Juanito a écrit :N'était le théorème mathématique des valeurs intermédiaires, je dirais même que je n'ai
jamais pesé 50kgs
Ah, le matheux perce sous le poivreau !
Ça me rappelle une anecdote. Notre prof de maths, quand j'étais en 3e, était l'abbé Le Berre, pas très loin de la retraite et qui, en bon ecclésiastique breton, appréciait le vin de messe pendant la messe et en dehors de la messe ! Un jour, on nous prévint qu'il serait absent pour quelque temps. Nous supposâmes une maladie. Mais l'un de mes camarades fit circuler un article tiré du Figaro (je crois) à la rubrique "Faits divers", dans lequel la vérité sur notre pauvre professeur était narrée en termes assez amusants. Je n'ai jamais retrouvé l'article, mais c'était du genre géométrique : « L'abbé Le Berre, voulant se rendre d'un point A à un point B après avoir vidé une bouteille d'alcool, a choisi de ne pas suivre la ligne droite de la route, mais de décrire une parabole dans le champ voisin... ». Pauvre cher homme, c'était un excellent professeur de maths qui, à la fin de l'année, parce que je l'aidais un peu dans quelques tâches administratives qui le faisaient suer, m'a donné un très joli petit livre plein de photos sur les vases grecs, livre que j'ai toujours. Je crois qu'il l'avait pris dans sa bibliothèque personnelle.
Et puisque je suis parti pour raconter ma vie, c'est aussi en troisième que j'ai joué du piano en public devant une vaste audience pour la première fois, la fête de l'école, un théâtre rempli de plusieurs centaines de parents d'élèves. Je connaissais à l'époque par cœur et jouais très bien une mazurka de Chopin, je bassinais tous mes camarades avec ça à chaque répétition... Le jour du concert, passées les premières mesures, un blanc total, le premier (mais pas le dernier) de ma vie, qui fait que je me suis mis à improviser pauvrement jusqu’à reprendre le thème vers la fin du morceau que j'ai bouclé hâtivement. Je ne me suis pas attardé pendant les applaudissements indulgents et ça a bloqué mes possibilités de jouer en public jusqu'à nos petites réunions de Pianomajeur qui ont réussi à me redonner confiance.