Et notamment des compositions.
Ca me fait tout drôle de réentendre ça. C'est très "naïf", plein de candeur, mais indéniablement je "m'y croyais"

L'intérêt de ces pièces est très (très) relatif, mais je trouve ça fort d'avoir un témoignage de ce moment où je rêvais encore et me voyais un grand pianiste, je trouve que cet enthousiasme s'entend d'une certaine façon. Et dans ces compositions (ou plutôt "imitations") de jeunesse, on se rêve Rachmaninoff, Liszt ou Ravel...
Voilà par exemple :
Un scherzo, où je retrouve nettement du Pierné (l'étude de concert devait être sur l'établi à l'époque), et du Gershwin/Chopin au milieu (Gershwin/Chopin...L'art de marier les styles, quoi)
Une romance, pas moche mais mièvre au possible, où je crois discerner un vague relent de Rachmaninoff (je crois que c'était ma première composition "sérieuse", vers 14 ou 15 ans)
Une tarentelle, que je suis bien incapable de rejouer aujourd'hui

Un prélude, ma foi un peu plus recherché, et là je crois qu'on peut le dire sans trop hésiter : je venais de découvrir Ravel (y'a de l'ondine au rabais sur la fin

C'est rigolo, non ?
Et vous ? Vous avez des traces de ces vieux rêves ? Vous arrive-t-il de les ré-écouter/rejouer ? Envoyez les oeuvres de jeunesse (on ne se moquera pas) !
Pour ceux qui ne "composaient" pas, vous avez des souvenirs de cette époque où tout vous semblait encore possible ? Des anecdotes où vous "vous y croyiez" vous aussi (histoire que je me sente moins seul) ?
PS : on me dit dans l'oreillette que Pierné, Gershwin, Chopin, Rachmaninoff et Ravel viennent de mourir une deuxième fois