Si :Ans00 a écrit :Ah, le manuscrit est introuvable sur le net.
http://conquest.imslp.info/files/imglnk ... 1_scan.pdf
Si :Ans00 a écrit :Ah, le manuscrit est introuvable sur le net.
Il est d'ailleurs peut-être introuvable tout court. J'ai lu (ici) que nous n'avons pas de manuscrit autographe des sonates jusqu'à l'opus 22.Ans00 a écrit :Ah, le manuscrit est introuvable sur le net.
Le mieux, ce serait de demander à Beethoven lui même. RhoooPresto a écrit :Pour Beethoven, si vous voulez vous prendre 3 alcazetser, comparez l'édition Peters (bonne pour les doigtés) à la Henle (bonne pour les liaisons et le reste)*![]()
ça reste mon opinion, mais c'est compliqué le piano!
Okay a écrit :Je vais faire mon rabat-joie mais tant pis...
Je trouve qu'analyser aussi finement un texte de Beethoven ne fait pas vraiment de sens. En dépit d'une science de la forme hors pair, dans son langage musical, tout fonctionne tellement à l'instinct que la notation musicale ne semble qu'un moyen par défaut de figer des grands gestes, avec un degré très relatif d'affinement par rapport à l’improvisation pure.
Okay a écrit : Ca laisse en apparence une énorme marge de manœuvre à l'interprète, qui curieusement a bien peu de place pour capturer fidèlement l'esprit beethovénien en dépit de toutes les possibilités laissées ouvertes par la partition.
tempétueux, rageur ... j'avais jamais vu mais oufti ! que oui ! En même temps très précis.Okay a écrit :imprévisible et brutal.
Il ne me semble pas que ce que j'ai écrit soit une analyse fine. C'est juste une lecture directe de la partition de la première édition, celles actuelles n'ayant pas vraiment de sens selon moi. Il faut bien comprendre pourquoi Beethoven a écrit un soufflet ici, non?Okay a écrit :Je trouve qu'analyser aussi finement un texte de Beethoven ne fait pas vraiment de sens.
Oui en effet, c'est plutôt moi qui étais parti pour en faire une, puis j'ai senti que quelque chose clochait dans cette démarche donc je me suis abstenu... Comprendre le pourquoi du soufflet en soi ne pose pas de problème si on se contente d'observer que la phrase monte puis se résout. On le ferait intuitivement même si rien n'était écrit.Ans00 a écrit :Il ne me semble pas que ce que j'ai écrit soit une analyse fine. C'est juste une lecture directe de la partition de la première édition, celles actuelles n'ayant pas vraiment de sens selon moi. Il faut bien comprendre pourquoi Beethoven a écrit un soufflet ici, non?Okay a écrit :Je trouve qu'analyser aussi finement un texte de Beethoven ne fait pas vraiment de sens.
Je partage ton point de vue sur les passages un peu maladroits, et je crois que je l'ai déjà dit plusieurs fois sur le forum au sujet de Schubert. Je ne pense pas que ce soit un manque d'habileté, mais le refus d'adopter face à la composition l'attitude d'un Chopin, qui passait un temps fou à parfaire et polir sans fin le même texte. Je suis sûr que le premier jet de Chopin devait parfois contenir de tels passages, mais il semblerait que Chopin était infiniment plus soucieux de ce qu'il allait laisser publier. Ce n'est pas pour rien qu'il n'y a quasiment pas de déchet chez Chopin. Ce n'est pas qu'il était encore plus génial, mais il était sûrement plus besogneux sur la distance !Ans00 a écrit : Après, je suis assez d'accord avec toi sur Beethoven et Schubert, mais ça amène une question.
Tout cela ne tiendrait-il pas beaucoup au fait qu'ils sèment leur musique de passages maladroits ou banals (c'est mon impression, détrompez-moi sur ce point s'il y a lieu)? Du coup, s'ils avaient simplement été plus habiles sur toute l'écriture, la nature de leur musique aurait été différente? Il n'aurait pas paru déplacé de faire des analyses de détails? Ou bien la présence de ces passages est-elle plutôt une conséquence de ce que tu dis d'eux?
Je ne suis pas du tout d'accord...Okay a écrit :Je trouve qu'analyser aussi finement un texte de Beethoven ne fait pas vraiment de sens.
Ta trouvaille est extrêmement intéressante et ton analyse résout le problème, je pense.Ans00 a écrit :Ah, le manuscrit est introuvable sur le net. Je me suis donc rabattu sur la première édition. Le soufflet y semble représenté différemment que sur ton extrait. Le decrescendo commence dès après le fa, ce qui me semble tout à fait pertinent expressivement. L'accord do-mi-sol reste bien la résolution (donc moins fort) du petit sursaut de tension donné par les deux notes précédentes, là où on se serait attendu à une fin de (bout de) phrase paisible et bien conventionnelle.
Merci beaucoup pour ces informations et tes liensjean-séb a écrit :Il est d'ailleurs peut-être introuvable tout court. J'ai lu (ici) que nous n'avons pas de manuscrit autographe des sonates jusqu'à l'opus 22.Ans00 a écrit :Ah, le manuscrit est introuvable sur le net.
On sait aussi que cette sonate a été transcrite pour quatuor à cordes par Beethoven lui-même et certains se demandent même si la sonate pour piano ne dérive pas en fait d'un quatuor préexistant, auquel cas la notation crescendo décrescendo étudiée a un peu plus de sens. On la retrouve d'ailleurs dans la partition de quatuor.
Peut-être que tu fais les choses intuitivement et sans savoir exactement, ce qui ne veut pas dire que tu ne fais pas les choses bien, ça peut très bien marcher.Okay a écrit :Les problèmes commencent si on veut absolument s'assurer de la note où débute et termine les soufflets, et y caler notre phrasé aussi précisément. Quand je joue, je ne me pose jamais des questions aussi chirurgicales, peut-être à tort. Je me dirais juste qu'il faut soigner la résolution, et éventuellement soutenir la ligne un peu plus loin que son sommet (ce qui est déjà quelque chose de presque trop précis...).
Oui mais est-ce que tu penses que quand il a écrit le soufflet, Beethoven a réfléchi et s'est dit "c'est un soufflet et il doit démarrer à cette note, et finir à celle-ci" et a ensuite tracé précisément le signe qui convenait exactement à sa pensée (à la règle et au compas) ? Ce n'est vraiment pas l'impression que donnent les manuscrits...BluePhoenix05 a écrit :Je ne suis pas du tout d'accord...
Quand quelque chose a été écrit, c'est le reflet d'une pensée musicale sous-jacente qui y a conduit, il y a un sens derrière. Les indications de dynamiques en particulier chez Beethoven (et les endroits où ils sont placés), pour le moins novatrices pour l'époque, ne sont pas le fruit d'intentions musicales approximatives.
Il y a "non accelerare" marqué sur la dernière page de Largo e mesto de Beethoven version Schnabel. Oupsi a dit (dans le fil "tendance à accélérer") avoir lu que Beethoven ajoutait des indications après avoir entendu des exécutions qui lui semblaient insatisfaisantes, donc je ne sais pas dans la musicologie, si on peut bien distinguer ce qu'il était ajouté après ses premières écrits, et dans ce cas là, lequel dont vous parlez.nox a écrit :il ne pensait pas aux futures interprètes en écrivant