Qu'est ce qu'il a le cerveau de Richter?Wandarnok a écrit :Si tu veux les mains de Richer, les utiliser, bah il te faut aussi son cerveau...!
Bon courage![]()

Qu'est ce qu'il a le cerveau de Richter?Wandarnok a écrit :Si tu veux les mains de Richer, les utiliser, bah il te faut aussi son cerveau...!
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et il y a la technique du staccato (enfoncer très peu la note, au minimum, avec un toucher plutôt piqué) dans les passages très rapides et où c'est la pédale qui donne alors l'effet de lié. j'ai l'impression que c'est une technique utilisée assez souvent, à la main gauche par exemple dans l'étude révolutionnaire, par les virtuoses quand "ils n'ont pas trop d'idée" ni d'envie de chercher des touchers particuliers et trop précis/compliqués : en se rabattant uniquement sur la pédale pour contrôler le taux de piqué/lié ils perdent beaucoup de possibilités et ne peuvent que mettre en valeur des mesures par rapport à d'autres, pas tellement accentuer chaque note différemment (comme Glenn Gould lui ferait), c'est un peu la solution de facilité mais qui est bien pratique.Okay a écrit :J'avoue que là je suis toujours en train de chercher, j'ai essayé plusieurs choses et ne suis pas totalement déterminé.
Pour le moment, j'en suis à articuler très légèrement les petites notes (entre à plat et recourbé), tandis que le 5e vient souvent un peu "s'écraser" avec une importante surface de contact.
acx01b a écrit :et j'allais oublier : pour développer une belle main de pianiste, il faut travailler son piano avec des miroirs ! moi je ne pourrais plus m'en passer, un de chaque côté pour bien voir la forme de la main et du poignet.
J'ai l'impression que tu te trompes Olivier et que la deformation du doigt via la pulpe modifie effectivement la vitesse du marteau.Okay a écrit : En effet, la vitesse du marteau est fonction de la vitesse du doigt, mais pas de la surface de contact. Pas directement en tout cas. Pour que ce soit le cas, il faut que la vitesse du doigt soit elle même fonction de la surface de contact (une composée de deux fonctions plutôt qu'une seule fonction à deux arguments). Je doute que la déformation de la pulpe du doigt modifie directement la vitesse du marteau mais je peux me tromper ... .
Non, comme l'a expliqué Neuhaus (? il me semble), pour pousser une porte avec un doigt, tu ne lances pas le doigt vers la porte à une distance de 10 cm - tu peux très bien la pousser en partant le mouvement de très près ou collé à la porte.leLama a écrit : Il est assez logique de monter les doigts assez haut pour "envoyer du bois" comme il le fait. Energie transmise=energie par unite de distance * distance. Donc logiquement, surarticule pour transmettre de l'energie. On voit aussi une position des mains assez haute pour la meme raison.
Oui dans les grandes lignes et pour l'explication mécanique que tu as proposé plus loin. En tout cas, ça permet d'avoir d'autres sons.leLama a écrit :Il y a quand meme un element a retenir: c'est que la vitesse du marteau est une fonction de la vitesse du doigt et de la surface de contact. Mecaniquement, une surface qui se deforme correspond a une dissipation d'energie (d'ou les velos en carbone plutot qu'en acier pour ne pas perdre d'energie). Donc pour une meme vitesse de doigt, une surface molle correspondra a une vitesse de marteau plus faible.
Je crois que ca explique pourquoi on sent qu'un ppp se joue plus facilement avec une surface molle. Pour le meme rendu sonore, on peut se permettre avec une surface molle d'avoir le doigt qui va plus vite. Avec une surface dure, il faut que le doigt aille plus lentement. Or les zones de puissance tres faible sont des zones difficilement controlable. Il vaut mieux travailler dans une zone de puissance plus grande et utiliser la surface molle comme dissipateur d'energie.
Je me suis laissé dire que Horowitz lui-même était épaté par la virtuosité d'Art Tatum, qui jouait pourtant avec les doigts encore plus à plat, presque retournés...Okay a écrit :C'est une question amusante. Justement, quand on regarde les mains d'Horowitz, je trouve qu'on a tendance à se demander comment il fait pour jouer. Presque pas de trace d'articulation, avec les doigts limite à plat, voire les dernières phalanges des doigts faibles qui remontent un peu. Du coup, sa technique semble un peu "sauvage", on ne peut plus non orthodoxe.
C'est qu'ils vont vite ?BluePhoenix05 a écrit :Sinon je trouve que vous pensez percevoir d'énormes différences apparentes en regardant tous ces pianistes, mais peut-être que vous n'avez pas assez fait attention à tout ce qu'il y avait de commun dans leurs techniques ?
Je ne sais pas, je crois aussi qu'il faut se méfier de ce que disent les musiciens d'eux-mêmes mais t'as bien de la chance d'être plutôt d'accord avec lui, ce que tu dis me rappelle ce qu'Eigeldinger raconte de Chopin, il faisait travailler des notes tenues dans sa position favorite et changeait le son de l'élève en lui disant "laissez tomber", un aphorisme que comprendra qui saura ...Val a écrit :On m'a dit qu'Ado Ciccolini avait, dans ses dernières années, beaucoup regretté d'avoir tant travaillé l'articulation. Il s'était finalement aperçu que, pour jouer du piano, articuler ne servait à rien, et qu'il n'y a avait qu'à baisser les doigts. Je suis de plus en plus d'accord avec lui.
Hehe',pianojar a écrit : =SIN(10)*ECARTYPE(id:pd;ig:pg)/MOYENNE(12/88)
jusque là nickel
mais ensuite je fais quoi ?
Tu peux aussi pousser la porte, mais moins fort.BluePhoenix05 a écrit :Non, comme l'a expliqué Neuhaus (? il me semble), pour pousser une porte avec un doigt, tu ne lances pas le doigt vers la porte à une distance de 10 cm - tu peux très bien la pousser en partant le mouvement de très près ou collé à la porte.leLama a écrit : Il est assez logique de monter les doigts assez haut pour "envoyer du bois" comme il le fait. Energie transmise=energie par unite de distance * distance. Donc logiquement, surarticule pour transmettre de l'energie. On voit aussi une position des mains assez haute pour la meme raison.
leLama a écrit :Hehe',pianojar a écrit : =SIN(10)*ECARTYPE(id:pd;ig:pg)/MOYENNE(12/88)
jusque là nickel
mais ensuite je fais quoi ?![]()
La philosophie de tout ca est assez pratique. Au lieu de jouer sur un seul parametre qui est la vitesse des doigts, on peut jouer sur deux parametres, la vitesse de des doigts et la durete' de la surface de contact. Ca donne de nouvelles pistes pour resoudre les problemes. Est-ce qu'on veut plus ou moins d'energie lors du decollage ou de l'atterissage, est-ce qu'il est plus facile de modifier l'energie que je mets ou la surface de contact ? Bien sur, il est beaucoup plus important d'avoir des sensations physiques que de faire des raisonnements theoriques, je suis d''accord. C'est juste une piste supplementaire qui peut aider ceux pour qui cette approche est parlante.
En fait, ce n'est pas véritablement une question d'être d'accord ou pas, c'est juste comme ça que j'apprends le piano et que mon prof l'apprend à ses élèves : jamais je n'ai entendu une formulation positive contenant "articulation". Cela revient à frapper une cloche : pour qu'elle sonne, le coup de marteau doit être ferme mais pas appuyé, ni jeté, sinon le son est étouffé ou dur... Baisser les doigts permet au son de se développer entièrement. Quand on regarde Ciccolini, Horowitz, Cortot ou n'importe quel autre pianiste - particulièrement ceux âgés -, l'articulation n'est pas "invisible", à mon avis, c'est seulement qu'il n'y en a pas, qu'il n'y en a plus.Presto a écrit :Je ne sais pas, je crois aussi qu'il faut se méfier de ce que disent les musiciens d'eux-mêmes mais t'as bien de la chance d'être plutôt d'accord avec lui, ce que tu dis me rappelle ce qu'Eigeldinger raconte de Chopin, il faisait travailler des notes tenues dans sa position favorite et changeait le son de l'élève en lui disant "laissez tomber", un aphorisme que comprendra qui saura ...Val a écrit :On m'a dit qu'Ado Ciccolini avait, dans ses dernières années, beaucoup regretté d'avoir tant travaillé l'articulation. Il s'était finalement aperçu que, pour jouer du piano, articuler ne servait à rien, et qu'il n'y a avait qu'à baisser les doigts. Je suis de plus en plus d'accord avec lui.
Je crois qu'il en est question dans la biographie de Horowitz par Glenn Plaskin en effet. Horowitz allait incognito écouter Tatum dans des clubs de jazz.Midas a écrit :Je me suis laissé dire que Horowitz lui-même était épaté par la virtuosité d'Art Tatum, qui jouait pourtant avec les doigts encore plus à plat, presque retournés...Okay a écrit :C'est une question amusante. Justement, quand on regarde les mains d'Horowitz, je trouve qu'on a tendance à se demander comment il fait pour jouer. Presque pas de trace d'articulation, avec les doigts limite à plat, voire les dernières phalanges des doigts faibles qui remontent un peu. Du coup, sa technique semble un peu "sauvage", on ne peut plus non orthodoxe.