Chtilli a écrit : mer. 04 janv., 2023 19:18
Numa a écrit : mer. 04 janv., 2023 19:12
En ce qui me concerne, j'ai découvert récemment les accords de sixte augmentée (je veux dire leur conceptualisation, les accords je les avais déjà entendus bien sûr) en regardant une analyse du 3ème impromptu de Schubert
Merci, peux-tu indiquer le lien vers cette analyse ? Pour te répondre, je crois que la différence principale réside dans la manière d'indiquer les renversements plus détaillée en notation classique, quand la notation jazz indique seulement la note de basse
Non, désolé, je ne me souviens plus du tout, j'ai cherché un peu tout ce que je trouvais dessus à l'époque où je le travaillais mais j'ai pas gardé les références. Je me souviens juste que ça disait "German sixth" en parlant de l'accord de la fin de la mesure 76, à la sonorité caractéristique, et dont j'avais remarqué qu'à enharmonie près c'est les même intervalles qu'une septième de dominante sauf que ça sonne clairement pas pareil et ne se résout pas pareil, vu qu'on a une sixte augmentée par une septième mineure (même si sur le clavier c'est pareil), et que du coup à partir de ce mot-clé j'avais pu en apprendre plus. (Comme quoi le jargon ça sert ^^)
EusebiusLesage a écrit : mer. 04 janv., 2023 22:29
Il ne faut pas penser en terme de correspondance, c'est deux façons de noter des accords dans des contextes différents avec des finalités différentes. Si tu veux apprendre le style classique apprend, le chiffrage classique et si tu veux faire du jazz un des chiffrages modernes (il y a plusieurs conventions même si elle se ressemblent assez)
OK. J'avais appris le chiffrage classique à l'époque et j'en ai des restes même s'ils ne sont pas aussi solides que j'aimerais... j'ai juste une curiosité pour le chiffrage « jazz » parce que de temps en temps j'en ai sous les yeux et que ça serait plaisant de savoir le lire un peu. Merci pour les informations que tu donnes sur leurs différences, et le fait qu'il y a en fait plusieurs chiffrages modernes, je ne savais pas.
EusebiusLesage a écrit : mer. 04 janv., 2023 23:13
Elle n'a pas du tout disparu c'est encore largement enseigné en conservatoire dans les départements de musiques anciennes. En tout cas là où je suis il y en a
Même hors département de musique ancienne, il me semble que la réalisation de basse chiffrée est un des exercices de base du cours d'harmonie... sauf qu'on la fait à table
Après, quand j'étais au conservatoire de Genève, même s'il n'y avait pas que je me souvienne de cours d'improvisation à proprement parler, il y avait un cours dans le cursus de base qui s'appelait « harmonie pratique au clavier » et qui selon les dispositions de l'étudiant pouvait aller plus ou moins vers de l'impro. Perso, les trucs que j'y faisais était soit relativement préparés, soit vraiment très basiques. Par contre l'étudiant avant moi, tu lui donnais un thème, il t'improvisait une fugue à 3 voix dans le style de Bach... Le prof, tu lui files une mélodie, il te l'arrange/développe dans le style de Mozart, de Schubert, ce que tu veux (Pareil pour le prof d'harmonie « à table » d'ailleurs.)
Le CNSMDP a une classe d'impro au piano depuis 2001, créée par Zygel, que j'ai découvert récemment. Je dois dire qu'au-delà de sa capacité à improviser, ce qui me fascine le plus c'est sa maîtrise de différents styles musicaux, jusqu'à certains du 20ème qui me paraissent pourtant particulièrement complexes, notamment harmoniquement.
J'ai l'impression que certains trucs qui avaient disparu, ou en tout cas étaient devenus plus confidentiels dans la pratique de la musique « classique », font un peu un retour.