Merci beaucoup pour votre gentillesse à tous, pour vos commentaires, vos remarques, les points d’amélioration techniques à apporter (Juanito, JPS, Lee, Oupsi, Mieuvotar, c’est noté !) ou simplement votre ressenti à l’écoute de ce morceau (Mona, Volga, Strumpf, Mylène et Yapluka : Youpi !), d’avoir pris le temps, pour mon prof et moi. C’est vraiment top!
Bon, ci-joint le bout de « discours » quelque peu ampoulé, égo-machin limite solennel pour un morceau de 2 pages (de Beethoven quand même !) mais sincère et forcément…long !
Malgré tout ce qui est perfectible (toujours et encore), je suis contente que l’impression générale de votre écoute soit positive et que mon plaisir de jouer ce petit bout de sonate transparaisse (et si en plus ça sonne « Beethovenien »!). Je me focalise toujours sur les fausses notes, les fausses routes, mais je commence à comprendre que c’est de toute façon illusoire de viser le « sans faute absolu », même quand on a beaucoup travaillé, repris chaque petit bout de difficulté de maintes façons possibles et inimaginables, que ce qui compte, c‘est bien ce qu’on transmet, de finir par « ressentir » et de « laisser un peu aller » plutôt qu’être excessivement obnubilée par l’erreur passée ou à venir (le meilleur moyen pour tout rater!).
Je suis aussi heureuse de pouvoir donner de tels retours à mon prof, non pas qu’il doute de ses compétences en tant que professeur ni même parce qu’il me l’a demandée, mais parce qu’il y a peu, j’avais le sentiment de ne plus mériter tout l’investissement et l’implication dont il faisait preuve à mon égard, un pari perdu dans le futur quoi (et bla-bla-bla).
Un prof comme ça, même si ce n’est pas ce qu’il demande, il a besoin d’être chouchouté, qu’on lui montre que ce qu’il donne au-delà de ce qu’il pourrait donner n’est pas donné pour rien malgré les périodes « sans » de son élève, élève encore obsédée il y a peu, pour certaines et justes raisons, par un avenir sans piano et qui décide de ne plus anticiper ce qui n’a pas besoin de l’être mais au contraire d’en profiter un maximum. Car lui, il n’a pas laissé faire (il est costaud), il ne laisse pas tomber et ça fonctionne, je redouble de motivation
Bref ! Vive les profs!
Alors, pour l’impression de pédale trop présente, l’acoustique de la pièce n'y est vraiment pas étrangère, sans doute amplifiée par le type de caméra : petite pièce, mur en béton côté piano mais pas trop le choix, grandes fenêtres. Malgré le tapis et les meubles, ça résonne beaucoup. En réalité, j’ai beaucoup travaillé sans la pédale et par conséquent, je n’ai pas été tentée de trop en abuser (enfin je crois).
Par ailleurs, oui Oupsi, il y a bien un effet « Schimmel » : déjà puissant, le son a encore pris de l’ampleur depuis l’harmonisation. La caméra ne lui rend vraiment pas justice car les basses sont profondes, les aigus bien clairs. Ce piano a envie d’exploser les murs, le sol, le plafond et je suis bien contente de ne pas être ma propre voisine!
Et non ! Pas de chat Mylène ! J’ai bien un enregistrement avec, quelques jours avant tout ça. La bougresse féline a commencé à déplacer sournoisement la caméra, puis miaulé en milieu de morceau, terminé en apothéose de feulements à effrayer un lion, avec moustaches et museau plein pot dans le champ de la caméra en prime! Du coup, me suis arrangée avec M’sieur Fugue (qui me devait un enregistrement sans parasites, lui compris, depuis Schubert

).
@Yapluka : vraiment très drôle ton lien sur les chats ! Tous ceux qui en ont un se rappellent sûrement des situations (illogiques) similaires ! Un Chopin ? Après la 4ème Romance sans Paroles op 19, peut-être la Mazurka op 7 N°1
@Mieuvotar, vu comment c’était au début, mon prof m’a fait un beau retour et une remarque sur la dernière mesure, trop abrupte. Faut dire que le pauvre a entendu auparavant de sacrées choses. Ca doit être comme quand on traverse une période de grand froid et qu’on est content avec 10° ! Du coup, c’est bien d’avoir l’avis de personnes habituées à 20°
@Sylvie piano : Je viens juste de voir votre commentaire. Je ne le trouve pas du tout négatif. Au contraire, car je comprends bien mon intérêt. Merci pour le temps que vous y avez pris et vos conseils détaillés. Je vais regarder tout cela de façon plus attentive demain. Ce sera doublement positif puisqu’il m’obligera à remettre le nez dans la partition. J’ai le fâcheux défaut de la lâcher trop rapidement (le solfège est mon point faible et la partition, pourtant essentielle, me le rappelle sans cesse...).
Edit: on vient de me dire qu'il y a de graves évènements à Paris (Monsieur regardait le foot). Je suis allée regarder sur le net, c'est sérieux, et ça m'inquiète. J'espère que ceux qui habitent dans le coin vont bien...