Mylène a écrit :Ca ouvre les yeux, c'est clair, quelle prise de conscience ! Mais un semestre, c'est trop court pour entreprendre une vraie démarche. On découvre qu'on est mal fichu, et voilà ! Et on voit tout autour de soi des gens mal en point également, ouf !
Lorsque j'ai suivi la formation, comme tous les autres stagiaires, ça devenait une obsession, lorsqu'on marchait, s'assoir, se relever,lire, prendre le téléphone... j'ai cru devenir dingue pendant un semestre. Et complètement déminue aussi. C'est assez fort, et effrayant.
Pendant la première séance, assis sur les chaises en cercle, on a dû tous regarder comment nous étions assis. Puis nous nous sommes observés en train de marcher, imiter les autres.. Beaucoup d'observation, en situation de musicien, ou de la vie de tous les jours. Essayer de sentir le geste et la posture juste, conscience de son dos, nuque, tête...
Je me souviens à l'époque avoir été à un concert, une amie pianiste qui suivait la formation également jouait un concerto de Mozart. Après le concert, nous étions incapables de parler d'autre chose que de sa posture, ses gestes au piano et en dehors du piano... J'ai réalisé bien après que finalement, je ne l'avais même pas entendue jouer.
Dans les premières séances, ce sont uniquement les professeurs qui serviront de sujets d'expérience, avec leur instrument.
Sur l'année, l'objectif est de sensibiliser les élèves à leur posture et la gestuelle grâce à plusieurs ateliers avec elle et au final organiser une audition avec tous les participants.
Tout en sachant que nous ne ferons qu'effleurer le sujet, en si peu de temps nous n'aurons qu'effleuré le sujet ...
L'idéal serait que chaque élève puisse, du moment où il rentre sur scène et où il en sort, avoir conscience de son corps dans l'espace (façon de s'installer, de respirer avant de jouer, garder le ressenti du corps dans son entier malgré le trac etc...) ainsi que garder le contact avec ceux avec qui il va jouer! On va s'amuser, surtout avec des ados...
Vous me direz, c'est ce que font une quantité d'enseignants de pratiques artistiques sans répondre de telle ou telle méthode...
Notre future formatrice nous a brièvement parlé des différentes formes que peuvent prendre ces formations.
Il y aurait plusieurs écoles, comme dans beaucoup de disciplines visant à une prise de conscience et un équilibrage corporel...(j'ai seulement l'expérience du Qi-gong mais c'est un peu la même chose je crois).
Elle nous a décrit l'approche que tu as eu Mylène, c'est à dire une phase d'observation collective de décryptage (façon réunion de groupe à l'américaine

...) De quoi se sentir un peu crispés quand même....
@Mylène: jouais-tu du piano également pendant les séances?
Heu, et hormis le fait qu'on est tous mal fichus, est-ce que cela t'a apporté musicalement parlant, au niveau du son, de la respiration musicale, des sensations ?
Bon, si j'ai bien compris, le visuel est essentiel dans l'apprentissage de ces techniques. C'est d'ailleurs en partie pour ça que la technique Alexander a intéressé autant d'acteurs et de danseurs?
Notre formatrice a l'air plus orientée vers une approche sensorielle en lien avec le toucher, peut-être une peu moins intimidante..? Encore qu'avec des ados, il faut prendre des pincettes...
Ce qui est sûr, c'est que deux personnes peuvent avoir la même position ou faire le même geste et voir chacune des sensations très différentes..
D'après ce que vous en dites, ça a été une expérience positive! Je suis curieuse de commencer, ne serait-ce que pour avoir un regard et une écoute extérieure...en essayant que ça ne devienne une marotte obsessionnelle!
Merci pour ces quelques retours

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