egtegt a écrit :Une petite question Personnelle BM : tu as souvent dit que tu aurais les moyens de t'acheter un bon piano acoustique. Ca ne te démange pas ?
Ca m'étonne, en ce qui me concerne, que quelqu'un qui a vraiment le choix fasse celui du numèrique. Car au moins tout le monde est d'accord sur ce point : que celà soit une bonne alternative à l'accoustique ou non, c'est de toute façon moins bien à ce jour.
Une
petite (ca va être très dur) réponse alors.
Disons une réponse précise plutôt.
Ca me démange mais moyennement assez curieusement, car quand j'avais 20 ans et pas les moyens j'en rêvais (ces 1/4 ou 1/2 noirs, avec ce cadre doré... quelle sensualité).
En général j'adore les belles mécaniques quelles qu'elles soient (par exemple un bel appareil photo...

), et prèfère acheter du très beau, ou alors vraiment du bas de gamme si c'est provisoire et en attente de remplacement, voire parfois même rien du tout.
Et en fait j'aime bien le travail du piano et je me fais plaisir à répéter des centaines de fois les mêmes passage, et essayant de mieux faire, et le but, qui est le jeu du morceau lui-même, et qui pour moi serait adapté uniquement à un vrai piano acoustique (ou a un pianoforte peut-être...), m'intéresse moins que la difficulté.
Donc en ce sens cà ne m'intéresse pas plus que cà que les fautes de mon jeu très imparfait soient mieux rendues en étant travaillées sur un bel instrument. Je n'aurais peut-être pas le même raisonnement quand je commencerais à trouver ce que je joue plaisant à mon oreille, ce qui n'est pas le cas actuellement (le sera-ce un jour ?).
- ce qui me dérange c'est qu'effectivement on ne retrouve pas exactement les même sensations que sur un acoustique lors du travail, sur certains morceaux très "précis" (au sens de "réguliers") comme les préludes du CBT de Bach c'est un peu gênant (le 1 ou le 2 livre 1 pour illustrer), sur le passage de Beethov que je travaille en ce moment (mouvement d'une sonate) ca va mieux même si ce n'est pas parfait. Ca rejoint un peu le problème des concertistes qui jouent sur des queues et travaillent sur un droit, le double échappement notamment n'existant pas sur le droit,
- ce qui est super c'est vraiment que je peux en jouer n'importe quand, encore la nuit dernière vers 3 heures du matin je ne dormais pas j'en ai fait une heure, et je l'ai emmené avec moi pendant ma semaine de vacances début août et j'ai travaillé plus que d'habitude. Et egalement on s'enregistre avec une touche et on se ré-écoute immédiatement, c'est vraiment un gros plus également pour travailler.
Je craquerais sûrement un jour, mais je n'ai pas trop de place pour un quart (un S4 pour être précis) en ce moment (ca pourrait changer sous peu), et un droit ne me tente pas, même un gros (SU131, Seiler 132, Steingraeber 138..) car pour moi c'est de l'intermédiaire. A la limite, un petit (U1, U3) que je jetterais en achetant le gros...
Voili voilà.
En fait ca rejoint en partie le débat qu'on a ici de manière récurrente : joue-t-on assez bien pour un bel instrument (je parle à ceux qui ont des 1/4 ou 1/2 de belle facture, ou de très beaux droits) ? Ou bien est-ce en grande partie pour le plaisir du bel instrument ?
Question annexe pour moi : est-ce que je fais d'assez bonnes photos pour avoir un bel appareil et plusieurs milliers d'€ d'objectifs ? La réponse est clairement non !
BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville