depuis quelques temps je consulte ce forum et je voulais vous livrer mon problème, quoiqu'il ne soit pas à ma gloire.
J'ai fait beaucoup de piano étant jeune, toujours dans un cadre privé, avec des professeurs variés et pas toujours très compétents. Du coup, étant très motivée, à l'âge de 14 ans j'ai de moi-même sollicité le pianiste le plus célèbre de la région, qui enseignait et donnait pas mal de concerts. Avec lui j'ai vraiment bien progressé, comblé mes lacunes, mais certaines faiblesses au niveau technique ont persisté.
Je fais des études, longues, je n'ai plus accès régulièrement à un piano, et je perds de vue, petit à petit, le professeur que j'adorais.
Le temps passe, je m'installe à 100 km de ma ville natale et je finis par chercher un nouveau professeur. Finalement je m'inscris dans une école de musique privée, une grande première pour moi après un entretien avec le directeur qui sera mon nouveau professeur. J'ai bien précisé mes attentes, ma volonté de progresser...
Que n'ai-je pas dit là ! Dès le 1er cours, l'homme affable se métamorphose en tyran, et je sors en larmes (à 32 ans...

Pourquoi persister, me direz-vous ? Parce que curieusement il m'a appris plein de choses sur la posture, le placement, tout le fonctionnement du bras, comment des tensions musculaires pouvaient expliquer des problèmes techniques. Son approche était radicalement différente et m'apportait beaucoup, mais il ne s'est jamais adouci. J'ai réussi à intégrer tout cela, à bien jouer ce qu'il me donnait, et il le reconnaissait mais toujours en étant aussi désagréable au possible : c'est bien mais faut dire qu'on revient de loin, il faut bien une patience comme la mienne pour supporter cela, texto.
Résultat, au bout d'un an je vais au cours à reculon, je n'ai plus aucun plaisir à jouer, et nous en sommes restés là d'un commun accord - si on peut dire. Ce qui m'exaspérait particulièrement, c'était qu'il était lui-même un pianiste médiocre, en dépit d'un C.V. impressionnant, donc je supportais d'autant plus mal ses remarques incessantes, alors que mon ancien prof me montrait beaucoup l'exemple, déchiffrait à vue. Depuis je n'ai plus touché un piano. 3 ans ont passé. Je ne sais plus par quel bout prendre la chose. Et surtout des questions me taraudent : ai-je vraiment bien travaillé avec mon ancien professeur ? Comment peut-on s'entendre dire qu'on est "nulle" lorsqu'on a travaillé presque 10 ans avec un prof de conservatoire ? Que faire à présent ? J'ai même pensé à commencer un autre instrument, mais aucun autre ne m'intéresse assez.
J'aimerais savoir si d'autres ont eu des expériences similiaires, comment ils s'en sont remis..? et ce que vous me conseillez, à part de voir un psy
