Dit comme ça oui mais en même temps elle est si douce qu'on ne l'imagine pas trop en tyran domestique... Reste que ça doit quand même être assez compliqué pour son fils pianiste.Gracou a écrit :katy a écrit :J'aime bien ce que raconte souvent Anne Queffélec au sujet de ses enfants : elle les a obligés, par un contrat écrit, à étudier le piano jusqu'à 14 ansMoi ça me fait limite peur comme idée.
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Mais bon, il faut bien qu'on ait des trucs à raconter à l'âge adulte à notre psy...
être parents d'élèves musiciens
Re: être parents d'élèves musiciens
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Re: être parents d'élèves musiciens
Salut. Contre le laisser faire - laisser passer (selon les mots d'un grand homme). La musique considérée comme une humanité au même titre que d'autres, nécessitant un travail pour obtenir du plaisir et non l'inverse qui n'est que de la propagande pour fabriquer des crétins. Rompez!
A l'adolescence, ça donne des discussions passionnantes....

Bonusmalus
Re: être parents d'élèves musiciens
Je viens de lire tous ces témoignages très émouvants, je remonte comme vous parlez d'education de musique classique et c'est lié. En plus je ne sais pas comment j'ai raté ces beaux postes en cherchant auparavant.
Pour ma part j'étais beaucoup poussé et forcée à poursuivre pendant 8 ans, mais en reprenant actuellement je trouve que mes parents avaient raison d'insister. En parlant avec les amis qui ont abandonné, j'entends qu'ils regrettent que leurs parents n'ont pas insisté davantage.
Mais étant mère je ne sais être capable, j'ai tendance à faire l'inverse de mes parents strictes...
Pour ma part j'étais beaucoup poussé et forcée à poursuivre pendant 8 ans, mais en reprenant actuellement je trouve que mes parents avaient raison d'insister. En parlant avec les amis qui ont abandonné, j'entends qu'ils regrettent que leurs parents n'ont pas insisté davantage.
Mais étant mère je ne sais être capable, j'ai tendance à faire l'inverse de mes parents strictes...
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: être parents d'élèves musiciens
oui chez moi aussi 3 enfants musiciens, ayant tous choisi un autre instrument que le piano, ouf, je suis moins tentée d'intervenir. Bien sûr des efforts lorsqu'ils étaient plus jeunes, pour leur dire de travailler, patati patata, mais nous n'avons jamais exigé plus de 20 mn par jour (sachant qu'une fois démarré.....ça continue tout seul ou presque). Maintenant, deux ados parmi les 3, il faut les freiner et leur demander de jouer moins longtemps sinon nous n'avons plus de silences dans la maison.... tant mieux ! La recette, je ne sais pas, ce qui est sûr c'est le choix de leur instrument, la ténacité et le travail quotidien, les profs chacun efficace, agréable et complice, et l'ambiance de l'école de musique avec croisements et entrecroisements de jeunes du même âge dans des projets communs.
Mais un instrument différent du mien, ça c'est sûr, c'est un plus, du coup il est plus facile de se contenir et de laisser l'enfant devenir un expert dans son domaine, et fier de l'être. Et il est plus simple de réserver l'aide pour les demandes d'interprétation, de solfège, ou pour quelques remarques difficiles à éviter (mais enfin ce dièse, tu vas le faire ? !). Ce qui m'a permis de m'entendre dire une ou deux fois que "je faisais trop la chef", un comble !
Toujours est-il que maintenant ce bagage est acquis et utilisable maintenant mais aussi réutilisable plus tard...
Mais un instrument différent du mien, ça c'est sûr, c'est un plus, du coup il est plus facile de se contenir et de laisser l'enfant devenir un expert dans son domaine, et fier de l'être. Et il est plus simple de réserver l'aide pour les demandes d'interprétation, de solfège, ou pour quelques remarques difficiles à éviter (mais enfin ce dièse, tu vas le faire ? !). Ce qui m'a permis de m'entendre dire une ou deux fois que "je faisais trop la chef", un comble !
Toujours est-il que maintenant ce bagage est acquis et utilisable maintenant mais aussi réutilisable plus tard...
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Re: être parents d'élèves musiciens
Deux pages de réactions effectivement émouvantes parfois.
Je vais essayer de vous décrire ce qui se passe chez nous.
Nous sommes une famille dite recomposée, et avons en tout 4 enfants: 18 à 29 ans
Nous sommes tous les deux musicien (piano) ayant fait des études complètes, ma femme enseigne à Paris, je n'enseigne plus mais je produis des disque (du piano surtout)
Chez nous, nos enfants considèrent (en gros, mais ils sont adultes désormais) qu'un des deux soit pianiste c'est déjà l'enfer, mais que les deux le soit c'est puissance 10....
quand un piano joue pas, c'est que l'autre piano joue, sinon les deux à la fois, ou c'est la musique en boucle sur la chaine...pas moyen de regarder la téloche...
A part un de nos fils, aucun des 3 autres n'a fait de musique à l'age tendre.
Celui qui joue est pianiste aussi, mais de jazz, et a trouvé du coup sa voie sans nous comme référent, il fini le CNSM.
De plus ayant eu pendant pas mal de temps un assez gros label de jazz, il a toujours évité nos relations pour que l'on ne puisse jamais dire qu'il avait cotoyé les plus grands...
et que l'on puisse penser qu'il avait été favorisé.
Louable réaction, mais en fait qui créée plus un frein qu'autre chose à mon avis.
Bref pas facile finalement pour lui.
Les autres garçons font maintenant de la musique à leur manière, mais uniquement depuis qu'il sont indépendants.
Ma fille a trouvée une autre voie: elle manage des festivals de musiques en afrique, et son mari est une des stars du Hip hop africain.
On ne s'est jamais mêlé de l'éducation musicale de nos enfants, ils ont juste été des éponges qui finalement font leurs bouts de chemins.
Ma fille petite avait commencé et la prof m'avait demandée d'assister aux leçons pour que je puisse la suivre.
Mais finalement ça a fait paniquer à la fois ma fille et la prof qui ne savait pas au début que j'étais du métier, pourtant je ne disais jamais rien.
Bref c'est très difficile d'avoir des parents musiciens et de vouloir l'être soi même.
Le bilan est maintenant qu'ils me font parfois des reproches, de ne pas les avoir poussé....
Mais ce que je constate, c'est que tous possèdent une sensibilité artistique, que la musique à divers degré fait partie de leur vie, naturellement, sans même qu'ils s'en rendent compte.
Sauf Paul qui a décidé très tôt d'être jazzman et qu'il s'est donné les moyens d'y arriver: c'est à dire quitter le nid et vivre en dehors de toute confrontation sa vie de musicien.
Mon plus grand fils Romain (29a), n'a jamais appris le piano, mais peux faire le boeuf superbement à deux pianos (ou à l'orgue Hammond) avec Paul...je n'ai jamais compris comment il faisait: juste c'est naturel pour lui.
Cela étant il improvise mais ne saurait pas jouer du piano classique.
Donc je pense que nos enfants, même ceux qui n'ont pas suivi de cursus musicaux, sont imprégnés de musique, et pour moi c'est finalement cette sensibilité qui s'est développé qui compte le plus.
Quand ma fille vient dans mon studio et que je travaille sur un disque de Ciccolini, Pennetier ou autres pianistes, elles sait instinctivement qui joue mais ne saura pas du tout dire pourquoi: et pourtant j'ai produit près de 600 disques avec des dizaines de pianistes différents...
La musique est pour eux un peu une madeleine de Proust, et finalement je suis très heureux de ça.
Ce sera curieux de voir ce qui en rester vers nos future petits enfants...j'ai déjà une petite fille (trisomique) qui est transformée quand une note de musique joue.
Je vais essayer de vous décrire ce qui se passe chez nous.
Nous sommes une famille dite recomposée, et avons en tout 4 enfants: 18 à 29 ans
Nous sommes tous les deux musicien (piano) ayant fait des études complètes, ma femme enseigne à Paris, je n'enseigne plus mais je produis des disque (du piano surtout)
Chez nous, nos enfants considèrent (en gros, mais ils sont adultes désormais) qu'un des deux soit pianiste c'est déjà l'enfer, mais que les deux le soit c'est puissance 10....
quand un piano joue pas, c'est que l'autre piano joue, sinon les deux à la fois, ou c'est la musique en boucle sur la chaine...pas moyen de regarder la téloche...
A part un de nos fils, aucun des 3 autres n'a fait de musique à l'age tendre.
Celui qui joue est pianiste aussi, mais de jazz, et a trouvé du coup sa voie sans nous comme référent, il fini le CNSM.
De plus ayant eu pendant pas mal de temps un assez gros label de jazz, il a toujours évité nos relations pour que l'on ne puisse jamais dire qu'il avait cotoyé les plus grands...
et que l'on puisse penser qu'il avait été favorisé.
Louable réaction, mais en fait qui créée plus un frein qu'autre chose à mon avis.
Bref pas facile finalement pour lui.
Les autres garçons font maintenant de la musique à leur manière, mais uniquement depuis qu'il sont indépendants.
Ma fille a trouvée une autre voie: elle manage des festivals de musiques en afrique, et son mari est une des stars du Hip hop africain.
On ne s'est jamais mêlé de l'éducation musicale de nos enfants, ils ont juste été des éponges qui finalement font leurs bouts de chemins.
Ma fille petite avait commencé et la prof m'avait demandée d'assister aux leçons pour que je puisse la suivre.
Mais finalement ça a fait paniquer à la fois ma fille et la prof qui ne savait pas au début que j'étais du métier, pourtant je ne disais jamais rien.
Bref c'est très difficile d'avoir des parents musiciens et de vouloir l'être soi même.
Le bilan est maintenant qu'ils me font parfois des reproches, de ne pas les avoir poussé....
Mais ce que je constate, c'est que tous possèdent une sensibilité artistique, que la musique à divers degré fait partie de leur vie, naturellement, sans même qu'ils s'en rendent compte.
Sauf Paul qui a décidé très tôt d'être jazzman et qu'il s'est donné les moyens d'y arriver: c'est à dire quitter le nid et vivre en dehors de toute confrontation sa vie de musicien.
Mon plus grand fils Romain (29a), n'a jamais appris le piano, mais peux faire le boeuf superbement à deux pianos (ou à l'orgue Hammond) avec Paul...je n'ai jamais compris comment il faisait: juste c'est naturel pour lui.
Cela étant il improvise mais ne saurait pas jouer du piano classique.
Donc je pense que nos enfants, même ceux qui n'ont pas suivi de cursus musicaux, sont imprégnés de musique, et pour moi c'est finalement cette sensibilité qui s'est développé qui compte le plus.
Quand ma fille vient dans mon studio et que je travaille sur un disque de Ciccolini, Pennetier ou autres pianistes, elles sait instinctivement qui joue mais ne saura pas du tout dire pourquoi: et pourtant j'ai produit près de 600 disques avec des dizaines de pianistes différents...
La musique est pour eux un peu une madeleine de Proust, et finalement je suis très heureux de ça.
Ce sera curieux de voir ce qui en rester vers nos future petits enfants...j'ai déjà une petite fille (trisomique) qui est transformée quand une note de musique joue.
Aime la musique et les plaisirs de la vie
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- Mon piano : Fazioli F278 Feurich 190 Pleyel AL
Re: être parents d'élèves musiciens
Il y aurait à dire en effet.bigrounours a écrit :Et on pourrait aussi faire un thème "être enfant de parents non musiciens"
J'ai été dans ce cas, et il a fallu me battre pour faire comprendre à mon entourage, cette "impérieuse" nécessité de vivre quotidiennement avec un instrument depuis tout petit.
Comme avoir assez d'air pour respirer.
J'ai été considéré toute mon enfance comme le chieur avec qui on ne pouvait rien faire.
Qui ne suivait pas la famille en vacance à cause du piano etc...et qu'on taxait d'intello car je refusait de ma battre dans la cour de récré
ou que je rentrai fissa à la maison pour retrouver mon cher piano.
et plus tard au lycée mes multiples séchages de cour d'espagnol pour être prêt pour les auditions et concours.
Mais j'en garde un très bon souvenir, car personne du coup ne s'occupait de moi, et j'ai acquis très jeune une grande indépendance.
Tant que grosso modo le reste suivait à peu près (école, collège etc...)
Aime la musique et les plaisirs de la vie
Re: être parents d'élèves musiciens
Bonjour,
J'ai fait de la musique enfant (flûte traversière) poussée par ma mère non musicienne. Elle avait été séduite par mon père guitariste
J'ai vécu ça comme une chance et une contrainte : une chance parce que je "crânais" étant môme quand les adultes me disaient "ouahhhhh tu fais de la musique" et une contrainte parce que je n'ai jamais aimé la flûte traversière et encore moins avoir des devoirs supplémentaires à faire le soir.
Bref, j'ai essayé la guitare pendant quelques années et j'ai apprécié de pouvoir avancer plus vite que les autres grâce à mes années de solfège et de flûte.
Mais mon rêve de gamine c'était le piano. Vivant seule avec ma mère, nous n'avions pas les moyens (mon père en bon guitariste était allé voir ailleurs... Autre idée de post : "Messieurs, la musique vous permet-elle d'avoir plus de succès auprès des filles ?"
).
J'ai commencé le piano il y a un an et demi (suis très, très près de mes 40 ans) et je suis reconnaissante à ma mère de m'avoir "forcée" à apprendre la flûte et le solfège. La musique est une richesse inestimable et je ne dis pas ça à la légère. Quand je bosse mon piano, j'oublie tout (peut-être aussi parce que je suis un peu nulle et qu'il me faut pas mal de concentration
).
Mes frères et soeurs n'ont jamais appris la musique. Et je vois bien qu'ils considèrent que j'ai eu beaucoup de chance et j'en suis consciente.
Je crois que c'est donc une question très particulière et très liée aux sensibilités et aux personnalités de chaque enfant.
J'ai fait de la musique enfant (flûte traversière) poussée par ma mère non musicienne. Elle avait été séduite par mon père guitariste

J'ai vécu ça comme une chance et une contrainte : une chance parce que je "crânais" étant môme quand les adultes me disaient "ouahhhhh tu fais de la musique" et une contrainte parce que je n'ai jamais aimé la flûte traversière et encore moins avoir des devoirs supplémentaires à faire le soir.
Bref, j'ai essayé la guitare pendant quelques années et j'ai apprécié de pouvoir avancer plus vite que les autres grâce à mes années de solfège et de flûte.
Mais mon rêve de gamine c'était le piano. Vivant seule avec ma mère, nous n'avions pas les moyens (mon père en bon guitariste était allé voir ailleurs... Autre idée de post : "Messieurs, la musique vous permet-elle d'avoir plus de succès auprès des filles ?"

J'ai commencé le piano il y a un an et demi (suis très, très près de mes 40 ans) et je suis reconnaissante à ma mère de m'avoir "forcée" à apprendre la flûte et le solfège. La musique est une richesse inestimable et je ne dis pas ça à la légère. Quand je bosse mon piano, j'oublie tout (peut-être aussi parce que je suis un peu nulle et qu'il me faut pas mal de concentration

Mes frères et soeurs n'ont jamais appris la musique. Et je vois bien qu'ils considèrent que j'ai eu beaucoup de chance et j'en suis consciente.
Je crois que c'est donc une question très particulière et très liée aux sensibilités et aux personnalités de chaque enfant.
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Re: être parents d'élèves musiciens
Sujet passionnant...
Mes parents n'étaient pas musiciens, je ne les remercierai jamais assez de ce cadeau inestimabe qu'ils m'ont fait: m'avoir fait débuter le piano, et même s'être saignés aux quatre veines pour m'acheter un quart de queue(!!!) quand l'histoire est devenue plus sérieuse. Le piano ne m'a jamais quitté, la musique aussi, et, sans le concours bienveillant de cette dernière qui m'a permis une rencontre cruciale, je n'aurais pas le bonheur d'avoir ma petite famille
Me voilà aujourd'hui dans le rôle du parent musicien. Mon aînée fait...du piano, du coup. Et oui, je la suis d'assez près. Paradoxalement, alors que je ne suis pas très exigeante pour les devoirs à l'école (!), je regarde plus le piano et les devoirs de solfège tout simplement, car j'ai l'impression que l'apprentissage est beaucoup plus complexe que l'école et que mon aide est plus utile sur ce plan là.
Parfois, même si elle adore le piano et commence à bien se débrouiller, je me dis que j'aurais dû lui faire débuter un autre instrument, pour que nous ayons chacune notre univers et qu'elle ait cette impression gratifiante de pouvoir me montrer. Ma cadette débute la flute, et c'est super de l'accompagner, elle est fière comme Artaban d'être celle qui me montre les positions des doigts et je voyais bien que ça le contrariait au tout début quand je sortais un son, donc je me dis que ça doit peser à l'aînée que sa mère soit toujours dans la position de "celle qui sait mieux". Mais bon, en même temps, c'est tellement génial de faire des quatres mains, de la faire improviser quand je fais une walking bass, de lui jouer des morceaux que j'ai joués quand j'étais petite pour lui proposer un répertoire etc etc. Bref, je ne sais pas quoi penser.
De toute façon, l'aînée veut débuter en plus du piano le saxophone, donc, à terme, elle fera ces deux instruments et le sax sera peut-être son instrument majeur! Elle m'a toujours vu tatonner avec plein d'instruments, donc je vais certainement l'encourager à en essayer d'autres!!!
Pour le solfège, j'ai quand même l'impression que c'est un avantage d'avoir un parent musicien quand je vois les devoirs que les gamins ont au conservatoire. C'est quand même parfois dur, ce qu'ils ont! J'imagine que quand on ne connaît pas du tout les notes, ça doit paraître...absons!
Donc globalement, oui, j'ai l'impression que c'est un avantage d'avoir des parents musiciens. Sauf peut-être si on est dans une logique pro, que les parents sont pros aussi: à l'âge adulte, ç'est peut-être plus difficile de prendre son envol (quoique vu le nombre de familles de musiciens, je ne suis même pas sûre).
Mes parents n'étaient pas musiciens, je ne les remercierai jamais assez de ce cadeau inestimabe qu'ils m'ont fait: m'avoir fait débuter le piano, et même s'être saignés aux quatre veines pour m'acheter un quart de queue(!!!) quand l'histoire est devenue plus sérieuse. Le piano ne m'a jamais quitté, la musique aussi, et, sans le concours bienveillant de cette dernière qui m'a permis une rencontre cruciale, je n'aurais pas le bonheur d'avoir ma petite famille

Me voilà aujourd'hui dans le rôle du parent musicien. Mon aînée fait...du piano, du coup. Et oui, je la suis d'assez près. Paradoxalement, alors que je ne suis pas très exigeante pour les devoirs à l'école (!), je regarde plus le piano et les devoirs de solfège tout simplement, car j'ai l'impression que l'apprentissage est beaucoup plus complexe que l'école et que mon aide est plus utile sur ce plan là.
Parfois, même si elle adore le piano et commence à bien se débrouiller, je me dis que j'aurais dû lui faire débuter un autre instrument, pour que nous ayons chacune notre univers et qu'elle ait cette impression gratifiante de pouvoir me montrer. Ma cadette débute la flute, et c'est super de l'accompagner, elle est fière comme Artaban d'être celle qui me montre les positions des doigts et je voyais bien que ça le contrariait au tout début quand je sortais un son, donc je me dis que ça doit peser à l'aînée que sa mère soit toujours dans la position de "celle qui sait mieux". Mais bon, en même temps, c'est tellement génial de faire des quatres mains, de la faire improviser quand je fais une walking bass, de lui jouer des morceaux que j'ai joués quand j'étais petite pour lui proposer un répertoire etc etc. Bref, je ne sais pas quoi penser.
De toute façon, l'aînée veut débuter en plus du piano le saxophone, donc, à terme, elle fera ces deux instruments et le sax sera peut-être son instrument majeur! Elle m'a toujours vu tatonner avec plein d'instruments, donc je vais certainement l'encourager à en essayer d'autres!!!
Pour le solfège, j'ai quand même l'impression que c'est un avantage d'avoir un parent musicien quand je vois les devoirs que les gamins ont au conservatoire. C'est quand même parfois dur, ce qu'ils ont! J'imagine que quand on ne connaît pas du tout les notes, ça doit paraître...absons!
Donc globalement, oui, j'ai l'impression que c'est un avantage d'avoir des parents musiciens. Sauf peut-être si on est dans une logique pro, que les parents sont pros aussi: à l'âge adulte, ç'est peut-être plus difficile de prendre son envol (quoique vu le nombre de familles de musiciens, je ne suis même pas sûre).
Re: être parents d'élèves musiciens
Non seuleument je trouve aussi le sujet passionnant, mais également passionnant le récit des différents intervenants.pianissima a écrit :Sujet passionnant...
En parcourant les différentes expériences, je n'ai pas l'impression de lire des cv ennuyeux mais de visionner des films émouvants tant les récits sont simples, sincères, touchants et imagés.
Pour moi, la lecture de ce fil et des émotions qu'il procure et des expériences qu'il fait partager fait partie des moments de grâce dont je suis friand.

