C'est une œuvre isolée sur le catalogue, relativement tardive, mais peut-être l'auteur a-t-il recyclé une composition de jeunesse, car elle est tout empreinte de slavisme mélodique à la Tchaïkowsky ; on pourrait même croire entendre la ligne de chant d'un opéra de P.I.T. Beaucoup de vidéos la cataloguent à tort comme opus 2, n°3 (alors que ce numéro correspond à une Danse des Odalisques).
Il faut se méfier de Rebikov. Autant ses premières œuvres, les plus connues, sont très classiques, autant à partir d'un certain moment il s'est tourné vers des harmonies beaucoup plus modernes et même relativement hardies. Comme le dit fort justement une citation glanée sur Wikipédia :
— Uncle Dave Lewis, in All Music GuideRebikov était déjà une figure oubliée au moment de sa mort à l'âge de 54 ans. Il était amer et désabusé, convaincu, à tort, que les compositeurs tels que Debussy, Scriabine et Stravinski avaient dû leur notoriété au vol de ses idées. Ironiquement, Rebikov est plus connu pour des œuvres mineures dans des genres de salon. Son rôle d'important et précoce instigateur des techniques du XXe siècle mérite d'être plus largement reconnu.