lilou-piano a écrit :et je me perd quand j'essaie de regarder la partition ...
toute l'histoire de ma vie
c'est le probleme de la partoche soit tu la regarde 90% du temps pour ne pas te perdre et 10% pour regarder tes mains histoire de ne pas foirer un saut par exemple, soit tu ne la regardes pas du tout...
en tous cas quand tu joues en public c'est tout ou rien (je parle avec l'expérience du gars qui s'est déjà retrouvé perdu dans une partition avec du public derrière qui attend...un souvenir assez pourri).
« L'inconvénient du piano, c'est que chaque bonne note est située entre deux mauvaises. » A.Schnabel
lilou-piano a écrit :et je me perd quand j'essaie de regarder la partition ...
toute l'histoire de ma vie
c'est le probleme de la partoche soit tu la regarde 90% du temps pour ne pas te perdre et 10% pour regarder tes mains histoire de ne pas foirer un saut par exemple, soit tu ne la regardes pas du tout...
en tous cas quand tu joues en public c'est tout ou rien (je parle avec l'expérience du gars qui s'est déjà retrouvé perdu dans une partition avec du public derrière qui attend...un souvenir assez pourri).
Oui je parle de ça mais aussi de quand j'apprend un morceau par coeur et que je le joue sans regarder la partition a 100% après un certain temps j'oublie les notes et mes doigts répètent les gestes automatiquement, et après ils finissent eux aussi par oublier les gestes...
Résultat je suis obligé à un certain moment de revenir à la partition, et la je suis complètement perdue, je suis même obligé de recommencer presque à zéro tout le morceau , Mon grand désespoir au piano, c'est d'oublier les morceaux appris au fur et à mesure ... j'vais peut être faire un sujet la dessus.
Ca n'aurait pas à voir avec la posture et le relâchement ?
Quand on regarde son clavier (ou son manche), on se penche... et tord son buste, tend le haut du dos, la nuque...
Moi j'ai aussi fortement tendance à apprendre par cœur. Au bout de quelques jours de travail, je n'utilise plus la partition que de manière épisodique, puis plus du tout. Comme indiqué avant, l'inconvénient est que je regarde beaucoup mes mains... Sauf dans les passages trop difficiles où de toute façon ça ne suffit pas. Regarder les deux mains à la fois c'est pas très facile...
D'ailleurs je trouve particulièrement plaisant le sentiment de ne PAS avoir à regarder le clavier dans les passages difficiles. Dépasser cette sensation de "saturation du cerveau" (genre il faut que je sois partout à la fois) est une belle récompense du travail !
Dernier point important pour ceux comme moi qui regarde trop leur main : ça m'empêche de travailler la précision. Par exemple que je pense que je ne maîtrise pas assez la technique pour passer un saut de plusieurs octave avec une main ( bien exposée dans une vidéo postée ici même il y a qq jours - la trajectoire en piqué de la main) car je me repose trop sur mes yeux.
Concernant la mémoire lilou je crois que sauf pour ceux qui ont une mémoire d'exception il n'y a pas de miracle : il faut rejouer régulièrement. Pour ma part j'essaye de jouer une bonne partie de mon répertoire régulièrement, genre 1 fois par mois. Ce n'est pas facile car j'ai tendance à bcp jouer le ou les morceaux que je travaille, mais j'essaye de m'y astreindre.
"Le reflet est pour les couleurs ce que l'écho est pour les sons." Joseph Joubert
_Julien_ a écrit :Concernant la mémoire lilou je crois que sauf pour ceux qui ont une mémoire d'exception il n'y a pas de miracle : il faut rejouer régulièrement. Pour ma part j'essaye de jouer une bonne partie de mon répertoire régulièrement, genre 1 fois par mois. Ce n'est pas facile car j'ai tendance à bcp jouer le ou les morceaux que je travaille, mais j'essaye de m'y astreindre.
Oui mais es-que quand tu rejoue un morceau déjà appris tu te force à regarder la partition même si tu connais déjà le morceau par coeur ?
Ou es-que tu joue sans partition au risque d'oublier au fur et à mesure les notes ?
_Julien_ a écrit :Concernant la mémoire lilou je crois que sauf pour ceux qui ont une mémoire d'exception il n'y a pas de miracle : il faut rejouer régulièrement. Pour ma part j'essaye de jouer une bonne partie de mon répertoire régulièrement, genre 1 fois par mois. Ce n'est pas facile car j'ai tendance à bcp jouer le ou les morceaux que je travaille, mais j'essaye de m'y astreindre.
Oui mais es-que quand tu rejoue un morceau déjà appris tu te force à regarder la partition même si tu connais déjà le morceau par coeur ?
Ou es-que tu joue sans partition au risque d'oublier au fur et à mesure les notes ?
J''essaye de jouer sans partition. Si k'arrive à jouer les morceaux régulièrement, ça aide à garder en mémoire les enchaînements. Au besoin, en cas d'oubli, je reviens à la partition, puis je retente sans partition.
Après, il faut être conscient que garder en mémoire les pièces ne me dispensera jamais de les retravailler le jour où je veux les jouer parfaitement (sauf les plus faciles bien entendu). C'est plutôt une manière de ne pas oublier, de garder les grands lignes directrices.
"Le reflet est pour les couleurs ce que l'écho est pour les sons." Joseph Joubert
strumpf a écrit :Quand j'ai repris le piano en 2009, après 20 années d'interruption, j'avais envie de mémoriser les morceaux travaillés. Mon prof a rigolé et m'a dit que j'étais trop vieille! bon! Donc , étant très pragmatique, je ne suis pas allée plus loin. Et pourtant quand j'ai travaillé Reflet dans l'eau de Debussy, au bout de 3 semaines, je pouvais le jouer de mémoire. J'ai essayé d'en parler à mon prof... mais peine perdue...
Ça m'interpelle ! Ne plus pouvoir apprendre par coeur parce qu'on prend de l'âge Du grand n'importe quoi et en plus venant d'un prof. Il est où l'encouragement ? Pourquoi ne pas avoir dit "essaie et tu verras bien" (même s'il n'en pensait pas moins) ?
Perso, quand j'ai repris le piano (après seulement 12 ans d'arrêt moi ), le prof m'a au contraire poussé à apprendre par coeur pour que je n'ai pas les yeux rivés à la partition (j'ai appris avec la méthode on ne regarde pas ses doigts). Il m'a prévenu : ce sera difficile au début puis cela ira de plus en plus vite. Et c'est vrai.
C'est vrai que l'exercice de jouer sans regarder ses mains peut être parfois très utile, je pense notamment quand l'on utilise le piano avec d'autres supports.
Par exemple je suis en ce moment dans un projet musical sur un court-métrage, je fais une transcription pour piano de la bande originale et le problème c'est que la musique est très synchronisée à l'image, elle colle à l'action et dans un tempo rapide et dans les moindres détails. Du coup si l'on joue en direct avec l'écran, on ne peut quasiment pas regarder son clavier, je peux vous garantir que c'est pas évident, surtout pour les déplacements. Une innatention et on est décallé d'une demi-seconde...
De lâcher ce visuel du clavier, ça crée une dualité intéressante : il faut arriver à toujours bien écouter ce que l'on fait tout en étant connecté avec ce qui se passe autour. ça change la perception auditive mais elle peut être parfois meilleure. Très utile quand l'on joue avec un groupe ou en musique de chambre à mon sens, car on est pas seulement focalisée sur le son du "piano" ou de notre texte mais sur le son d'ensemble. ça permet de lâcher-prise.
Après bien sûr, rien n'empêche d'arriver à cela tout en regardant ses touches, car c'est avant tout l'oreille qui travaille mais je trouve quand même que ça aide.
La professeure de ma jeunesse au Japon me disait aussi de ne pas regarder les mains.
Jouer par cœur les partitions au bout de quelque cours a été quelque chose d’obligatoire (ou plutôt normale) pour tous les élèves. Dès qu’on ne regarde plus la partition, il fallait qu’on se concentre sur le son qui sonne dans la pièce où on joue. Pour ce travail, si on regarde les mains, on n’arriverait pas à se bien concentrer. En plus, quand on regarde les mains, on se penche souvent vers le clavier et on ne capte pas bien le son qui se propage dans la salle. Il faut redresser le corps (et elle me redressait tout le temps). Elle me disait que, surtout quand on joue dans une grande salle, c’est important d’écouter le son qui part au fond de la salle et qui revient vers soi-même. (Comme j’avais tendance à me pencher sur le clavier, elle me disait quarrèrent d’écouter le son qui part et revient avec mon « front » pour me faire redresser)
Je ne peux plus faire la même chose maintenant (avec l’âge, j’ai compris ce que c’est « le trou de mémoire » ! ) mais j’ai toujours une habitude de ne pas regarder trop les mains ni les partitions, quand je peux.