
Je suis sous le choc dès les premières notes de ce chant qui vient de nulle part ...et emmène l'auditeur très loin en quelques secondes. J'écoute 3-4 minutes jusqu'à la fin de l'intermède vif, et je me dis que je suis en train d'écouter une très très grande lecture de Schumann, rendant presque obsolète la version pourtant superbe de Richter.
Un piano à la fois spontané et touchant, très réfléchi et plein d'imperceptibles inflexions, une palette sonore richissime de couleurs (je venais d'écouter Berezovsky dans le 2e concerto de Brahms, quel contraste !!) , juste de visée : une espèce de quintessance du beau piano.
Bref, je saisis compulsivement le CD et file à la caisse...
Je n'ai pas écouté le reste, il y a également les Chants de l'Aube et une transcription du pianiste des études pour piano à pédalier. J'espère que ca vole aussi haut que l'aperçu que j'ai eu avec la première pièce de l'op 20. J'ai été surpris qu'il y ait aucune récompense journalistique collée sur la pochette, mais bons les journalistes des fois ...
J'avoue que j'avais été très déçu il y a pas mal d'années de son enregistrement médiatisé des variations Diabelli ... à croire que Schumann lui va mieux que Beethoven... étonnant pour un pianiste qui s'épanouit davantage chez Bach que chez les romantiques !