Serge a écrit :le pianiste précédent laisserait peut être une sorte d'empreinte énergétique personnel que l'instrument aurait tendance à restituer par la suite

Serge a écrit :le pianiste précédent laisserait peut être une sorte d'empreinte énergétique personnel que l'instrument aurait tendance à restituer par la suite
J'ai entre-temps eu le feedback d'un ami qui m'a dit plus ou moins la même chose. Avec toi et JPS, ça fait 3 personnes qui vont dans la même direction. Et du coup je vois très bien, et je n'ai rien à regretter car j'ai effectivement fait ce que j'ai voulu, et je n'ai pas du tout "voulu" faire ce qu'il aurait fallu. En travaillant sur la fin, j'ai décidé de partir dans une direction qui m'a sûrement éloigné de l'oeuvre, si jamais j'avais pu m'en trouver plus proche avant...natty_dread78 a écrit : Ca manque peut etre de poids, de profondeur, on a une impression de legèreté, de superficialité. Et pourtant je pense que l'articulation et la précision sont bonnes. C'est vraiment au point de ce coté la. Concrètement, par exemple, peut etre que tu peux donner plus de poids, de percussion, aux octaves. Au début aussi, il manque un peu de mystique, de gravité.
Ca me parait totalement exclu. Et avec vos avis, je doute que ce soit désormais bien nécessaire. J'étais passé à côté d'un truc central, et vous me l'avez bien rappelé.natty_dread78 a écrit :Tu ne peux pas contacter l'un des membres du jury pour lui demander ce qu'ils ont pensé de ta performance ?
Je suis assez en ligne avec ce que tu dis là (même si ma propre version ne le montre pas des masses). Je nuancerais juste un peu, en disant que bien qu'il faille sûrement détailler plus qu'ailleurs le note à note individuel, on ne peut pas non plus oublier la direction de la ligne de doubles croches et leurs relations les unes aux autres. Je trouve ça particulièrement difficile.natty_dread78 a écrit :Sinon, au sujet des doubles croches dans cette pièce (et souvent dans Beethoven), je ne les vois pas comme faisant partie d'un flot, mais plutot comme ayant chacune sa propre individualité. Elles ne sont pas des transitions les unes par rapport aux autres pour atteindre une direction, chacune a un but, un discours, chacune a son propre poids.
Bon vous me rassurez, ça nous ramène un peu sur terre de voir qu'un pianiste aux moyens aussi inouïs ait à fournir de l'effort.natty_dread78 a écrit :Pour répondre a Okay, j'ai aussi une impression d'effort un peu inhabituel lorsque je regarde Trifonov. Il n'est pas aussi à l'aise que dans Chopin. Il y arrive bien, bien sur, mais il se dégage moins d'energie, de poids que chez Richter ou Pollini dont j'ai mis un lien de l'interprétation plus haut.
Oui, tu as raison, j'aurais du dire "Elles ne sont pas que des transitions [...]"Okay a écrit :Je suis assez en ligne avec ce que tu dis là (même si ma propre version ne le montre pas des masses). Je nuancerais juste un peu, en disant que bien qu'il faille sûrement détailler plus qu'ailleurs le note à note individuel, on ne peut pas non plus oublier la direction de la ligne de doubles croches et leurs relations les unes aux autres. Je trouve ça particulièrement difficile.natty_dread78 a écrit :Sinon, au sujet des doubles croches dans cette pièce (et souvent dans Beethoven), je ne les vois pas comme faisant partie d'un flot, mais plutot comme ayant chacune sa propre individualité. Elles ne sont pas des transitions les unes par rapport aux autres pour atteindre une direction, chacune a un but, un discours, chacune a son propre poids.
Je pense comme Nox. Mais c'est indépendant de la vitesse. On peut jouer très vite et très lourd.Okay a écrit :Je me pose du coup une question...
Est-ce que vous avez le même genre de conception en termes de lourdeur dans un mouvement comme le final de l'Appassionata, dont l'écriture et les motifs sont très proches de l'opus 111 ?
Pour moi, ça peut davantage filer, mais je commence à douter là aussi.