Je ne suis pas vraiment d'accord avec cette affirmation. Je pense les etudes ont quand même d'un niveau de virtuosité digitale largement au dessus des préludes, le prélude 16 (un des plus durs techniquement, surtout si on le joue comme Argerich) n'arrive pas au niveau de l'op 25 n11 selon moi, et que dire de l'etude en tierces.Okay a écrit :A nouveau c'est très personnel, mais je serais bien plus serein avec les 12 études opus 25 que les 24 préludes, à la fois sur des considérations esthétiques et techniques. Les préludes 3, 5, 16 et 19 (et dans une moindre mesure les 12 et 24) n'ont pas grand chose à envier aux études les plus dures. Et lorsqu'on enchaîne les préludes, on change de masque en permanence, au niveau mental sur scène c'est terrible. Il faut tout de suite entrer dans un personnage incroyablement caractérisé (et bien souvent changer totalement son rapport au clavier !), à peine le temps de s'y installer qu'on change déjà.
Après, même s'il s'agit de l'op10, je trouve la 12 beaucoup plus dure que le 3eme prelude ou le motif de la main gauche ne varie pas et tombe quand même plus facilement sous les doigts (touches blanches) que la partie centrale de la revolutionnaire qui exigent des contorsions et des alternances main ouvert-fermée assez phénoménales de rapidité.
Après il est vrai que sur certains préludes de courte durée, le changement de contexte est plus brutal que pour les études (par exemple les 2 dernieres études de l'op25 peuvent se jouer dans le même contexte : force maîtrisée, volubilité, engagement, ...).