Idem. Je suis en recherche là-dessus aussi.
Et vous? Faites comment? Comment optimiser le processus?
Mon expérience :
J’arrive pas à faire comme si je découvrais la pièce, parce que quelque part au fond de moi je sais bien que ça fait 120x que je la joue. Même qu’il y en a sec marre parfois.
Par contre en choisissant une bonne histoire à raconter, alors je peux redécouvrir à chaque fois de nouvelles sensations/émotions en la racontant. Et donc redécouvrir plus loin ma propre histoire. En restant bien attentive à ces sensations, profondément à l’écoute de ce qu’il se passe dans mon corps, alors j’ai cette attitude d’éveil, présence, capacité à être surprise, que j’imagine on cherche quand on dit “fais comme si tu découvres la pièce en la jouant pour la 120e fois”..
C’est comme ça que j’arrive à mieux tenir des pièces sur la durée. Mais c’est pas gagné. Si je lâche trop tôt c’est que mon histoire n’est pas assez “ancrée” ou importante pour moi.
Et mon histoire peut changer, parce que ça évolue aussi en fonction d’une certaine maturation dans le voyage musical. Et quand on joue des mêmes pièces depuis 20 ans alors l’historie devient comme une metahistoire du parcours de toutes ces histoires, j’adore reprendre des vieilles pièces pour ça. Je pourrais écrire un roman sur chaque pièce que je joue.
Du coup pour répondre au titre, la question pour moi serait : comment faire pour poser une bonne histoire à la base?
Dans mon cas ça se fait plus naturellement sur des pièces espagnoles ou sud-américaines. Tout le monde a ses affinités de répertoire j’imagine.
Mais peut-être chez d’autres le phénomène de tenir une pièce sur la longueur n’a rien à voir avec une histoire?
C’est quoi vos trucs à vous pour garder la flamme sur une pièce ? Des affinités spéciales ?