roland a écrit :Jean-Luc a écrit :Ah là là! Ce rubato n'a pas fini de faire couler de l'encre, hein...
En fait, une petite remarque qui me vient alors que je vous lis. Il ne faut pas confondre :
- le rubato
- les respirations
- le phrasé
- la dynamique ou l'élan.
Après, ce qui met les gens pas d'accord entre eux sont bien souvent des histoires de vocabulaire. Peu importe comme on appelle ça, il faut qu'à l'audition, la musique paraisse la plus naturelle et la plus chantante possible. Et puis c'est tout.
Merci jean Luc, pour moi ta contribution et celle de BM dont les mesures m'apportent énormément :
Déjà en ce qui concerne le rubato je crois qu'il faut distinguer l'inscription de l'indication "rubato" sur une partition, de l'interprétation rubato d'un passage.
Quelle(s) distinction(s) fais-tu entre les deux ?
roland a écrit : Chopin a supprimé depuis l'opus 24 (Mazurkas) l'indication rubato sur les partitions.
Doit-on en déduire quelque chose ?
roland a écrit : Dans ce nocturne po9 n°2 ce qui est pour moi important c'est le fait que dans les 6 premières mesures le tempo est constant et je me suis déchiré les oreilles, oui, la MG est régulière, par contre ce que j'ai perçu c'est que lorsque il y avait piano plus loin j'avais l'impression que l’interprète ralentissait, alors que lorsque il jouait forte j'avais l'impression d'un accelerando ; Zut, j'ai refais les mesures et pareil tempo stable donc perception fausse, alors je me suis enregistré et j'ai compris que quand je jouais piano je ralentissais et lorsque je jouais ff j’accélérais - d'où mon prof de l'époque : n’accélère pas ! et moi in petto j’accélère pas je joue plus fort !

.
Roland, ce témoignage ne prouve rien ... C'est drôle, parce que j'ai assisté à l'apprentissage de ce nocturne (qui n'est pas celui dont on parlait plus haut

, puisque c'était l'Op.9 n°1, mais peu importe ...) par ma fille aînée, au conservatoire, il y a déjà plusieurs années déjà ... je me souviens d'un cours, ou son prof a voulu lui montrer par l'exemple, que la main gauche devait rester parfaitement régulière dans ce nocturne. Il a donc joué les 8 premières mesures au métronome ... à plusieurs reprises, avant d'arrêter, et de convenir, à son grand étonnement, que "la régularité de la main gauche", ne devait pas être prise
au sens strict du terme, mais plutôt, une direction d'interprétation (il ne faut
pas trop s'écarter de la régularité, mais
ce petit décalage, donne une toute autre impression à l'écoute ...(son prof jouait Chopin divinement bien (selon moi

)).
Je ne dis pas que l'on doive le jouer ainsi, mais que l'on peut ...
roland a écrit : Donc jean Luc met bien le doigt dessus : la dynamique, le phrasé, etc. peuvent affecter la perception du tempo alors que celui-ci ne change pas.
C'est vrai ... mais un métronome ne se trompe pas
roland a écrit : Maintenant il y a les goûts de chacun, perso je préfère dans certains nocturne où la "cantilène" est affirmée avoir le chant qui fluctue sur une base stable et ne pas avoir une base qui attend que le chant se soit déroulé.
Ces réflexions concerne le nocturne op9 n°2.... mais mon petit doigt me dit que Jean Luc pourrait nous en dire beaucoup, beaucoup plus sur le rubato pratiqué par les chanteurs
des goûts et des couleurs ...