Je crois que Zeb parlait, en disant d'utiliser le "meilleur" doigté, d'une limite physique due à la petite taille des mains. Cela dit, je pense que c'est un faux débat!
Les pianistes qui ont de très petites mains (par exemple qui atteignent tout juste l'octave) compensent généralement par de très bons écarts entre les autres doigts que les pianistes aux grandes mains n'ont pas
proportionellement parlant, vu qu'ils ont déjà de grands écarts dûs à la morphologie de leurs mains.
Or, dans cette étude, le problème n'est pas la taille des mains, mais le geste à comprendre, à acquérir... si je ne me trompe pas.
Chaque main doit pouvoir trouver le bon geste, les petites utiliseront à bon escient leurs écarts et un travail du poignet et du bras, les grandes voire très grandes n'auront qu'à arpéger en faisant simplement rouler la main (enfin, vous me suivez je pense...

).
Pour ceux qui ont des mains de taille moyenne (ce qui est mon cas), il s'agit de trouver un compromis entre les deux.
Donc, respecter le doigté de Chopin, c'est à dire sans aucun passage du pouce est bien le but de cette étude, quelle que soit la taille des mains.
Et au risque de me répéter, même si ce doigté semble plus difficile, il me paraît bien plus naturel!
A chaque morphologie, son geste : c'est valable pour toute la musique pour piano, y compris pour les nuances ou le caractère que l'on veut donner.
C'est juste que dans cette Etude, ce "problème" est la difficulté à surmonter. On s'appelle pas Chopin pour rien...
