Je préfère mille fois déchiffrer une paraphrase de Liszt qu'une des dernières sonates de Beethoven.Oukee a écrit : mar. 10 août, 2021 11:57 je te rejoins sur le fait que le déchiffrage redonne de l’espoir, tandis qu’ aboutir à une version satisfaisante est très ardu, mais n’est ce pas le cas par exemple de toutes les grandes sonates du répertoire ?
Par exemple sur ce passage de l'op.111, rien de monstrueux sur la partition, mais je sais d'emblée qu'il va me falloir plancher un peu pour trouver le bon doigté, et déjà un gros boulot pour le jouer de manière fluide même à tempo moyen.
Absolument, c'est d'ailleurs un morceau très peu "lisztien"' je trouve. Un bon contre-exemple, en effetOukee a écrit : mar. 10 août, 2021 11:57 Question déchiffrage, je pense que le Scherzo & March est bien plus complexe que ce que l’écoute laisse penser (un des morceaux les plus difficiles de Liszt je trouve).

Alors pour le coup, je suis moins d'accord. Ces fantaisies produisent toujours un effet monumental sur le public, on a vraiment l'impression que le pianiste va au bout des possibilités techniques de l'instrument je trouve. Or les partitions ne comportent pour moi aucun passage vraiment monstrueux, dont on se dit "je n'en viendrai jamais à bout". On prend d'ailleurs assez vite plaisir à la jouer à tempo lent, car les mains "trouvent leurs marques".Oukee a écrit : mar. 10 août, 2021 11:57 Idem avec la fantaisie sur Don Juan, ou sur Figaro/Don Giovanni qui comportent des séquences assez scabreuses.
Dans la Don Giovanni, mention spéciale quand même au fugato dans la dernière variation de "La ci darem la mano", que je trouve pour le coup vraiment pénible, ainsi que le "pont" en tierces qui amène au thème de la chanson à boire.
Bon, faut être un as des gammes chromatiques avant de commencer quoi...

Pour reprendre tes mots : dans ces grosses oeuvres de Liszt, le déchiffrage redonne de l'espoir, alors que dans les dernières grandes sonates de Beethoven c'est l'inverse. Souvent rien que le déchiffrage me décourage.
Dans cette catégorie, je trouve par exemple le 2ème concerto de Brahms beaucoup plus ingrat.