JPS1827 a écrit : Pour les études en doubles notes, l'opus 10 n°7 ne présente pas de difficultés particulières à mon avis.

je dois vraiment être nul

JPS1827 a écrit : Pour les études en doubles notes, l'opus 10 n°7 ne présente pas de difficultés particulières à mon avis.
Totalement d'accord, on devrait pouvoir jouer indéfiniment sans fatigue autre que mentale !nox a écrit : C'est marrant, je suis aussi dans l'op. 10 n°1 en ce moment, pour moi les difficultés de cette étude sont :
- l'endurance : si on finit l'étude fatigué, crispé, c'est qu'on passe à côté de quelque chose. Je pense que si on maîtrise vraiment cette étude, on doit pouvoir la jouer trois fois de suite au tempo sans se bloquer, ou l'enchaîner avec l'étude suivante qui ne pardonnerait pas la moindre fatigue ou crispation.
Sur ma partition, il n'y a des accents que sur les premières mesures, ils sont censés être présent tout le long ?nox a écrit : - la précision : il y a dans l'édition Cortot un travail que je trouve intéressant dans la théorie mais assez horrible en pratique : ne jouer que les pouces et 5ème, régulièrement. Avec ces accents tout le long de l'étude et cette nuance globalement forte, on ne peut pas se permettre de "laisser couler", il faut affirmer chaque note sans taper à côté.
Oui bien sûr qu'il faut travailler la MG (seule) dans cette étude, mais c'est plus tranquille quand même !nox a écrit : - l'équilibre gauche-droite : cette fameuse main gauche de Chopin, qu'on a toujours tendance à délaisser pour se concentrer sur les difficultés de la main droite, il faut bien la faire chanter ici, mais ne pas l'amener au premier plan. C'est comme une grosse basse de pédale dans les oeuvres d'orgue.
ah zut, tu es bloqué sur un "mur de vitesse", quand tu auras trouvé comment t'en sortir, tu penseras à nous donner ta solution ?nox a écrit : - le tempo, évidemment : pour l'instant j'arrive à la jouer 3 fois de suite à 126-132 sans fausse note, mais j'ai du mal à passer ce cap. C'est long...J'ai l'impression qu'entre jouer correctement cette étude à 120 et la jouer correctement à 152, il y a un monde !
Il me semble qu'il y a à la deuxième mesure une indication du type "simile".BluePhoenix05 a écrit : Sur ma partition, il n'y a des accents que sur les premières mesures, ils sont censés être présent tout le long ?
Il doit y avoir une manière de jouer qui fait que ça sonne "forte", mais sans que chaque note semble "crier".
Ah non, la gauche seule pour le coup je ne le fais pas du tout. Je n'arriverai pas à y voir un intérêt pour être francBluePhoenix05 a écrit : Oui bien sûr qu'il faut travailler la MG (seule) dans cette étude, mais c'est plus tranquille quand même !
En général il n'y a pas de solution miracle, je suis passé à 144 et pour l'instant je tape encore à côté dans certains traits. Alors je m'astreins à essayer de comprendre si c'est le geste qui doit être revu, le doigté, si je dois "sentir" le trait différemment...BluePhoenix05 a écrit : ah zut, tu es bloqué sur un "mur de vitesse", quand tu auras trouvé comment t'en sortir, tu penseras à nous donner ta solution ?
Cziffra joue encore plus vite: http://www.youtube.com/watch?v=QTwRyYIPmj4Okay a écrit :Pour le tempo, rien ne sert d'aller aussi vite. Je ne connais qu'Argerich qui va aussi vite, et même si je suis admiratif, c'est limite "fatigant" à entendre tellement ça va vite.
Dans mon cas ce sont certains arpèges très inconfortables qui ne passent pas : la montée en la majeur (la - mi - la - do#) et celle en fa majeur 7 (do - mib - la - mib). Le fait de devoir aller chercher une touche noire avec le 5 m'oblige à avoir la main à l'intérieur du clavier et à jouer le "la" avec le 3 vraiment entre les deux touches noires. Et évidemment une fois sur deux, comme on est dans un mouvement très horizontal, j'embarque la touche noire contiguë. Si vous avez un truc pour ces passages, je prends.Okay a écrit : Quand on se heurte à un seuil de vitesse en général, c'est un signe à ne pas négliger qui montre que quelque chose doit être modifié assez en profondeur. Généralement, ça se passe déjà dans la tête, mais ensuite il y a quasiment toujours un recadrage à faire en termes de geste et d'attaques, qui implique de "défaire" une partie de ce qui a été fait.
Ah mince ! Il veut que joue piano la partie en la mineur justement pour revenir en un crescendo progressif jusqu'à la mesure 23 (mi majeur), dans un sens je comprend ce que tu veux dire mais dans un autre je comprend aussi mon professeur qui veut en quelque sorte briser la monotonie sonore de l'étude en instaurant une autre ambiance avec cette modulation justement.Okay a écrit :De mémoire pour les nuances, il n'y en a quasiment pas sur la partition à part quelques crescendo et diminuendo. L'erreur que font énormément de pianistes est de jouer plus doucement (parfois piano subito) à la modulation en la mineur à la 2e page. C'est vrai que c'est joli et semble subtil, mais c'est une erreur car d'une ce n'est pas marqué et de deux, jouer ce passage en mineur toujours fort donne caractère de fierté conquérante beaucoup plus en phase avec cette étude (et avec Chopin).
Ce sont clairement les 2 arpèges qui posent le plus problème, avec pour moi la descente mi b - si b - mib - bo. Je pars du principe que tous ces trucages de doigtés sont en effet "scandaleux", même si je les ai longtemps utilisés, notamment celui que donne JPS et avec l'accord de mon prof (y compris pour la jouer en concours). Je m'en servais pour bien 4 ou 5 arpèges, ce qui permet de "supprimer" tous les arpèges à problème et donc boucler l'étude avec une bonne sécurité. Pour la jouer en public c'est plutôt sympa. Mais bon, je seconde la remarque sur l'intérêt pédagogique de l'étude, qui normalement proscrit ce genre de doigtés. Ca fait longtemps que je ne l'ai pas jouée, donc pas évident de parler précisément des possibles solutions qui maintiennent les doigtés dans l'esprit.nox a écrit :Dans mon cas ce sont certains arpèges très inconfortables qui ne passent pas : la montée en la majeur (la - mi - la - do#) et celle en fa majeur 7 (do - mib - la - mib). Le fait de devoir aller chercher une touche noire avec le 5 m'oblige à avoir la main à l'intérieur du clavier et à jouer le "la" avec le 3 vraiment entre les deux touches noires. Et évidemment une fois sur deux, comme on est dans un mouvement très horizontal, j'embarque la touche noire contiguë. Si vous avez un truc pour ces passages, je prends.
J'ai vu sur une édition un contournement pour l'arpège en fa 7 mais je le trouve assez scandaleux : 1 - 3 - 5 - 3, en sautant du 5 vers le 3 de l'octave supérieure.
Je pense que c'est un très bon doigté et bien plus sécurisé que de mettre 3-4 tout de suite. J'aimerais bien pouvoir l'utiliser mais mon écart 1-2 entre la et si me limite. Celà dit, je ne pense pas qu'il y ait d'autre arpège où on peut faire ça.nox a écrit :Tiens sinon je ne sais pas si ça vous fait ça, mais sur certains arpèges je change le doigté en cours d'arpège.
Exemple la descente en si majeur 7 :
ré# - si - la - si
Quand je suis en haut du clavier, pour le premier arpège, je mets 5 - 3 - 2 - 1, mais à partir du deuxième je remplace 3 par 4, ça me permet de garder à peu près la même position de la main et le même geste. Si je garde le 3 tout le long, ça tourne la main vers l'intérieur dans une position pas très confortable quand je me rapproche du milieu du clavier. Je ne sais pas si ça revient aussi à contourner la difficulté.
Pour ces 2 arpèges, j'utilise actuellement 1-2-4-5 et non 1-2-3-5 qui me ferait faire une "translation" de la main sur 2-3 avec un angle entre les doigts 2-3 beaucoup trop rigide... Peut-être qu'essayer le mouvement de la "roue" t'aiderait ? Comme le 4 est plus court que le 3 (généralement), il rentre moins dans la zone des touches noires.nox a écrit :certains arpèges très inconfortables qui ne passent pas : la montée en la majeur (la - mi - la - do#) et celle en fa majeur 7 (do - mib - la - mib). Le fait de devoir aller chercher une touche noire avec le 5 m'oblige à avoir la main à l'intérieur du clavier et à jouer le "la" avec le 3 vraiment entre les deux touches noires. Et évidemment une fois sur deux, comme on est dans un mouvement très horizontal, j'embarque la touche noire contiguë. Si vous avez un truc pour ces passages, je prends.
Je trouve ça étonnant et curieux, tu arrives à penser à changer de doigté au milieu de la descente quand tu vas vite ? et qu'est-ce qui t'empêche d'utiliser 5-4-3-1 (ou 5-4-2-1 si c'est ce que tu fais?) dès tout en haut ?nox a écrit :Exemple la descente en si majeur 7 :
ré# - si - la - si
Quand je suis en haut du clavier, pour le premier arpège, je mets 5 - 3 - 2 - 1, mais à partir du deuxième je remplace 3 par 4, ça me permet de garder à peu près la même position de la main et le même geste. Si je garde le 3 tout le long, ça tourne la main vers l'intérieur dans une position pas très confortable quand je me rapproche du milieu du clavier.
Pas de partition sous les yeux, mais de mémoire, il y a un forte piano ici.BluePhoenix05 a écrit :Pour les nuances, je prends l'exemple de l'étude op.25 n°11 : après les 2 descentes à la MG, les 2 mesures suivantes en lab M puis les 2 suivantes en mi M sont jouées piano par tout le monde, alors qu'il n'y a pas de signe de nuance écrit sur la partition, qu'en penser ?![]()
Le soucis c'est que pour l'instant quand je joue sans métronome, j'ai tendance à me laisser emporter et je joue la réexposition deux fois plus vite que l'exposition. Je prends un tempo de sécurité au début, et donc une fois que je commence à être à l'aise j'ai tendance à me lâcher et à accélérer.JPS1827 a écrit :Il faut prendre des repères de mouvement ça et là dans l'étude mais arrêter de la jouer avec le métronome tout du long, ça fait "bloquer".
J'ai essayé mais du coup c'est en allant du 4 vers le 5 que j'accroche la touche noire. Et j'ai plus de facilité à maîtriser le passage 2 vers 3 que 4 vers 5. Les mouvements de "roue" effectivement j'ai essayé aussi, mais je n'aime pas le geste résultant sur l'ensemble de la montée, ça casse le mouvement global...Enfin comme je le dis peut-être que le fait de travailler beaucoup dans la vitesse va solutionner ce point, vu que je ne pourrai de toute façon plus m'embarrasser de gestes superflus.BluePhoenix05 a écrit : Pour ces 2 arpèges, j'utilise actuellement 1-2-4-5 et non 1-2-3-5 qui me ferait faire une "translation" de la main sur 2-3 avec un angle entre les doigts 2-3 beaucoup trop rigide... Peut-être qu'essayer le mouvement de la "roue" t'aiderait ? Comme le 4 est plus court que le 3 (généralement), il rentre moins dans la zone des touches noires.
Je faisais un peu pareil sur un autre arpège, je ne sais plus lequel, mais je travaille contre ça, j'ai l'impression de ne pas maîtriser le son qui sort. Je voudrais être aussi à l'aise sur ces arpèges que sur un simple "do - mi - sol - do".BluePhoenix05 a écrit : En fait je me suis rendu compte que sur je n'avais pas besoin de mettre beaucoup de pression sur le doigt 4, que le son sort quand même, même si ce 4 -là ne me renvoie pas beaucoup de sensations, ce qui me donnait la fausse impression que je ne le "jouais" pas assez. Du coup maintenant je n'hésite plus à mettre des 4 là où j'aurais auparavant peut-être hésité.
Quand je suis tout en haut du clavier, la main a tendance à se tourner vers l'extérieur, et du coup si je mets le 4 ça m'oblige à une position inconfortable. Et comme je l'ai dit c'est l'inverse une fois que j'arrive dans le registre medium sur le reste de la descente, la main se tourne vers l'intérieur et je suis plus confortable avec le 4.BluePhoenix05 a écrit : Je trouve ça étonnant et curieux, tu arrives à penser à changer de doigté au milieu de la descente quand tu vas vite ? et qu'est-ce qui t'empêche d'utiliser 5-4-3-1 (ou 5-4-2-1 si c'est ce que tu fais?) dès tout en haut ?
Oui c'est vraiment une écriture remarquable, et c'est pour ça que la lecture du bouquin de Marty, qui a pris le temps d'étudier en détail chaque étude de manière approfondie, est très intéressante et instructive, même si l'on n'est évidemment pas toujours forcément en accord avec ses conclusions.BluePhoenix05 a écrit : C'est fou tout ce qu'il y a à dire sur les études de Chopin, c'est intéressant toutes ces comparaisons entre les façons de jouer !