Ce matin, je me dis qu'il fallait rester simple en fait.
J'ai réessayé sur le numérique, le son pas fort. La totale des reprises. L'écran bleu du forum sur le bureau en coin.
Je voulais juste retrouver un plaisir paisible et me réconcilier avec cette histoire de reprises, de variations (et avec Mozart dont j'écoutais la musique de chambre en boucle gamine).
Okay a écrit :Franchement je n'arrive pas à me dire qu'il y a un principe qui dit de refaire pareil ou pas. C'est au cas par cas. Déjà ce n'est pas une obligation, simplement car pour l'auditeur la première fois est une découverte tandis que la deuxième fois est une confirmation. Donc les deux fois ne sont pas vécues de la même manière.
Si l'interprète tient à varier, je pense qu'il devrait garder ça en tête. La première fois, c'est la première fois, donc elle doit dire simplement les choses, de manière intelligible. En revanche, la seconde fois, c'est comme porter à nouveau son regard sur une image avec un sentiment de déjà-vu... on a l'idée globale en tête, et on peut s'autoriser à s'approcher d'un détail qu'on avait survolé la première fois. Et dans ce la majeur mozartien, s'il y a bien une image qui nous rattache, c'est celle de la tendresse
La vision est rassurante.
Je l'avais perdu de vue cette tendresse. Et je me rends compte (là, tt de suite), que je n'en avais plus aucune pour moi hier et ces derniers jours en tant qu'apprenante. Aucune chance que ça puisse marcher si on est trop méchant avec soi.
Il faut retrouver la notion du chant, l'idée des petites voix me plaît bien. Elles ne sont pas obligées d'être extrêmement différentes.
L'image est pas très belle et encore moins poétique (mais elle me vient en tête parce que j'ai faim

): dans 2 plats identiques, on a peu de chance de mettre exactement la même dose de sel, de poivre, de ci et de ça dans chacun de ces plats mais qu'ils correspondront quand même au goût qu'on souhaite lui donner, à un petit grain près. Ca ne se réfléchit pas toujours ce qu'on fait non?
Oupsi a écrit :La musique, c'est du contexte en mouvement. A mon avis, la reprise est une modalité parmi d'autres d'un contexte en mouvement qui prend le temps de s'interroger sur lui-même. Ai-je bien dit? Vous redirai-je? Encore? Je n'y crois pas, mais j'insiste. Qu'est-ce que cette émotion nouvelle, tentons de la reprendre, ah elle m'échappe.... Répétez après moi.... etc. etc.
Je pense que c'est presque infini.
Très intéressant et l'idée d'infinité est tentante et relativise le désir de maîtrise de tout.
Simplicité, oui, décidemment, j'ai ce mot en tête depuis le réveil.
En tout cas, les enregistrements, c'est vraiment bien pour prendre du recul et éviter de se faire de fausses idées (positives ou trop négatives). Mais vous avez remarqué qu'on peut détester un enregistrement et changer d'avis en le réécoutant plus tard? De quoi y perdre son latin.
Hé! Arabesque, sinon, quand vas-tu faire un enregistrement sans champagne de cette sonate? 