Maintenant, je ne pense pas que l'opposition classique/romantique soit dénuée de fondements, on ne peut nier une évolution du langage, des possibilités instrumentales et aussi de l'interprétation. Même s'il est fort pour les deux, le contenu émotionnel ne me semble pas non plus totalement le même entre une aria de Bach et un Nocturne de Chopin. Et l'histoire de la musique a toujours eu ses rythmes propres : les dernière pièces de Liszt sont très proches de l'école de Vienne et les premières de Schoenberg très romantiques... La réflexion s'est faite sur le langage, l'un l'a reprise où l'avait plus qu'entamée l'autre. A partir de cette trajectoire dans les années 80 dans les ouvrages on distinguait les "bons" compositeurs qui étaient en avance sur leur temps (de Scoehnberg en passant par Ravel) des "mauvais" qui n'avaient rien inventé (Tchaikovsky, rachma


Je crois aussi qu'il y a, et c'est ce qui nous importe, un "modèle" d'interprétation qui recoupe cette distinction, une interprétation "classique" se voudra plus "rigoureuse" et mettra l'accent sur les contrastes (essentiels dans Beethoven) alors qu'une interprétation "romantique" se voudra plus "libre", ouverte à un certain pathos, elle privilégiera les nuances aux contrastes, le son sera plus "profond" dans le clavier.
Mais là encore, tout cela n'a guère de sens... Et pourtant Brahms ne peut se jouer comme Mozart ... Chopin je ne dirais pas... mais nous sommes là en présence d'images-types qui nous donnent une orientation mais restent personnelles.
On s'y perd, confrontés à une notion qui n'en est pas une et qu'il faut pour la cerner faire varier au cas par cas pour la saisir, et qui néanmoins garde en elle une certaine réalité...