Jacques Béziat a écrit : ↑ven. 28 juil., 2023 23:59
Tu dois avoir le CD (2017) de Zimerman des Sonates 959 et 960 ?
Il a fait bidouiller un piano rien que pour cet enregistrement, pour avoir le son d'un piano de cette époque, perfectionniste comme Michelangeli (qu'il a eu comme Maître).
Bien vu, je l'ai !! et suis très déçu...
Son interprétation de la D960, d'abord, et je n'ai rien compris à la bidouille. En tous cas son piano moderne sonne... comme un piano moderne, en aucun cas comme un pianoforte !!!
Tout ce perfectionnisme pour ça... si lui y voit un intérêt, tant mieux ! Au moins ça fait causer, donc acheter...
SI il voulait le son de l'époque de Schubert, sur un piano, c'est impossible...
Chtilli a écrit : ↑ven. 28 juil., 2023 23:03
Qu'est-ce qui sonne bien sur un Steinway ?
Je dirais les compositeurs modernes, comme Tchaïkovski, Rachma, Saint-Saëns, Ravel...
Mais on pourrait ajouter Liszt, de par son style souvent enthousiaste, virutose et percussif.
Je suis du même avis que toi, quazart.
Rien compris non plus au bidouillage, et on peut se demander, comme beaucoup, pourquoi il n'a pas simplement utilisé un piano d'époque ?? Il en existe.
Il faudrait que je ré-écoute ce CD, il me semble que j'avais trouvé la 960 trop virtuose et trop dure, trop agressive, même si Schubert aimait les énormes contrastes de nuances, on le voit sur les partitions.
Peut-être Schubert cherchait-il des contrastes qu'il ne trouvait pas dans les pianos de l'époque, pour le coup peut-être aurait-il apprécié un Steinway (et nous aurions tout faux ??) ???
Jacques Béziat a écrit : ↑ven. 28 juil., 2023 15:04
Personnellement, je n'aime pas du tout, mais alors pas du tout, les arrangements baroques faits par les romantiques.
Je préfère de loin l'arrangement de Siloti du prélude BWV855, je suis à peine capable d'écouter l'original. Le traitement romantique l'a sublimé
Jacques Béziat a écrit : ↑ven. 28 juil., 2023 15:04
Personnellement, je n'aime pas du tout, mais alors pas du tout, les arrangements baroques faits par les romantiques.
Je préfère de loin l'arrangement de Siloti du prélude BWV855, je suis à peine capable d'écouter l'original. Le traitement romantique l'a sublimé
Question de goût, mais le Prélude de Siloti n'a guère de rapport avec l'original, ce n'est ni une transcription ni un arrangement, juste une inspiration puisque seul le thème de la main gauche est repris.
Mais c'est un beau morceau, je l'ai d'ailleurs transcrit à l'orgue (cf ma chaîne Youtube), je trouve qu'il rend bien aussi.
Gilels avait écrit sa version, qui diffère très peu de Siloti.
Voici le BWV855 original, avec la double fugue fulgurante, par le merveilleux Schiff, pour ceux qui ne connaissent pas :
Jacques Béziat a écrit : ↑sam. 29 juil., 2023 1:37
Question de goût, mais le Prélude de Siloti n'a guère de rapport avec l'original, ce n'est ni une transcription ni un arrangement, juste une inspiration puisque seul le thème de la main gauche est repris.
L'original n'est pas le BWV855 mais la version bien simplifiée qu'on trouve dans le Clavierbuchlein de W.F. Bach au n°18 (BWV855a). Le coup de génie de Siloti est d'avoir inversé main gauche et main droite !
Bach Nr 10 BWV 855 e-Moll Das Wohltemperierte Klavier
Vidéo du dessus : Une rythmique main gauche et une mélodie main droite, plus des changements de rythmes : Bach à défaut d'avoir inventé la musique progressive moderne, a sans doute été une très bonne source d'inspiration pour ce genre musical et de ses nombreux dérivés, à n'en pas douter. Quand au morceau lui même, il est très technique, mais quand même un peu froid, cela est peut être du à l’interprétation, au demeurant de qualité. Tout est affaire de gout, en musique. Pourquoi aimons nous une couleur plutot qu'une autre ? Ce n'est pas rationnel, et ça ne s'explique pas vraiment.
Jacques Béziat a écrit : ↑sam. 29 juil., 2023 0:15
Il faudrait que je ré-écoute ce CD, il me semble que j'avais trouvé la 960 trop virtuose et trop dure, trop agressive, même si Schubert aimait les énormes contrastes de nuances, on le voit sur les partitions.
Peut-être Schubert cherchait-il des contrastes qu'il ne trouvait pas dans les pianos de l'époque, pour le coup peut-être aurait-il apprécié un Steinway (et nous aurions tout faux ??) ???
Les contrastes sont la marque du temps... sans doute le simple fait de pouvoir enfin les produire !!
Aurait-il trouvé la douceur recherchée sur un Steinway ? Sur pianoforte, la sourdine intercalait une fine bande de tissu entre les marteaux et les cordes... incomparable...
jean-séb a écrit : ↑sam. 29 juil., 2023 8:01L'original n'est pas le BWV855 mais la version bien simplifiée qu'on trouve dans le Clavierbuchlein de W.F. Bach au n°18 (BWV855a). Le coup de génie de Siloti est d'avoir inversé main gauche et main droite !
Merci pour l'info, content de savoir que c'est Bach qui est aussi l'auteur de la version simplifiée. À quel instrument était-il destiné à l'origine ? Clavecin ? Ou orgue ?
quazart a écrit : ↑sam. 29 juil., 2023 12:30
Les contrastes sont la marque du temps... sans doute le simple fait de pouvoir enfin les produire !!
Aurait-il trouvé la douceur recherchée sur un Steinway ? Sur pianoforte, la sourdine intercalait une fine bande de tissu entre les marteaux et les cordes... incomparable...
C'est juste.
Notons que Bach appréciait particulièrement le clavicorde, par rapport au clavecin, sans doute pour la délicatesse des timbres.