
Lecture à vue
C' est vrai que les deux termes me semblent un peu flous dans cette conversations... Lire à vue = Nuancer (ici?). Parce que, par exemple, je peux plus ou moins jouer à un tempo inférieur un morceau dés la première vision, mais sans aucune nuance, plat. Je pense également qu' apres 12 ans, la lecture (comme je l' entend ici) n' est plus vraiment un problème... Donc pour moi cela signifierait nuances et problemes technique (?)
- zarathoustra
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Je dois aussi avouer que j'ai un peu de mal...
Pour lire à vue aussi bien, il faut avoir une experience monumentale du piano et donc à mon avis avoir une excellente connaissance de l'ecriture respective des differents compositeurs. Celà impliquerait pratiquement de connaitre l'integrale... Par extension, ce n'est plus de la lecture à vue...
Reussir à lire à vue une etude de chopin, ca veut dire ne jamais avoir vu cette etude? Si c'est le cas, il y a du grand genius dans l'air!
A ma connaissance, richter etait connu pour avoir une excellente lecture à vue qui lui permettait de jouer quelque chose d'une facture complexe sans ne jamais l'avoir entendu. Mais d'abord c'est richter... et en plus je ne pense pas qu'il ai eu un jour à decouvrir une etude de chopin....
Pour lire à vue aussi bien, il faut avoir une experience monumentale du piano et donc à mon avis avoir une excellente connaissance de l'ecriture respective des differents compositeurs. Celà impliquerait pratiquement de connaitre l'integrale... Par extension, ce n'est plus de la lecture à vue...
Reussir à lire à vue une etude de chopin, ca veut dire ne jamais avoir vu cette etude? Si c'est le cas, il y a du grand genius dans l'air!
A ma connaissance, richter etait connu pour avoir une excellente lecture à vue qui lui permettait de jouer quelque chose d'une facture complexe sans ne jamais l'avoir entendu. Mais d'abord c'est richter... et en plus je ne pense pas qu'il ai eu un jour à decouvrir une etude de chopin....
Non je n'arrive bien sûr pas à lire à vue une étude de chopin jamais déchiffrée...
Je disais que mon problème n'était pas la technique (j'arrive à jouer les études de chopin ou des préludes de rachmaninov sans trop d'encombres) mais que par contre je n'arrivais pas à lire à vue certaines pièces même pas trop difficiles sans les "déchiffrer" auparavant...
Je me demandais si c'était parce que je lisais mal ou si c'était normal...
Amicalement
PS: c'est ma prof qui arrive à jouer n'importe quoi à partir d'une partition, et c'est assez impressionnant
Je disais que mon problème n'était pas la technique (j'arrive à jouer les études de chopin ou des préludes de rachmaninov sans trop d'encombres) mais que par contre je n'arrivais pas à lire à vue certaines pièces même pas trop difficiles sans les "déchiffrer" auparavant...
Je me demandais si c'était parce que je lisais mal ou si c'était normal...
Amicalement
PS: c'est ma prof qui arrive à jouer n'importe quoi à partir d'une partition, et c'est assez impressionnant

Sny
Oui moi aussi... je me suis toujous demandé si elle n'avait pas vu tous ces morceaux et que c'est à moitié de la mémoire, mais bon ça me semble tout de même très fort...Nicolas a écrit :Je reve de pouvoir le faire aussi
Le seul "problème" s'est effectivement posé lorsqu'elle a voulu me jouer la dernière partie du prélude en do# mineur trop de lignes... Ou même sur une valse de chopin (posthume, il me semble op 70 n°1... en tout cas c'est en sol bémol majeur (aïe oui ça en fait des bémols

Amicalement
Sny
Sny avait posé cette question clef :
En clair passer du déchiffrage - décryptage apparement - à la lecture proprement dite, c'est à dire à la projection de la pensée musicale sur l'écrit proposé.
Ce qui frappe dans ce débat touffu, c'est le rapport très distancié, voire inversé, exclusivement utilitariste, que vous sembler entretenir avec l'écrit.
Aussi je retourne la question de Sny dans l'autre sens - le bon sens à mon avis : comment associez-vous votre pensée musicale à la partition que vous découvrez ? Car c'est bien celà la finalité, non ?
Lisez un poëme que vous apreciez à voix haute (là chacun a le bagage technique suffisant - et réfléchissez au moindre détail de ce qui se passe en vous. Il y a beaucoup à en tirer.
En tout cas c'est comme celà que j'organise l'approche du problème de la lecture active ... et pas "à vue" (pléonasme singulier).
Je crois surtout qu'on a à associer une note à une autre note, comme on associe des lettres en syllabes pour former des mots musicaux, des phrases..., bref pour 'comprendre' ou en tout cas pour capter, reconnaître quelquechose de signifiant au plan musical que la technique peu 'gestualiser'.Je crois commencer à cerner le problème Laughing; à quoi associez-vous une note sur la portée? (au nom de la note, ou alors à la touche sur le piano?) La question paraît idiote, ...
En clair passer du déchiffrage - décryptage apparement - à la lecture proprement dite, c'est à dire à la projection de la pensée musicale sur l'écrit proposé.
Ce qui frappe dans ce débat touffu, c'est le rapport très distancié, voire inversé, exclusivement utilitariste, que vous sembler entretenir avec l'écrit.
Aussi je retourne la question de Sny dans l'autre sens - le bon sens à mon avis : comment associez-vous votre pensée musicale à la partition que vous découvrez ? Car c'est bien celà la finalité, non ?
Lisez un poëme que vous apreciez à voix haute (là chacun a le bagage technique suffisant - et réfléchissez au moindre détail de ce qui se passe en vous. Il y a beaucoup à en tirer.
En tout cas c'est comme celà que j'organise l'approche du problème de la lecture active ... et pas "à vue" (pléonasme singulier).
- zarathoustra
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Très interessant ce que tu dis là Samson et ca demontre bien ce que je disai ailleurs.
Je ne crois pas qu'on puisse analyser un ecrit philosophique dans une simple lecture. C'est tout simplement impossible, il faut la travailler et l'analyser. Il en va de même avec la musique d'un compositeur. On ne peut tout simplement pas la limiter aux notes (les lettres), à l'harmonie (la syntaxe), ou encore aux nuances (la ponctuation)...
C'est assez grossier ce que je fais là mais pourtant il y a quelque chose d'absolument similaire.
Je ne crois pas qu'on puisse analyser un ecrit philosophique dans une simple lecture. C'est tout simplement impossible, il faut la travailler et l'analyser. Il en va de même avec la musique d'un compositeur. On ne peut tout simplement pas la limiter aux notes (les lettres), à l'harmonie (la syntaxe), ou encore aux nuances (la ponctuation)...
C'est assez grossier ce que je fais là mais pourtant il y a quelque chose d'absolument similaire.
- egtegt
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Entièrement d'accord avec toi. D'ailleurs, il faut bien séparer déchiffrage de lecture à vue, le premier s'apparentant plus à la lecture et à l'analyse d'un texte, le second à la lecture à haute voix.Samson a écrit :Je crois surtout qu'on a à associer une note à une autre note, comme on associe des lettres en syllabes pour former des mots musicaux, des phrases..., bref pour 'comprendre' ou en tout cas pour capter, reconnaître quelquechose de signifiant au plan musical que la technique peu 'gestualiser'.
En clair passer du déchiffrage - décryptage apparement - à la lecture proprement dite, c'est à dire à la projection de la pensée musicale sur l'écrit proposé.
Ce qui frappe dans ce débat touffu, c'est le rapport très distancié, voire inversé, exclusivement utilitariste, que vous sembler entretenir avec l'écrit.
Aussi je retourne la question de Sny dans l'autre sens - le bon sens à mon avis : comment associez-vous votre pensée musicale à la partition que vous découvrez ? Car c'est bien celà la finalité, non ?
Lisez un poëme que vous apreciez à voix haute (là chacun a le bagage technique suffisant - et réfléchissez au moindre détail de ce qui se passe en vous. Il y a beaucoup à en tirer.
En tout cas c'est comme celà que j'organise l'approche du problème de la lecture active ... et pas "à vue" (pléonasme singulier).
D'ailleurs, grace à la musique, je me suis rendu compte que je lisais trés mal à haute voix, alors que comme tu le dis, j'ai plus que largement le bagage technique nécessaire.
C'est d'ailleurs un petit problème à mon sens : dans les écoles de musique, on enseigne généralement la lecture en demandant aux éléves de lire le nom des notes et il n'y a quasiment jamais de travail devant l'instrument, un peu avec le prof d'instrument mais il a souvent tendance à considérer que ça aurait dû être vu en cours de solfége.
Bref, chacun se rejette la faute mais au bout du compte, ça n'est jamais réellement fait et en fait, la majorité des musiciens sont plus autodidactes qu'autre chose pour la lecture à vue, avec les résultats qu'on connait

- André Quesne
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Oui André, c'est comme ça que je l'entends.André Quesne a écrit :Tu as raison Louna, ce sont 2 choses qui pour moi sont différentes.
La lecture à vue, c'est jouer le morceau presque bien.
Le déchiffrage c'est jouer le morceau en trébuchant, en tâtonnant, (en principe, il s'agit d'un morceau plus difficile).
Ce qui me permet de dire que je suis nulle en lecture à vue, mais bonne en déchiffrage !

- André Quesne
- Messages : 5294
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- zarathoustra
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C'est un peu ce que je disai André et tu as tout à fait raison. Pour avoir une excellente lecture à vue comme richter qui reste à ma connaissance le plus performant en la matière, il faut posseder une experience et maitrise sans faille.
Les liszt où autres morceaux à la facture complexe sont de toutes façons bien connu par les pianistes qui auraient potentiellement une si bonne lecture à vue. Je crois partant de ce principe le debat devient faussé...
Les liszt où autres morceaux à la facture complexe sont de toutes façons bien connu par les pianistes qui auraient potentiellement une si bonne lecture à vue. Je crois partant de ce principe le debat devient faussé...
Merci beaucoup de toutes vos réponses que j'ai lues avec grande attention et grand plaisir! 
Vous me rassurez quelque peu
.
Qu'en est-il du déchiffrage? (arrivez-vous à déchiffrer plutôt facilement une pièce compliquée ou alors vous y passez pas mal de temps? prenons par exemple le prélude op3 no°2 de rachmaninov pour ne pas le citer...)
Amicalement

Vous me rassurez quelque peu

Qu'en est-il du déchiffrage? (arrivez-vous à déchiffrer plutôt facilement une pièce compliquée ou alors vous y passez pas mal de temps? prenons par exemple le prélude op3 no°2 de rachmaninov pour ne pas le citer...)
Amicalement
Sny
- André Quesne
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- Mon piano : Steinway B-211
Oui tout à fait d'accord; ma question était plutôt débrousaillez-vous plutôt facilement et rapidement une pièce comme le prélude op3 no2 de rachmaninov? (moi ce n'était pas "facile" la première fois que j'ai du débrousailler: les mains qui se chevauchent dans la première partie, j'ai dû me concentrer plus que d'habitude, et l'aspect particulier de la dernière partie (4 lignes à jouer en même temps).André Quesne a écrit :Quand je parle de lecture à vue, pour moi c'est de préférence un morceau que l'on ne connait pas, donc qui n'a jamais été travaillé et qui est déjà bien joué en le lisant.
Le déchiffrage, je l'ai déjà dit, pour moi c'est le débroussaillage...
Amicalement
Sny
- André Quesne
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