une ne me suffira pas pour faire tous le jazz que je voudrais

bigrounours a écrit :La manière d'apprendre le piano classique est très carrée, si je schématise à l'extrême :
- lecture des notes
- lecture du rythme
- reproduction sur un piano
En fait c'était assez libérateur, je me suis dit, ceux-ci sont justes les répères approximatifs.Christof a écrit :Une autre des caractéristiques, c'est qu'autant de musiciens interprétant un thème, autant d'harmonisations différentes... (ce qui n'est pas vrai pour un musicien classique). Un musicien "jazz" ne peut s'empêcher de modifier un morceau, dans un sens qui lui est propre. Et en plus, tel jour, il le jouera comme ça, avec telle harmonisation, tel autre jour comme ça... Cela coule, comme ça, comme l'eau d'une fontaine, où les choses s'organisent en fonction de ce qui vient d'être joué. On pourrait dire que le jazz, c'est une espèce de composition permanente pendant qu'on joue..
et qui t'empêche d'aborder je jazz de la même façon ?bigrounours a écrit : La manière d'apprendre le piano classique est très carrée, si je schématise à l'extrême :
- lecture des notes
- lecture du rythme
- reproduction sur un piano
Je réagis là-dessus : en fait, en premier il vaut mieux apprendre la lecture du rythme... , puis les notes après... En fait, on fait les deux, mais si tu sais dire le rythme d'une phrase, tu sais beaucoup plus facilement la jouer...bigrounours a écrit :La manière d'apprendre le piano classique est très carrée, si je schématise à l'extrême :
- lecture des notes
- lecture du rythme
Oui, c'est exactement cela. En fait, il faut y aller petit à petit, morceau après morceau.Oupsi a écrit : En même temps, au début, pour prendre la chose à l'envers, il faut déjà comprendre un peu les accords. Donc c'est sans doute une phase un peu hybride normale pour une débutante, mais c'est sûr que la nécessité impérieuse d'oublier la chose écrite ne doit pas quitter l'esprit.
Oui, il est complètement écrit, mais avec les accords chiffrés au dessus.Christof a écrit :j'imagine que le morceau de Gardner dont tu parlais est complètement écrit ?
Je te conseille de passer directement à la grille que j'ai envoyée (autumn leaves).Oupsi a écrit :Oui, il est complètement écrit, mais avec les accords chiffrés au dessus.Christof a écrit :j'imagine que le morceau de Gardner dont tu parlais est complètement écrit ?
Des joyeusetés du genre A7#9b13.
Ou B7sus4.
Donc petit à petit, en allant glaner ici ou là (et surtout ici!) ça finit par devenir moins crypto-effrayant.
Je te conseille de passer directement à la grille que j'ai envoyée (autumn leaves).Oupsi a écrit :j'imagine que le morceau de Gardner dont tu parlais est complètement écrit ?
Oui, il est complètement écrit, mais avec les accords chiffrés au dessus.
Des joyeusetés du genre A7#9b13.
Ou B7sus4.
Donc petit à petit, en allant glaner ici ou là (et surtout ici!) ça finit par devenir moins crypto-effrayant.
Bonjour OkayOkay a écrit :Je ne sais pas si c'est le fil pour poser cette question. Je me la pose depuis très longtemps, et j'imagine que les PMistes familiers avec les pianistes de jazz auront quelques idées. On peut surement distinguer les approches classiques et jazz en prenant plein d'angles.
Mais un truc m'a toujours terriblement frappé, c'est le rapport au son. J'ai l'impression que les pianistes de jazz cultivent un son très direct et très brut de décoffrage, même lorsqu'ils jouent sur les mêmes Steinways que les pianistes classiques. J'ai toujours eu la sensation d'un évitement du timbre. Est-ce que ça a en quelque sorte pour but de donner les pleins pouvoirs à l'élément du rythme ?
Je peux concevoir que l'élément rythmique dans le classique paraisse comme estompé à une oreille habituée au jazz.
Parce que pour moi, le jazz ce n'est pas vraiment cela justement. Ce n'est pas lire une grille d'accord par dessus une mélodie, je sais un peu faire cela (bon je ne sais pas lire tous les accords compliqués du style "F#-7 5b", car je ne pratique pas ce genre d'exercice, ou pas assez).franck210 a écrit :et qui t'empêche d'aborder je jazz de la même façon ?bigrounours a écrit : La manière d'apprendre le piano classique est très carrée, si je schématise à l'extrême :
- lecture des notes
- lecture du rythme
- reproduction sur un piano
je ne vois pas de différence
Je suis d'accord avec ça. Pour moi lecture des notes et lecture du rythme, cela doit être aquis avant de passer à la réalisation.Christof a écrit :Je réagis là-dessus : en fait, en premier il vaut mieux apprendre la lecture du rythme... , puis les notes après... En fait, on fait les deux, mais si tu sais dire le rythme d'une phrase, tu sais beaucoup plus facilement la jouer...bigrounours a écrit :La manière d'apprendre le piano classique est très carrée, si je schématise à l'extrême :
- lecture des notes
- lecture du rythme
Merci de la proposition, c'est cool. Malheureusement comme je le disais je suis très/trop occupé.Christof a écrit :La partition que j'ai passé à Lee est complètement écrite (aux deux mains). Mais en général, les partochs de jazz ne se présentent pas comme cela, il y a juste la mélodie (écrite en clé de sol), avec le rythme, et les accords marqués par des lettres. La gymnastique d'un jazz man, c'est qu'il connaît ces accords, sait comment on va les jouer (et la il y a des méthodes), mais on en revient toujours à la même chose : lecture de rythme, de notes, recherche de l'accord (qu'on peut écrire aussi sur une portée si on veut)... Et puis jouer tout ça...
Habites-tu à Paris ? Si oui, passe un jour chez-moi, je te montrerai
Christof
hé hé. En classique aussi on me dit ça.Christof a écrit :Je te conseille de passer directement à la grille que j'ai envoyée (autumn leaves).
Parce que là, avec le morceau de Jeff Gardner, tu fais le travail à l'envers. Tu es juste à comprendre comment est écrit son travail fini, et c'est très très intellectuel.
Ah oui, exacte, comme tous les compositeurs classique ont aucune différence entre eux.bigrounours a écrit :car pour moi je considère alors le travail exactement de la même manière que du piano classique. Aucune différence... Ai-je tort ?
Oui, on peut apprendre cela tout seul. J'ai commencé à en parler dans le fil improvisation. Je complèterai.bigrounours a écrit :Je vais t'envoyer les "Real books". Envoie moi ton adresse mail perso.
Il y a aussi autre chose qui m'intéresserait : comment apprend-on les différentes tonalités/mode aux noms étranges (dorien, mode ré, etc ...). On peut apprendre ça tout seul ? Vous avez des bouquins à me conseiller ? Ou cela s'apprend forcément avec un prof et à côté d'un piano ? (ce serait pour m'occuper durant les temps morts en vacances)
Merci pour les références, je vais écouter ça avec attention ce soir. Ca m'apprendra certainement à abusivement généraliser...Christof a écrit :Michel Petruciani par exemple, a un certain son, qu'il met souvent au service d'un côté plus percussif... https://www.youtube.com/watch?v=cQhGVIK9Z1g, à un certain style.
Yaron Herman, en a un autre, il n'évite pas le timbre https://www.youtube.com/watch?v=XqNS6U2DTsY. Richard Beirach non plus https://www.youtube.com/watch?v=rqhx4qYCUig. Bill Evans non plus...
Pas de problème, c'est juste que je ne voudrais pas faire de HS dans ce fil...Christof a écrit : Moi j'ai une question pour toi :
comment fais-tu pour concilier ton travail professionnel, à celui de pianiste si accompli. Comment es-ta vie ? (mais bon, c'est peut-être un peu trop personnel comme question)...