
Supportez-vous bien la répétition* ?
Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
Je ne vois pas trop dans quelle mesure elle pourrait s'inclure ou non, et t'invite donc à parfaire cette définition 

Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
C'est reparti sur les génies, après avoir fait les c.ons sur le Hanon...

Et je me compte (dans les .ons, pas dans les génies).




Et je me compte (dans les .ons, pas dans les génies).

Modifié en dernier par Wandarnok le mer. 07 oct., 2015 19:50, modifié 1 fois.
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Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
Ecoutez l'émission de l'interview de Debargue, une des questions était justement à propos du génie ...
Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
Je propose : un signe du génie ne serait-il pas aussi cette capacité à faire du beau/touchant tout en restant très simple (variante : tout en donnant un sentiment de simplicité), et sans jamais tomber dans le trivial ?
Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
Je vous prie de ne plus détourner encore un des fils à la question de génie
car vous allez finir par dire qu'il n'y a que les génies qui peuvent écrire des choses simples et répétitives, les génies qui peuvent critiquer ce qui est simple et répétitive, qui peuvent comprendre ce génie, interpréter le propre génie par leur propre génie blablabla 
Et si vous créez votre propre fil sur le génie pour parler jusqu'à la fin du monde ? 




“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
Je suppose qu'en affirmant être pleinement satisfait par la définition de nox (ce qui est du reste exact), la discussion sur le génie ne dérivera pas davantage.
Cependant, je trouve que c'est très lié au sujet de départ et que ce n'est pas vraiment un détournement de fil. Après ce n'est pas mon fil, donc ce n'est pas à moi de le dire.
La répétition est à la base quelque chose qui est susceptible de susciter l'ennui. C'est quand même intéressant de remarquer qu'on réagit différemment face à différents types de répétition, et que certains compositeurs peuvent même tirer le procédé à leur avantage, muer en atout ce qui est au départ un attribut de la lassitude, c'est un peu quelque part comme changer le plomb en or. D'où le rattachement au concept de génie...
Cependant, je trouve que c'est très lié au sujet de départ et que ce n'est pas vraiment un détournement de fil. Après ce n'est pas mon fil, donc ce n'est pas à moi de le dire.
La répétition est à la base quelque chose qui est susceptible de susciter l'ennui. C'est quand même intéressant de remarquer qu'on réagit différemment face à différents types de répétition, et que certains compositeurs peuvent même tirer le procédé à leur avantage, muer en atout ce qui est au départ un attribut de la lassitude, c'est un peu quelque part comme changer le plomb en or. D'où le rattachement au concept de génie...
Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
Alors j'ai réagi, je n'ai pas pensé que tu serais si simplement ou facilement satisfait avec les definitions simplistes.

Justement, je ne suis pas sûre qu'on réagit tous différemment. Je n'ai pas encore lu ou vu quelqu'un aussi gêné que moi par ce que j'ai décrit...Okay a écrit :La répétition est à la base quelque chose qui est susceptible de susciter l'ennui. C'est quand même intéressant de remarquer qu'on réagit différemment face à différents types de répétition,
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
Pas "définition", surtout pas. Encore une fois, c'est une implication mais pas une équivalence. Allez, fin de la parenthèse, promis. Je vous laisse répéter 

Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
Quoi ?????? Vous croyiez que j'allais manquer cette discussion ?????nox a écrit :Je propose : un signe du génie ne serait-il pas aussi cette capacité à faire du beau/touchant tout en restant très simple (variante : tout en donnant un sentiment de simplicité), et sans jamais tomber dans le trivial ?

Il faudrait encore définir ce qui est trivial de ce qui ne l'est pas, et là, bon courage...
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
Ouch nous avons réveillé Gracou avant de finir de régler cette affaire nu vu ni connu. Sachant d'avance que la part de subjectivité qu'exige une telle définition ne satisfera personne, je passe mon tour, et me contente juste de relever à nouveau que les éléments de répétition dans le langage musical sont de ceux qui font dans la simplicité.
Ne pas compter sur moi pour construire un critère qui discriminerait la répétition triviale de celle qui ne l'est pas...
Ne pas compter sur moi pour construire un critère qui discriminerait la répétition triviale de celle qui ne l'est pas...
Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
Oui sans doute mais aussi de susciter la reconnaissance du motif et donc un sentiment d'appartenance... Ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas est l'introduction de déviations par rapport au motif initial qui nous surprennent et captent notre attention. J'ose faire un parallèle avec les premiers apprentissages mère-enfant (ou père -enfant pour ceux qui préfèreraient): la mère qui veut faire rire le bébé joue en répétant la même chose, et observez-la, assez rapidement elle va introduire un petit changement qui finalement renforce l'attente et sa résolution. C'est pareil en musique: motif, répétition, attente, surprise, résolution.Okay a écrit :J
La répétition est à la base quelque chose qui est susceptible de susciter l'ennui.
Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
On peut se demander aussi si notre perception de la répétition n'est pas exacerbé lorsqu'il s'agit d'un genre de musique qu'on connait mal ou qu'on n'apprécie que (très) modérément. N'est-elle finalement pas présente en tant qu'élément constituant très important dans toutes les musiques ? Dès qu'il y a présence d'un "thème" (ou au minimum d'un petit motif), celui-ci est en général répété au moins une fois et souvent plus, y compris en modulant, partiellement, etc.
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
Merci Arg pour cette analyse perspicace...effectivement c'est une échelle, de moin à plus connaissable, mais ça donne un sens à la musique, comme un registre ou style de la langue dans la même phrase ou paragraphe.
Avec le prochain petit concert PM imminent, j'ai pensé à une épisode rigolo à la dernière fois. Un PMiste a mis longtemps pour mettre toute sa partition sur le pupitre d'une façon satisfaisant (pour ne pas avoir un tourneur des pages), on avait l'impression qu'il allait construire un petit abri sur le piano. A la fin de son morceau qui n'était pas de la musique classique, un autre PMiste dit : "Mais ça aurait pu être sur une seule page, non ?"
Je crois aussi que quand on n'est pas sous le charme d'une musique, on sent plus les répétitions que tout autre élément que tu cites (l'attente, la surprise, la resolution) c'est comme une loupe. Et dans les pires des cas (ou chez les plus intolérants
) on veut seulement que ça arrête...
EDIT Je vois le message de Gracou pas trop différent que mon idée.


Je crois aussi que quand on n'est pas sous le charme d'une musique, on sent plus les répétitions que tout autre élément que tu cites (l'attente, la surprise, la resolution) c'est comme une loupe. Et dans les pires des cas (ou chez les plus intolérants

EDIT Je vois le message de Gracou pas trop différent que mon idée.

“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Supportez-vous bien la répétition* ?
Notre perception de la répétition vient de ce que nous sommes saturés de musique et que nous avons tout le temps de réécouter les pièces grâce à l'enregistrement. Mais autrefois, surtout au XIXème, j'ai l'impression que les répétitions étaient destinées à permettre à l'auditeur d'apprécier la musique en lui donnant le temps de se familiariser avec. C'est ainsi qu'il y a beaucoup de reprises, et que, notamment chez Schubert (que j'aime beaucoup pourtant), c'est parfois fastidieux.
C'est assez flagrant que chez Bach, où il y a rarement deux mesures identiques, les "da capo" apparaissent dans ses oeuvres plutôt tardives (en particulier les Goldberg et certains préludes du CBT 2, et aussi les suites, évidemment). Probablement qu'il y avait alors une attente de plus en plus forte du public.
C'est assez flagrant que chez Bach, où il y a rarement deux mesures identiques, les "da capo" apparaissent dans ses oeuvres plutôt tardives (en particulier les Goldberg et certains préludes du CBT 2, et aussi les suites, évidemment). Probablement qu'il y avait alors une attente de plus en plus forte du public.