Voici un petit texte que j'ai trouvé sur le site de l'IRCAM :
«On trouve la terminaison «ngô» dans un certain nombre de mots désignant des danses d'origine africaine, parfois aussi dans les noms d'instruments accompagnant ces danses. Tels sont, dans l'art populaire andalou, le Tango, le Zorongo, le Fandango, de même que le Bongo, instrument souvent utilisé dans notre percussion. Ce vocable «ngô» semble, en outre, caractériser des danses incantatoires venues d'anciennes cérémonies tribales» (Maurice Ohana)
De ces deux sources, Maurice Ohana a tiré le titre de cet ouvrage, qui fait appel aux résonances du piano à trois pédales et met en jeu une gamme de timbres allant des masses sonores indistinctes-qui peuvent évoquer les battements sourds du tambour-aux cordes percutées directement, et aux sonorités évoquant la percussion d'orchestre. Violente, colorée, démonique, cette partition établit entre les deux pianos un jeu mobile de contrepoints, de répliques, de complémentarité ou de simultanéité, laissant parfois une relative liberté aux exécutants, dans l'esprit de l'improvisation contrôlée dont usent les musiques traditionnelles auxquelles l'ouvrage se réfère. L'écriture «horizontale» trouve ici son plein épanouissement.
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
Il paraît qu'il existe un enregistrement des 3 caprices et des 32 préludes (par Jean-Claude Pennetier, chez Arion, sorti en 1993) qui se vend d'occase extrêmement cher (autour des 158 euros... http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/B ... 69-9840958) est-ce que quelqu'un sur le forum a ce disque ? Comment un simple CD-Audio comme celui-là peut atteindre un tel prix ???
Modifié en dernier par yannis le lun. 08 mai, 2006 13:00, modifié 1 fois.
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
Texte tiré du serveur de l'IRCAM sur les Études d'Ohana :
«De même que les études de Chopin ou de Debussy, celles d'Ohana se situent au-delà de toute analyse de leur interprétation ou de leur contenu musical. Une technique sûre et une grande agilité sont évidemment indispensables à leur exécution. Mais la seule dextérité ne suffirait pas à en révéler la signification profonde. Comme dans Chopin et plus encore chez Debussy, l'instrument ne subit pas la musique, mais au contraire en est la source ; il explore et découvre sans cesse, au plan de la résonance, de la texture, du timbre». (Paul Roberts, Avant-propos de la partition du
Ier Livre)
Ces études sont donc plus des études de sonorités que des exercices de technique, encore que chacune d'entre elles mette l'accent sur un problème spécifique, qui semble d'ailleurs, comme chez ses prédécesseurs, déterminer un point de départ compositionnel autant que tester une difficulté technique particulière. Les deux dernières études, pour piano et percussion, sont, dans leur complémentarité, tout-à-fait représentatives des deux aspects principaux de la musique d'Ohana, si souvent rencontrés dans son oeuvre : la méditation poétique, et la violence pulsionnelle.
Ohana considère que le travail de ces pièces constitue une étape préalable utile pour comprendre son univers pianistique. Il conseille donc volontiers aux jeunes pianistes d'en aborder l'étude avant celle des Préludes.
ce qui n'est pas dit c'est pourquoi on persiste à les appeler Douze études d'interprétation alors qu'il n'en a écrit que six... J'imagine qu'il est mort avant d'écrire les six restant, mais est-ce une raison pour continuer à parler de "12 études" ?
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]