j'aime bien Gould dans Bach et Beethoven, en général, ce que je lui reprocherais c'est de parfois choisir des tempis trop rapides qui ne permettent pas de s'immerger dans la musique qu'il joue (il a corrigé ce défaut vers la fin de sa vie, comme par exemple dans son deuxieme enregistrement des Goldberg).
Dans le cas de cette suite française, les tempis des courantes et menuets sont ridiculement rapides, on n'imagine qu'on puisse danser sur des tempis aussi frénétiques (et c'est une suite de danses...). Du coup le phrasé passe un peu à la trappe : peut-être que son phrasé est très bon, mais à cette vitesse je n'arrive pas à me rendre compte...
comme il y a eu des dizaines de discussions enflammées sur le sujet je ne vais pas en rajouter
sinon la musique atonale, ou contemporaine (oui je sais pas pareil), pas vraiment mon truc.
Mon opinion là dessus est qu'une extrême rigueur produit le même effet sur l'auditeur que des notes frappées au hasard, et que les procédés sont un peu toujours les mêmes...
si cette opinion vous choque, (déjà je m'en cogne

) vous verrez que Boulez pense à peu près la même chose (ce qui est quand même assez rigolo)
http://www.youtube.com/watch?v=R6hYMN0E ... re=related
évidemment je n'ai pas la même conclusion que Boulez puisque je fuis la musique contemporaine en bloc (ce qui est certainement très réducteur, mais je n'ai pas le temps de découvrir quelques perles perdues au fond de l'océan informe de la production contemporaine, ce que je regrette...)
« L'inconvénient du piano, c'est que chaque bonne note est située entre deux mauvaises. » A.Schnabel