Lauri a écrit :
Contrairement à ce que vous pouvez penser, il me semble qu'un bon musicien se doit de maîtriser son instrument sur le bout des doigts ! Voilà pourquoi nous devons nous efforcer de rationnaliser ce que nous faisons.
Le "voilà pourquoi" est un sacré raccourci ! Pour ma part je ne vois pas en quoi le fait de rationaliser permet d'aller plus loin dans la maîtrise du piano.
Rationaliser, c'est poser des limites, faire du discret là où on ne parle que de continu, ramener les nuances qui sont une affaire de ressenti et d'interprétation à une série de mesures physiques. C'est parfaitement anti-musical.
Lauri a écrit :
Personnellement, j'apprendrais les nuances avec des intervalles plus ou moins égaux, puis quand ce sera acquis, je modifierai à ma guise.
Faites, mais si vous voulez progresser, je pense que la première chose à faire est de prendre en compte les conseils des personnes plus expérimentées, et je pense que vous n'en trouverez pas une qui cautionne votre système (en tout cas vous n'en avez pas trouvé ici je crois). Il serait bon de vous demander pourquoi.
Lauri a écrit :
La puissance du son n'a rien de subjectif non plus !
Une nuance ce n'est pas qu'une question de puissance, c'est une impression, une sensation de force ou de douceur.
Lauri a écrit :
Rien à voir avec le fait d'apprendre toutes les pulsations...
Je suis bien d'accord, c'est vous qui le premier avez fait le parallèle avec le fait de travailler au métronome.
Lauri a écrit :
Il y a huit nuances à apprendre, aussi difficile que d'apprendre à chanter une gamme majeure, n'est- ce pas?
Non, ça n'a pas le moindre rapport. Ca n'est pas "difficile". Vous faites de quelque chose de parfaitement naturel quelque chose de difficile. C'est votre perception des nuances qu'il faut modifier. Vous ne pouvez pas les décoreller d'une interprétation et les sortir de tout contexte.
Lauri a écrit :Ce qui est abstrait pour vous ne doit pas l'être pour les autres et si nous parlons d'intervalles en ce qui concerne la hauteur d'un son, pourquoi ne pourrions nous pas parler d'intervalles quant à la puissance d'un son?
Parce qu'il n'y en a pas. Personne n'a jamais défini d'intervalle pour la puissance du son, tout simplement parce que, pour toutes les raisons mentionnées plus tôt, ça n'a aucun sens.
Lauri a écrit :
Laisser tomber la main de cette façon permettait seulement de mesurer, voyons...
Oui mais du coup vos mesures ne correspondent pas à un vrai
forte, ni un vrai
piano etc...Le son à rendre est très différent, et les mesures seront irréalistes. Mais je ne souhaite même pas rentrer dans ce débat plus technique, vu que pour moi c'est tout le concept qui est erroné.
Je pense vraiment qu'entre les liens donnés par Lavie et les avis des personnes expérimentées de ce forum, une remise en question de votre perception me paraît légitime...
J'ai bien compris que ce que vous proposez n'est qu'une approche, mais pour moi (nous, vu qu'apparemment je ne suis pas le seul) ce n'est pas la bonne.