je travaille actuellement la berceuse de Chopin. Ca fait du bien de faire une pause entre deux strophes de Prokofiev (je vais finir par y pêter une durit).
Pardonnez la récurrence de ce sujet. Tout d'abord, selon moi, cette berceuse n'est pas réservée aux tout-petits pour qu'ils s'endorment, mais plustôt au plus grands qui cherchent le sommeil absolu pour abréger leur souffrance... On en a déjà souvent parlé dans le forum. D'ailleurs je cite Dominique, avec qui je suis complètement d'accord, elle la travaillait il y a deux ou trois ans :
Je suis en plein débat avec mon prof sur l'usage du rubato sur cette oeuvre. Pour mon prof, pas trop, et quoi qu'il en soit, la basse doit être imperturbable. Et pour moi non, ce n'est pas une marche. Les doubles croches doivent filer, quitte à accélérer le tempo, les noires qui suivent subissent le sostenuto (d'ailleurs c'est indiqué, mais une fois). Dans la même mesure, c'est clair que le rubato doit être présent, mais pour un trait qui est à cheval sur plusieurs mesures, comme c'est le cas, on est pourrait toucher au rythme général et à la régularité de la basse.dominique, en 2008, a écrit :... Pour le sens, je crois qu'il s'est imposé à moi. Chopin l'a écrite après avoir appris le décès de son père. Il l'a appelée "variantes". Le titre "berceuse" n'est venu que plus tard. Ce sont pour moi des variations sur le thème de la mort. Mais vue à la romantique, comme le chant de la sirène, qui appelle au repos si doux, si beau, qui libère de toute souffrance, que l'on espère. Un appel vers le "paradis", en quelque sorte. Non le repos d'une bonne nuit, mais le repos éternel dans la paix.
Finalement, la question est : le rubato à la main gauche y est-il permis ?
Techniquement, elle commence à rentrer. Je vais essayer de l'enregistrer, je dois d'abord faire accorder mes casseroles...