ocvr2 a écrit :pour en revenir à des proposition plus terre à terre, je pense que pour réaliser un très bon piano, il faut prendre les meilleurs éléments, comme ont fait en cuisine, avec ce qu'il y a de mieux. Mr Chavanne l'a bien compris en associant une table d'harmonie des scieries de Ciresa, une mécanique Renner etc... Le résultat donne un piano très réussit mécaniquement et harmoniquement. Mais il y a des amélioration à faire notamment en ce qui concerne les commandes MIDI. En effet deux sur trois de ces pianos sont vendu avec le système silencieux, c'est donc incontournable de l'installer d'origine. L'installation du système, nécessite de dérégler la mécanique, il faut absolument trouver une solution de qualité pour avoir exactement les même réglages avec ou sans MIDI, cela peut faire un sujet d'étude dans un IUT de mécanique par exemple. Quand au système électronique, le mieux est de s'associer avec les meilleurs sur le marché, je propose Studiologic qui produit le NUMA qui est excellent pour l'expression avec ses capteurs de pression. L'idéal serait de coupler les capteurs NUMA sur une mécanique Renner. Également, les expandeurs ne sont pas d'une qualité suffisante, il faudrait faire appel à Pianoteq pour intégrer les formes d'ondes en HDaudio, et Cambridge Audio (pour la partie DAC audio 192K/24Bits) ou s'en inspirer pour faire un projet d'étude également par une école d'ingénieur en manque de projet. Il ne faut chercher à imiter les chinois sur une production de masse, mais bien réaliser des pianos de qualité, avec des performances inédites. J'ai essayé tout ce qui se fait de mieux en piano silencieux, et bien la marge de progression possible des systèmes me parait très importante, et tout à fait réalisable

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Je suis plutôt d'accord avec ça,
Mais : c'est le marketing qui fait que les gens achètent tel ou tel système, (tel ou tel instrument) et donc de toute façon un marché de masse , même a petite échelle est ce qui est visé des qu'il y a une capacité de production suffisante.
D'ou la recherche permanente de coups publicitaires pour gagner en notoriété. Dans ma perception des choses le produit lui même n'a pas besoin d'être aussi excellent que ça tant qu'il répond au cahier des charges de l'utilisateur, et l'acheteur a plutôt tendance a comparer entre "raisonnablement bien pour tel prix et "excellent pour le double", le choix est assez rapidement fait en général.
Donc il faudra beaucoup de moyens et certainement un peu de chance pour arriver premier sur un marché qui sera de toute façon récupéré rapidement par les gros producteurs Roland a sorti un piano digital utilisant un logiciel ayant plus ou moins l'interface de Pianotec, les mêmes contrôles, pour moi une copie du concept, on verra la même chose avec tout système insuffisamment protégé.
Aussi une production en série est nécessaire juste pour améliorer la qualité du modèle, or certains défauts n'apparaissent qu’après quelques années.
Les grandes marques de pianos disposent d'une expertise liée à la culture de l'entreprise. (c'est d'ailleurs amusant car certains concepts sont employés parce qu'ils font partie des recettes de la marque, sans qu'il soit possible facilement de trouver quelqu'un pour vous expliquer quelle est la raison profonde de ce choix, effectué il y a plusieurs générations) - on trouve diverses explications données par quelques esprits curieux, mais il manque encore une vision précise pour beaucoup de points, notamment subjectifs, quand au toucher, au rendu sonore, a la capacité de projection du son, la dynamique, etc...
Ceci ne se réinvente pas aussi facilement qu'on le croit, des exemples le prouvent, si on recherche l'excellence on doit tenir compte d'énormément d'éléments.
Les marques récentes (ou celles qui sont passées a un meilleur niveau de qualité récemment) sont obligées de tout remettre a plat régulièrement pour se forcer a évoluer, c'est vraisemblablement très couteux.
De plus l'oreille musicale est quelque chose qui évolue et se modifie a cause de l'environnement, nos grands parents trouveraient horribles certains des pianos que nous apprécions maintenant. Nous nous sommes tous habitués au son un peu brillant et acidulé des pianos Japonais, ce qui fiat que la recherche de personnalité de l'instrument n'est plus au coeur des préoccupations lorsqu'on conçoit un piano. Un ami accordeur m'a avoué s'être habitué au son trop brillant qu'il n'aimait pas du tout il y a 20 ans...
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