculation et qui disait à la rubrique pourquoi : "parce que cela m'empêche d'avoir envie de détruire le monde." J'ai trouvé cette idée remarquable et cela correspondait un peu à ce que j'avais --- plus exactement je m'en suis souvenu récemment. Aussi, j'ai choisi la musculation ! et j'aime bien. Les mouvements sont amusants et je m'intéresse désormais aux mouvements, à l'échauffement, à la souplesse, à la nutrition, au cardio. Avec ce petit sport, peut-être vivrai-je plus longtemps, même si je reste un poids mort pour la société qui m'a vu naître, et qui se donne la peine, pour des raisons peu raisonnables et idéologiques, de me maintenir en vie, en pure perte économique. Dérive de la sécurité sociale à la française : répondre à mes besoins vitaux et à ceux de mes Camarades d'Infortune, les autres psychotiques. La société ne supporte pas les psychotiques et les maintient en vie, en même temps. Pourquoi ? C'est absurde. Pourquoi ne pas rétablir la peine de mort pour inadaptation à la société, à partir d'un certain âge ? Une mesure radicale qui ne sera jamais votée, et pourtant, ce serait logique, ne croyez-vous pas ?
Mais, puisqu'il faut tout accepter, la mort de la musique comme l'humiliation sociale, et l'inactivité forcée, j'accepte. J'aurai bu la coupe de la honte jusqu'à la lie. Vaut-il mieux être mort ou vivre humilié ? Il semble que j'aie répondu à la question, je resterai en vie, sans raison, parce que le monde est ainsi. Il faut l'accepter. Amère acceptation des choses et des choses, ainsi que des choses, sans oublier les trucs.
J'aurai raté ma vie avec brio.
J'ai commencé à écouter de la musique classique à l'âge de six ans. C'étaient les ballets de Tchaïkovski sur microsillons (disques vinyle pour ceux qui ne comprendraient pas). J'en ai 49 maintenant, et je pense en avoir fait le tour.
Je suis désolé de vous avoir dérangé·e·s. ou, qui sait, diverti·e·s, mais sans doute fallait-il que je passe par la case de Pianomajeur pour constater combien j'étais désormais nul et nullissime.
Je ne peux que vous souhaiter bonne continuation et merci à Nick Borderline de m'avoir mis les points sur les I.
Je me retire du forum pour un moment. J'avais écrit une longue réponse où j'étais en rage, mais rien ne sert de l'envoyer. C'eût été vain. Je crois que, en dépit de la pertinence de plusieurs interventions ; dois-je vous remercier ? ; c'est Nick Bordeline qui a le dernier mot : il faut accepter la situation, ne pas chercher la reconnaissance, ne pas chercher de public, ne pas espérer que ma musique soit appréciée, ne pas regretter de ne pas avoir vendu ma musique pour la promouvoir. Il faut accepter cet échec cuisant, tragique, infernal, et, peut-être, se tourner vers d'autres activités.
Cet échec est d'autant plus cuisant que personne ne sait la qualité de la musique que je produisais dans les années 1990. Je sais que c'est du déclaratif et que tout cela n'est, concrètement, que parole en l'air. C'est une manière de répondre à Nick Borderline : j'avais une sacrée bonne raison de percer le milieu musical, avant que mes parents ne me demandent de faire une école de commerce, qui ne m'a jamais servi à rien. J'ai été un génie absolu, et la micro-niche, je l'aurais eue, Nick ; mais un génie jusqu'en 1996, date de la rentrée à l'ESC, car à Montpellier, il n'y avait aucun piano et je rendais fous les propriétaires de magasin de piano, qui ne savaient plus ce qu'ils voulaient. C'est un monde que, en 2024, avec ce talent, je joue moins bien que des ingénieurs dont le piano n'est qu'une occupation. Car je n'ai cessé de tourner autour d'une reprise fiévreuse du piano par la suite. Je l'ai repris, abandonné plusieurs fois.
Je me souviens avoir envoyé mes improvisations à Thierry Escaich : il trouvait que j'avais un haut potentiel, à condition de prendre des cours d'harmonie car il y avait des trucs bizarres, des approximations harmoniques, ainsi que des conclusions trop longues. Pareil pour Jean-Philippe Bec et Guy-Olivier Ferla. Le quatrième, dont je ne me souviens plus le nom, m'a pris dans sa classe d'improvisation une journée, à l'issue de laquelle il m'a demandé de partir parce que j'étais trop bon. Un jour, il était en concert à la cave poésie et m'a appelé son maître et m'a demandé de prendre sa place. Aucun problème, je suis monté sur scène, tout heureux, et j'ai improvisé au mieux mais il a fini par dire qu'il était payé et qu'il ne voulait pas être ridiculisé. Les gens ont applaudi, hilares. Après mon passage sur scène, étant revenu à ma place, j'ai fait tomber la cuillère du cocktail par mégarde, et il s'est arrêté en me demandant de ne pas faire de bruit. Comme il n'arrivait plus à jouer, je suis parti, il m'a rattrapé dans le couloir et m'a interdit de faire autre chose que de l'improvisation. J'ai dit d'accord -- parole en l'air. Comment me produire ? Je ne comprends pas.
Et mon niveau n'a cessé de monter et de descendre pendant des années. Mais de 15 à 21 ans, j'étais au top, et mon truc était de continuer la Sixième symphonie de Mahler au piano. Je me rappelle les compliments des voisins de mes parents. Ils ne tarissaient pas d'éloge, à condition d'arrêter tout à 20:30. Eh oui, entre moi et le piano, ça a toujours été une histoire de ferme ta gueule et dégage.
Évidemment, j'ai pensé au suicide dernièrement... et j'ai pensé aussi, erreur fatale, à téléphoner à mon psychiatrie, qui m'aurait placé en détention et aurait appelé l'ambulance voire la police. Vous ne savez pas combien il est traumatisant d'être pris pour un dangereux criminel par des policiers qui ne savent pas pourquoi le psychiatre les a envoyés. Moi, un dangereux criminel ? Alors que le danger, c'est la police ? De toute façon, la police, je les calme en dix minutes. Ils croient que je suis un sous-débile malotru dangereux et ils tombent sur quelqu'un qui les respecte et qui parle comme un livre, et qui a même préparé sa carte d'identité à l'avance. Ils hésitent même, à chaque fois, d'exécuter les ordres parce qu'ils ne savent plus ce qu'ils font là. Puis ils téléphonent au psychiatre qui confirme l'importance de m'escorter jusqu'à l'hôpital. Et là, par contre, la spirale infernale se met en place : soit je reste calme et j'imite l'infinie patience de Dieu, et en quelques jours on me relâche, soit je me mets en colère contre l'incompétence du psychiatre et je régresse inexorablement jusqu'à toucher le fond, attaché au lit d'hôpital de la salle d'isolement. Infinie humiliation pour avoir essayé de dire combien le psychiatre était nul.
Vous me direz comment respecter ce genre de personnes.
Après, il y a des homonymes, d'autres Nicolas Messina qui ont pris mon identité, et là évidemment le psychiatre me dit que je suis "paranoïaque". Blyssou veut une j'appelle le samu ; il va falloir essayer d'appeler le samu toi-même, blyssou, ils ne se déplacent pas comme ça pour rien, sur simple demande ; Est-ce que tu sais ce qu'est le samu, blyssou ?
Blyssou, c'est moi qui t'ai suggéré de jouer la 32e romance sans paroles de Mendelssohn, je t'ai dit que c'était le meilleur lied de cet auteur.
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Tout est affaire de crédibilité et de respectabilité sociale. Si j'avais de la respectabilité, je pourrais faire des choses. Mais je ne suis rien. J'en suis réduit à dire "autrefois, j'étais génial". La belle affaire, en vérité. D'ailleurs, cela fait longtemps que je ne le dis plus, mais je vous le dis à vous, vu la situation conversationnelle.
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Cependant, en surfant, je suis tombé sur le commentaire d'un jeune homme qui faisait de la musculation et qui disait à la rubrique pourquoi : "parce que cela m'empêche d'avoir envie de détruire le monde." J'ai trouvé cette idée remarquable et cela correspondait un peu à ce que j'avais --- plus exactement je m'en suis souvenu récemment. Aussi, j'ai choisi la musculation ! et j'aime bien. Les mouvements sont amusants et je m'intéresse désormais aux mouvements, à l'échauffement, à la souplesse, à la nutrition, au cardio. Avec ce petit sport, peut-être vivrai-je plus longtemps, même si je reste un poids mort pour la société qui m'a vu naître, et qui se donne la peine, pour des raisons peu raisonnables et idéologiques, de me maintenir en vie, en pure perte économique. Dérive de la sécurité sociale à la française : répondre à mes besoins vitaux et à ceux de mes Camarades d'Infortune, les autres psychotiques. La société ne supporte pas les psychotiques et les maintient en vie, en même temps. Pourquoi ? C'est absurde. Pourquoi ne pas rétablir la peine de mort pour inadaptation à la société, à partir d'un certain âge ? Une mesure radicale qui ne sera jamais votée, et pourtant, ce serait logique, ne croyez-vous pas ?
Mais, puisqu'il faut tout accepter, la mort de la musique comme l'humiliation sociale, et l'inactivité forcée, j'accepte. J'aurai bu la coupe de la honte jusqu'à la lie. Vaut-il mieux être mort ou vivre humilié ? Il semble que j'aie répondu à la question, je resterai en vie, sans raison, parce que le monde est ainsi. Il faut l'accepter. Amère acceptation des choses et des choses, ainsi que des choses, sans oublier les trucs.
J'aurai raté ma vie avec brio.
J'ai commencé à écouter de la musique classique à l'âge de six ans. C'étaient les ballets de Tchaïkovski sur microsillons (disques vinyle pour ceux qui ne comprendraient pas). J'en ai 49 maintenant, et je pense en avoir fait le tour.
Je suis désolé de vous avoir dérangé·e·s. ou, qui sait, diverti·e·s, mais sans doute fallait-il que je passe par la case de Pianomajeur pour constater combien j'étais désormais nul et nullissime.
Je ne peux que vous souhaiter bonne continuation et merci à Nick Borderline de m'avoir mis les points sur les I.
Improvisation tartarine
Bonjour à tous,
Je me suis remis au piano, constituant un événement majeur sur piano majeur. J'ai refait le Hanon avant et ahora, je vous dédicace de la musique, car je vous aime. Considérez cela comme mon dernier adieu.
A défaut de vous faire payer sur paypal, je veux bien un commentaire (finalement). Neuf minutes. Cette œuvre d'un grand dynamisme et d'une inventivité enflammée, vaste comme la clarté, à la fois gouffre et précipice, parangon de grandiloquence assumée, est aussi un véritable cours d'improvisation, tout comme l'Art de la fugue de Bach, à son époque à lui, enseignait aux novices comment faire une fugue.
Je me suis remis au piano, constituant un événement majeur sur piano majeur. J'ai refait le Hanon avant et ahora, je vous dédicace de la musique, car je vous aime. Considérez cela comme mon dernier adieu.
A défaut de vous faire payer sur paypal, je veux bien un commentaire (finalement). Neuf minutes. Cette œuvre d'un grand dynamisme et d'une inventivité enflammée, vaste comme la clarté, à la fois gouffre et précipice, parangon de grandiloquence assumée, est aussi un véritable cours d'improvisation, tout comme l'Art de la fugue de Bach, à son époque à lui, enseignait aux novices comment faire une fugue.
Re: Improvisation tartarine
Bien joué et belle pulsation rythmique 

- Christof
- Messages : 8312
- Enregistré le : lun. 18 avr., 2016 17:08
- Mon piano : Yamaha G3
- Localisation : Paris
Re: Improvisation tartarine
Bravo, tu as beaucoup d'aisance
et d'audace !
(mais je ne vois pas trop en quoi c'est un cours d'improvisation).
En tous cas, merci de ne pas nous avoir fait payer l'événement...


(mais je ne vois pas trop en quoi c'est un cours d'improvisation).
En tous cas, merci de ne pas nous avoir fait payer l'événement...

- celime
- Messages : 235
- Enregistré le : mer. 29 déc., 2021 17:22
- Mon piano : Roland LX-6
- Localisation : Belgique
Re: Improvisation tartarine
Ça se tient, c'est énergique, ça déménage grave !
L'agencement théâtral me fait penser aux Tableaux d'une exposition de Moussorgski, certains aspects rythmiques et des licences harmoniques, à Chostakovitch (Préludes et Fugues).
Bravo !
L'agencement théâtral me fait penser aux Tableaux d'une exposition de Moussorgski, certains aspects rythmiques et des licences harmoniques, à Chostakovitch (Préludes et Fugues).
Bravo !
Re: Improvisation tartarine
Merci celime, Christof et Ninoff 
