Haha...
Penses tu que je vais te répondre? A toi qui m'a viré comme un malpropre...
Bon je suis parti de moi même après pratiquement 2 heures bien remplies, qui viennent s'ajouter à celles de samedi dernier 8 novembre.
Ce qui m'a surtout inciter à partir de ce lieu qui, si je ne me reprends pas, est en train de devenir un deuxième chez moi, c'est que je ne voulais pas gaffer en te disant lequel des deux C2X je choisirais.
Hors de question de t'influencer...

.
Pour te répondre, maintenant que tu le demandes, et si tant est que l'avis de quelqu'un qui a 18 mois de piano ait de la valeur, je te dirais que je préfère celui qui était près de la porte.
Qui me parait plus "ouvert" que celui du fond.
Mais l'acoustique du lieu peut facilement jouer des tours. D'autant plus que je trouvais le clavier de celui du fond un peu plus "facile". Subjectivité...
J'espère que ton choix a été facile et surtout que tu es content.
Et attention, reportage photos de l'arrivée du piano, sur le modèle de celui de Caralire, obligatoire!
Par contre le tonneau dans le salon, témoin de l'appétence de notre amie pour les bulles, n'est pas obligatoire lui

...
Est ce bien raisonnable?
Passer d'un B1, même si c'est un excellent piano d'étude, à un C2X, de surcroit avec moins de 2 ans de piano comme bagage.
En fait le projet initial était de profiter de la prime Yamahe qui court jusqu'au 15 janvier, et de la reprise 3000 euros de mon B1 quasi neuf, pour passer sur un U1, avec le silencieux SH. Le tout aboutissant à un budget raisonnable.
Sur mon B1, le jeu avec pédale n'est pas précis et il y a beaucoup de raisonnances, cordes et coffret, dès que l'on reste plusieurs temps avec la pédale enfoncée, c'est pas beau.
Et c'est pas moi le coupable car la difference est nette avec n'importe quel piano de gamme supérieure.
De plus, certaines notes commencent à devenir dures, resultat de 1 à 3h de pratique quasi quotidienne depuis plus de un an et demi (piano arrivé le 1er mars 2013 chez moi).
Alors plutot que de faire harmoniser etc, passons sur le U1 (pas le U3 car il est vraiment puissant dans les basses..).
Et voilà que, après avoir essayé, un peu par hasard un C1X, je me mets à tourner en rond dans mon salon, mètre à ruban en main.
Ca passe!
Et ensuite, j'apprends que la difference de prix, entre un C1X et un C2X est vraiment faible vu la valeur du tout, moins de 8%.
Et hop, c'est reparti avec le metre à ruban, plusieurs orientations possibles dans le salon, à condition de virer une petite table et un fauteuil à déplacer.
Bon, et le volume sonore?
Et le récit de Caralire qui me tourne dans la tête...
Allez direction Nebout, ayant en tête le devis, bien serré, que m'a fait un autre grand magasin de mon quartier.
Au cours de la première visite, Christophe Nebout, le fils, me consacre beaucoup de temps, incluant la visite des ateliers, que j'ai refaite aujourd'hui avec le père.
Celui ci m'a abordé avec un grand sourire quand j'ai essayé d'aller directement dans la salle du fond de l'allée, je ne voulais pas déranger. Et je l'ai reconnu, car le père ressemble au fils(!).
Je joue quelques octaves basses sur les queues Pleyel en cours et en fin de restauration, et même un Steinway de 110ans. Vraiment impressionnant, cette richesse de son commence à devenir une vraie drogue...
Le père me laisse seul dans la salle, sans omettre de me parler de sa femme, ex pro, et toujours en fait concertiste, car lui même joue peu. Je glisse dans la conversation que ce serait vraiment idéal que quelqu'un de son niveau vienne jouer sur les deux pianos, ce qui me donnerait le recul sur le volume sonore, et la qualité de chacun, ce qui est difficile à apprehender quand on joue soi même.
Il ne me promet rien et doit partir à un rdv, en me saluant bien amicalement. Et il adore parler de ses clients et de son entreprise, maintenant dirigée en fait par son fils Christophe.
Bon, ensuite je m'y remets, comme samedi dernier. Marzurka de do mineur de Glinka, Solfeggietto, Sarabande de Haendel, un peu de Tiersen, un peu d'Einaudi, le tout comme je peux

. Je passe de l'un à l'autre, détendu puisque je ne suis pas en train "d'acheter" ni de faire un choix final. Difficile de faire la difference entre les deux...Par contre quand je fais une "pause" sur le C3X, ca "respire"! C'est immédiatement plus puissant, plus clair, mais comme dit Loopy, c'est aussi très "analytique". D'ailleurs j'en oublie qu'il doit passer cet après midi, et je continue...
Séquences d'octaves basses, et je "teste" aussi le materiau des touches noires. Il est clair qu'elles "glissent" moins que sur un B1. Elles sont mat, en bois composite imitation Ebène je crois. C'est plaisant, mais il faut quand même s'y habituer...
Je n'ai pas le temps de jouer ma petite sonate K32 de Scarlatti, que voilà Madame Nebout, cahiers de partitions sous le bras, qui vient voir ce que je fabrique

.
Et qui immédiatement se met à jouer, alternativement sur les deux C2X.
WOAHH
Son touché est superbe, pédales, nuances...C'est incroyable ce qu'elle arrive à en tirer. Sur chaque nouveau morceau, cela ne me prend pas 20 secondes pour être completement parti ailleurs, le voyage...C'est décidement celui près de la porte qui chante le mieux. J'ai même l'impression que les aigus et le haut médium sont moins "brillants/clinquants" que sur d'autres modèles. Son jeu est décidemment très expressif, avec beaucoup de romantiques. J'ose lui demander (lui proposer plutot

) de jouer du Beethoven. Elle dit "une sonate?". Mais n'ayant pas les partitions, elle se rabat sur le premier mvt de l'op 27/2 bien connu. Elle le connait par coeur celui là, forcément...
Et là, c'est l'émotion.
Bien sur le pianiste fait le piano, mais quand même, le C2X est doux, équilibré, puissant si on y va franchement, pas agressif dans les aigus, un bel ensemble.
Et 1m73, avec le SH, à ce prix, en neuf, comme dit Loopy, c'est sans concurrence. D'ailleurs Mme Nebout qui a un 3/4 Pleyel dans sa maison, joue sur un yam avec silent dans son appartement, avec les petites enceintes, comme Caralire, car elle n'aime pas trop le casque.
En tout cas notre ami Loopy joue très bien!
A lui maintenant...
