Yapluka a écrit :Il faut noter aussi que très souvent (pour ne pas dire toujours), il y a pas mal de différences entre la version publiée d'un compositeur et les versions précédentes. Je suis quasiment certain, que leur vision de leur oeuvre évolue au cours du temps et ne reste pas figée à ce qu'elle était à une instant donné (sauf exception).
L'adulation et l'exaltation de l'individu compositeur voire compositeur/interprète date de l'époque romantique, et la sacralisation de la partition c'est peut-être encore plus récent.Oupsi a écrit :Autre question, sur de la musique plus ancienne où il n'y a pas beaucoup d'indications sur quoi vous reposez-vous pour trouver "ce qui vous plaît"?
J'imagine bien comment se pratiquait la musique au Moyen-Age ou à l'époque baroque : il y avait des oeuvres, et tout le monde faisait de "cover", comme aujourd'hui dans la musique pop

Bah je sais pas ce que tu appelles "très différent", je n'appelles pas à déformer le texte non plus... (sauf si on veut créer de la nouvelle musique, et je n'ai rien contre non plus). Il y a déjà énormément de possibilités très différentes d'interpréter rien qu'en jouant "comme c'est écrit".Oupsi a écrit :Mais concrètement, ça vous arrive vraiment de jouer un morceau de manière très différente de ce qui est écrit, en étant vraiment convaincus? Comment ça s'est passé?
Quand je suis dans le public, je ne m'attend pas à ce qu'on me serve ma propre vision sur un plateau. Quand je cherche "mon" interprétation (l'interprétation qui correspond le plus à l'idée que je me fais de l'oeuvre), je ne vise pas à jouer pour donner l'interprétation qui fera plaisir au public, c'est déjà dur se se servir soi-même.
Pour répondre à ta question, "concrètement", pour l'instant je m'"abstiens" de trop grandes fantaisies (il y a en ce moment une partie de phrase dans Beethov qui est liée, mais dont j'ai bien envie de détachée le 2 dernières notes



Je trouve que c'est une très bonne démarcheOupsi a écrit :Mais en public j'essayais de passer cette image personnelle, parce que c'était la seule "vivante" pour moi à ce moment là. Peut-être que ça me viendrait autrement aujourd'hui.
