Gracou a écrit :on trouvera aisément des contre-exemples de musiques n'entrant pas dans le cadre (ou des exemples non-musicaux y entrant).
Non, pour moi les exemples donnés ne rentrent pas dans ma définition
Par contre ça met effectivement le doigt sur quelque chose d'important. Il y a la notion de musique au sens le plus primitif du terme, c'est à dire qu'à la base c'est effectivement juste l'utilisation des sons comme moyen d'expression.
Mais pour moi cette définition n'a plus lieu d'être (au moins dans notre contexte occidental), la musique s'est complexifiée, elle a fait beaucoup de chemin. On ne peut plus aujourd'hui appliquer cette définition trop vaste. La musique, ce n'est pas juste des sons, c'est bien plus que ça.
C'est comme dire que la langue n'est qu'une suite de syllabes ou de sons articulés. Non, c'est bien plus que ça, une langue c'est une grammaire, un vocabulaire, une ponctuation, une étymologie, une histoire avec toute son évolution.
La musique contemporaine me fait un peu l'effet suivant : c'est comme si on disait "en matière de poésie, on a tout exploré, maintenant il faut revenir à la définition primitive, la langue n'est qu'une suite de syllabes." et hop, on invente de nouveau mots, voire on n'utilise plus de mots mais uniquement des syllabes pour s'affranchir des limites imposées par les règles de la langue. Non, ce qui est beau justement dans la poésie c'est de voir comment on plie la langue à sa volonté, et comment à partir de mots connus de tous on parvient à exprimer l'indicible.