Jouer par coeur: comment faites vous... ?

[zebestovol]

Si tu connais vraiment ton morceau, que tu le comprends, que tu saisis la logique, la construction, bref que tu le connais sur le bout des doigts (avec en plus la mémoire physique en renfort), tu es indestructible

Je profite de ce sujet pour donner des liens vers mes nouveaux morceaux, pour ceux que ça intéresse: malheureusement (et c'est aussi pour signifier ça que je te cite, et que je ne me fais pas trop d'illusions...) ce n'est pas mon cas pour ces nouveaux morceaux, mais j'espère bien que ça va venir! Je continue à travailler les variations Goldberg que j'ai déjà présentées, et je compte revoir encore les études,( même si je sais que j'aurai du mal à en venir à bout..).
J'ai bien apprécié cette réflexion de nox, et j'y pense souvent. Sur certains morceaux, je me sens moi aussi indestructible, et je suis sûr que si on travaille un peu "au clair de la lune" de Lully, on ressent la même chose, ce qui veut dire qu'il faut travailler jusqu'à ce que le morceau paraisse facile.
Par contre, on ne peut pas deviner que cette indestructibilité arrivera un jour, (et encore moins-quel jour!..) mais il faut souvent insister pour que ça progresse, même un tout petit peu.A force de "petits peu", de jour en jour il est probable que si le morceau est à votre mesure, vous y arriverez aussi.

Voici le lien vers le sujet des études de Chopin où j'ai rajouté dans le 1er message une version de la 1ère op.10 et 2 versions de la 9ème op.10:

Etudes de Chopin

Voici celui du 1er message de mon sujet sur les variations Goldberg où je viens de rajouter la 12ème et la 13ème:

variations Goldberg

[Merlin]

Je profite de ce sujet pour donner des liens vers mes nouveaux morceaux, pour ceux que ça intéresse: malheureusement (et c'est aussi pour signifier ça que je te cite, et que je ne me fais pas trop d'illusions...) ce n'est pas mon cas pour ces nouveaux morceaux, mais j'espère bien que ça va venir! Je continue à travailler les variations Goldberg que j'ai déjà présentées, et je compte revoir encore les études,( même si je sais que j'aurai du mal à en venir à bout..).
J'ai bien apprécié cette réflexion de nox, et j'y pense souvent. Sur certains morceaux, je me sens moi aussi indestructible, et je suis sûr que si on travaille un peu "au clair de la lune" de Lully, on ressent la même chose, ce qui veut dire qu'il faut travailler jusqu'à ce que le morceau paraisse facile.
Par contre, on ne peut pas deviner que cette indestructibilité arrivera un jour, (et encore moins-quel jour!..) mais il faut souvent insister pour que ça progresse, même un tout petit peu.A force de "petits peu", de jour en jour il est probable que si le morceau est à votre mesure, vous y arriverez aussi.

Voici le lien vers le sujet des études de Chopin où j'ai rajouté dans le 1er message une version de la 1ère op.10 et 2 versions de la 9ème op.10:

Etudes de Chopin

Vu l'opus 10 n°9 qui m'intéresse en ce moment. . Il est diabolique, non, le Frédo ? La main gauche est cauchemardesque, non pas tant à cause des écarts ou de la vitesse, à mon sens, mais parce que ça change tout le temps: il faut anticiper en permanence. Il paraît aussi qu'il se mettait en rogne quand on ne respectait pas scrupuleusement ses indications de nuances. Je me trompe ou tu te serais fait enguirlandé pour non respect de 'Piano' ? Allez, je vais essayer de m'enregistrer aussi pour soumettre ma version à tes observations. Mais là, je ne suis pas certain qu'il s'en remette le "Petit". Ah, mais non, suis-je bête: il est déjà mort .....
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Merlin

[zebestovol]

Je ne sais pas où tu en es maintenant, mais je pense qu'il faut travailler la m.g. seule en entier sans rien omettre (y compris les répétitions à la fin qu'il faut exécuter très rigoureusement).
Les 2 passages les plus durs sont bien sûr: mes.24 à 28 (important de commencer à la mes.24 et pas seulement 25..), et 49 à 52.
Il faut y travailler les 2 mains séparées, puis ensemble..J'ai beaucoup réfléchi au doigté, non seulement de la m.g., mais aussi de la montée en octaves des mes.25 à 28, m.d.(tu m'en reparles si tu as des soucis..).
Tu as aussi du travail d'assimilation des mes.17 à 24, mains séparées (puis ensemble).

Pour ma part, j'ai encore du boulot dessus. Il faut dire que c'est la 1ère étude que j'ai travaillée, entre l'age de 13 et 15 ans.A l'époque, je ne l'avais pas jouée parfaitement, je me souviens que j'avais notamment beaucoup de mal avec les octaves répétés rapidement à la m.d.

[Merlin]

J'utilise la méthode que Richter dit employer dans le film de Monsaigeon: je commence par la première page, puis quand je sais la jouer, je passe à la deuxième etc .....
J'en suis à la fin de la 3ème page (il y en a 5 dans ma version), c'est à dire 58. Le passage mes 24/28 est effectivement le plus difficile pour moi, pas tant au niveau du doigté, mais surtout car il il est marqué accelerando et più crescendo, ce qui en rend l'exécution précise carrément infernale, notamment si, comme moi, on évite d'alourdir la première note de chaque temps (la main gauche doit être très liée et sonner comme une sorte de "frémissement" plutôt que comme une basse d'Alberti). Au total, je m'en sors largement moins bien que toi, il faut bien le dire ! En revanche, la deuxième exposition mes 9 à 12 est marquée "sotto voce" (sempre sotto voce sur le do accentué mesure 12), très peu de pianistes le jouent vraiment comme ça, mais ça me parait très important. De même que les sforzando mes 20 et 58.

Amitiés.
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Merlin

[zarathoustra]

J'utilise la méthode que Richter dit employer dans le film de Monsaigeon: je commence par la première page, puis quand je sais la jouer, je passe à la deuxième etc .....

Petite aparté car je suis un grand grand fan de Richter mais il me parait important de souligner que tu peux faire fausse route. D'abord Richter raconte n'importe quoi (le moment où il dit travailler même pas 2 heures par jours est archi faux et m'a été confirmé par des gens de son entourage).
En plus de ça, Richter, c'est Richter, il ne faut pas oublier qu'il avait une lecture à vue imparable, un sens de la musique inné, et une technique parfaite. Neuhaus dit de lui qu'il n'avait rien à lui apprendre...

Bref, cette méthode n'est pas forcément bonne pour nous simple mortels car elle t'empêche d'avoir une vision globale de l’œuvre. Il faut allé le plus vite possible à la fin en faisant des erreurs sur lesquels tu reviendras plus tard. Saisir tout de suite le caractère, les difficultés etc... Si tu trouves une difficulté à la dernière page qui demande un peu de temps tu auras tout le temps comme ça de la résoudre.

[bach_addict]

Je comprends la méthode de richter comme une simple division du travail, en mettant au propre progressivement, pour ne pas se retrouver à travailler en page 5 alors que la page 1 est une catastrophe...la page est une unité trop grande pour moi et je procède par plus petites sections, et au début je trouve que ça aide à canaliser le travail. De plus le rythme de progression est clair et on peut prévoir quand on arrivera à la fin du morceau et c'est encourageant si l'on souffre sur le déchiffrage, ce qui est mon cas...je n'aime pas que tout et rien ne soit en place à la fois
Plus loin dans le déchiffrage c'est vrai que la découpe en section perd de son intérêt...
Richter comptait précisément le temps passé à jouer, qui est inférieur au temps passé assis au piano
Je compte aussi le temps passer à travailler, et il n'est pas rare que 4h assis au piano ne donnent que 2 h de travail...le reste sont des petites pauses , du jeu au clavier pour se distraire, les cafés et thés....