Mon Steinway A
- JPS1827
- Messages : 3426
- Enregistré le : lun. 25 avr., 2011 11:27
- Mon piano : Steinway A, Seiler 122
- Localisation : Bourg la Reine
Mon Steinway A
Mon Steinway A est arrivé hier, j'ai passé plusieurs heures dessus aujourd'hui.
Pas de surprise par rapport au son qu'il avait chez Daudé (j'avais un peu peur de ne pas le reconnaître) : basses superbes et très clairement définies, accords riches en harmoniques, beau médium et beaux aigus sauf le dernier octave qui sonne trop strident pour mon goût et qu'il va falloir harmoniser un peu.
Impression de clavier léger : en fait j'ai mesuré avec de petits poids. Il faut plus de 80 g pour enfoncer la touche au fond sans produire aucun son, et à peu près 60 g pour la maintenir enfoncée sans qu'elle remonte, comme sur mon Seiler et également sur mon Pleyel auparavant, en revanche la résistance ne se répartit pas de la même façon, sur le Steinway la résistance est plus importante quand on arrive au deuxième échappement, mais je pense que c'est parce qu'il est neuf. Je ne sais pas pourquoi l'impression du toucher est si différente alors que le poids nécessaire à l'enfoncement est le même sur les 3 pianos. En posant un poids de 100 g sur une touche du médium qu'on maintient puis en la lâchant on obtient un son pianissimo, qui est d'une incroyable égalité d'ailleurs sur plusieurs octaves.
Cette apparente légèreté de toucher ne rend pas le piano plus facile à jouer car il est très précis et tout s'entend (malheur si on "pique" un peu négligemment un basse d'une mazurka avec le 5ème doigt de la main gauche, on a immédiatement un accent, alors que le Pleyel "pardonnait" beaucoup plus)
J'ai travaillé dessus aujourd'hui la 10ème et la 12ème rhapsodies de Liszt, les 3 Mazurkas de l'opus 59, et j'ai rejoué quelques passages du 2ème concerto de Chopin.
Dans Liszt le rendu est bien meilleur qu'avec le Pleyel : accords beaucoup plus riches et impressionnants sans forcer, passages chromatiques dans les basses beaucoup plus "déliés". En revanche dans la strette de la 12 ème rhapsodie par exemple (rapide dans l'aigu) la différence est moindre.
Dans le second concerto de Chopin, j'ai une meilleure impression de confort auditif dans les passages en doubles croches mélodiques du 1er mouvement (pont entre les deux thèmes, conclusion du 2ème thème). En revanche il faut mettre la pédale de façon beaucoup plus précise. Pour me rendre compte, j'ai essayé le début de la Barcarolle : dans l'accompagnement de main gauche qui commence à la 4ème mesure, il est impossible de laisser la pédale enfoncée sur les doubles croches des 2ème et 4ème temps, même alors que la main droite joue sa mélodie en tierces (alors que ça passait avec le Pleyel en étant un peu malin).
Pareil dans les mazurkas, on peut doser le legato, strict dans le thème de l'op. 59 n°2, ou "aéré" au début de l'op. 59 n°1, de façon beaucoup plus précise.
Bref je crois que je vais faire beaucoup de progrès parce que l'instrument exige un contrôle de l'oreille plus strict que mon Pleyel. D'autre part il donne plus envie de chercher le son des accords en modifiant la répartition de la force des différentes notes.
J'attends un mois pour qu'il se "pose" et que je m'y habitue avant de faire venir le technicien pour accord et quelques modifications d'harmonisation. Je vais voir si je peux améliorer l'acoustique de la pièce qui réverbère un peu trop à mon avis (j'ai déjà intercalé des plots isolants en caoutchouc entre les roulettes et le parquet)
Pas de surprise par rapport au son qu'il avait chez Daudé (j'avais un peu peur de ne pas le reconnaître) : basses superbes et très clairement définies, accords riches en harmoniques, beau médium et beaux aigus sauf le dernier octave qui sonne trop strident pour mon goût et qu'il va falloir harmoniser un peu.
Impression de clavier léger : en fait j'ai mesuré avec de petits poids. Il faut plus de 80 g pour enfoncer la touche au fond sans produire aucun son, et à peu près 60 g pour la maintenir enfoncée sans qu'elle remonte, comme sur mon Seiler et également sur mon Pleyel auparavant, en revanche la résistance ne se répartit pas de la même façon, sur le Steinway la résistance est plus importante quand on arrive au deuxième échappement, mais je pense que c'est parce qu'il est neuf. Je ne sais pas pourquoi l'impression du toucher est si différente alors que le poids nécessaire à l'enfoncement est le même sur les 3 pianos. En posant un poids de 100 g sur une touche du médium qu'on maintient puis en la lâchant on obtient un son pianissimo, qui est d'une incroyable égalité d'ailleurs sur plusieurs octaves.
Cette apparente légèreté de toucher ne rend pas le piano plus facile à jouer car il est très précis et tout s'entend (malheur si on "pique" un peu négligemment un basse d'une mazurka avec le 5ème doigt de la main gauche, on a immédiatement un accent, alors que le Pleyel "pardonnait" beaucoup plus)
J'ai travaillé dessus aujourd'hui la 10ème et la 12ème rhapsodies de Liszt, les 3 Mazurkas de l'opus 59, et j'ai rejoué quelques passages du 2ème concerto de Chopin.
Dans Liszt le rendu est bien meilleur qu'avec le Pleyel : accords beaucoup plus riches et impressionnants sans forcer, passages chromatiques dans les basses beaucoup plus "déliés". En revanche dans la strette de la 12 ème rhapsodie par exemple (rapide dans l'aigu) la différence est moindre.
Dans le second concerto de Chopin, j'ai une meilleure impression de confort auditif dans les passages en doubles croches mélodiques du 1er mouvement (pont entre les deux thèmes, conclusion du 2ème thème). En revanche il faut mettre la pédale de façon beaucoup plus précise. Pour me rendre compte, j'ai essayé le début de la Barcarolle : dans l'accompagnement de main gauche qui commence à la 4ème mesure, il est impossible de laisser la pédale enfoncée sur les doubles croches des 2ème et 4ème temps, même alors que la main droite joue sa mélodie en tierces (alors que ça passait avec le Pleyel en étant un peu malin).
Pareil dans les mazurkas, on peut doser le legato, strict dans le thème de l'op. 59 n°2, ou "aéré" au début de l'op. 59 n°1, de façon beaucoup plus précise.
Bref je crois que je vais faire beaucoup de progrès parce que l'instrument exige un contrôle de l'oreille plus strict que mon Pleyel. D'autre part il donne plus envie de chercher le son des accords en modifiant la répartition de la force des différentes notes.
J'attends un mois pour qu'il se "pose" et que je m'y habitue avant de faire venir le technicien pour accord et quelques modifications d'harmonisation. Je vais voir si je peux améliorer l'acoustique de la pièce qui réverbère un peu trop à mon avis (j'ai déjà intercalé des plots isolants en caoutchouc entre les roulettes et le parquet)
- André Quesne
- Messages : 5250
- Enregistré le : lun. 19 juin, 2006 11:54
- Mon piano : Steinway B-211
Re: Mon Steinway A
Félicitations pour le Steinway A; le pianiste que vous êtes le mérite bien
C'est un super piano qui en plus tient bien la cote dans le temps. En ce qui concerne le poids des touches, je crois qu'il doit se mesurer jusqu'à l'échappement avec un poids placé à 1 cm du bord de la touche. En principe, le poids de l'enfoncement est aux environs de 50g (donc sans qu'aucun son ne soit émis) bien que cela peut varier en fonction des pianos et des réglages. J'avais autrefois un Kawaï très lourd (KG2C) il fallait 70g pour enfoncer la touche jusqu'à l'échappement.
Au sujet de la réverbération, il me semble qu'il faut prendre en compte l'acoustique globale de la pièce. Un B211 aurait-t-il été trop puissant ? Je crois avoir compris que la place était limitée.
Encore bravo pour cette acquisition et au plaisir de vous entendre

Au sujet de la réverbération, il me semble qu'il faut prendre en compte l'acoustique globale de la pièce. Un B211 aurait-t-il été trop puissant ? Je crois avoir compris que la place était limitée.
Encore bravo pour cette acquisition et au plaisir de vous entendre

Ma chaîne youtube: https://www.youtube.com/user/AndreQuesne/videos
Re: Mon Steinway A
Merci pour le compte rendu, très intéressant à lire même pour quelqu'un qui débute... 

"Le piano numérique vient du piano acoustique, et mène à lui..."
DFU
DFU
- Armag
- Messages : 583
- Enregistré le : ven. 28 mai, 2010 8:13
- Mon piano : Erard, Grotrian-Steinweg 120, Wacker
- Localisation : Paris
Re: Mon Steinway A
J'apprends également beaucoup en te lisant. Ça me plaît beaucoup, cette histoire de petits poids pour tester les touches. 

Re: Mon Steinway A
Félicitations pour cette belle acquisition! 

Re: Mon Steinway A
Félicitations pour ce splendide achat... bravo et merci pour le compte rendu ! 

Re: Mon Steinway A
Ce compte rendu est très intéressant et me conforte dans mon ressenti sur le Steinway A sur lequel j'ai dernièrement joué à l'audition.
J'avais été déroutée par son toucher. Et il ne laisse rien passer
Mais bon, quel magnifique son on peut arriver à en sortir...
J'avais été déroutée par son toucher. Et il ne laisse rien passer

Mais bon, quel magnifique son on peut arriver à en sortir...
-
- Messages : 1710
- Enregistré le : jeu. 12 nov., 2009 13:48
- Mon piano : Kawai NS 35
- Localisation : Calvisson ( à côté de Nimes )
Re: Mon Steinway A
merci pour ce compte rendu vraiment très intéressant 

On se trompe rarement, on ne va simplement pas assez loin. Hélène Grimaud
-
- Messages : 3784
- Enregistré le : sam. 10 janv., 2009 12:01
- Mon piano : Schimmel C120, Nord Electro 6HP
Re: Mon Steinway A
Vite ! Un enregistrement ! 

Ma chaine youtube : http://www.youtube.com/MrBigrounours
- JPS1827
- Messages : 3426
- Enregistré le : lun. 25 avr., 2011 11:27
- Mon piano : Steinway A, Seiler 122
- Localisation : Bourg la Reine
Re: Mon Steinway A
L'enregistrement n'est pas pour tout de suite, il faut d'abord que je maîtrise la bête et que je fasse harmoniser les dernières notes aiguës.
Ma pièce fait exactement 8 x 4 m, donc pas très petite, avec une hauteur sous plafond de 2,80 m. Il y a du parquet au sol, assez peu de meubles dedans, pas de bibliothèque, surtout les sculptures de mon épouse, un canapé, un fauteuil, quelques gros poufs. J'ai été bien sûr tenté par un B 211 mais
- j'ai eu un peu peur qu'il ne soit trop puissant,
- aucun des B d'occasion que j'ai essayé ne m'a vraiment plu, et je ne voulais pas augmenter mon budget (déjà très important !…) jusqu'à un B neuf
- j'ai donc persisté dans mon idée initiale d'acheter un A neuf, et je pense avoir eu raison (les A d'occasion que j'ai essayé m'ont tous paru trop ancien, plus de 30 ans, par rapport au prix demandé qui était à plus de 70 % d'un neuf, que ce soit des professionnels ou des particuliers qui vendent, car ces derniers ont tendance à s'aligner sur les prix pratiqués par les professionnels, ce que je savais irréaliste pour la vente de mon Pleyel puisqu'un particulier ne peut garantir l'instrument. Je n'ai trouvé aucun A de moins de 15 ans)
J'ai rejoué une bonne heure ce soir en me consacrant aux mazurkas de Chopin, avec beaucoup plus de plaisir qu'hier. Je commence à mieux doser les accords et le pied devient beaucoup plus réactif. Je dois les jouer en public deux fois de suite dans 15 jours et j'espère que j'en serai plus content que la dernière fois. Demain musique de chambre avec mon ami violoniste (sonate à Kreutzer 1er mouvement) qui entendra le Steinway pour la première fois.
J'ai repris les mesures de poids en suivant vos indications : il faut 65 g pour enfoncer jusqu'à l'échappement, et je ne comprends pas pourquoi il donne une telle impression de légèreté à jouer (j'ai l'impression que c'est parce que le son arrive sans aucun retard par rapport à l'enfoncement et que l'oreille immédiatement satisfaite permet au doigt d'arrêter sa pression, mais je ne sais pas si cette hypothèse tient vraiment debout).André Quesne a écrit : En ce qui concerne le poids des touches, je crois qu'il doit se mesurer jusqu'à l'échappement avec un poids placé à 1 cm du bord de la touche. En principe, le poids de l'enfoncement est aux environs de 50g (donc sans qu'aucun son ne soit émis) bien que cela peut varier en fonction des pianos et des réglages. J'avais autrefois un Kawaï très lourd (KG2C) il fallait 70g pour enfoncer la touche jusqu'à l'échappement.
Au sujet de la réverbération, il me semble qu'il faut prendre en compte l'acoustique globale de la pièce. Un B211 aurait-t-il été trop puissant ? Je crois avoir compris que la place était limitée.
Ma pièce fait exactement 8 x 4 m, donc pas très petite, avec une hauteur sous plafond de 2,80 m. Il y a du parquet au sol, assez peu de meubles dedans, pas de bibliothèque, surtout les sculptures de mon épouse, un canapé, un fauteuil, quelques gros poufs. J'ai été bien sûr tenté par un B 211 mais
- j'ai eu un peu peur qu'il ne soit trop puissant,
- aucun des B d'occasion que j'ai essayé ne m'a vraiment plu, et je ne voulais pas augmenter mon budget (déjà très important !…) jusqu'à un B neuf
- j'ai donc persisté dans mon idée initiale d'acheter un A neuf, et je pense avoir eu raison (les A d'occasion que j'ai essayé m'ont tous paru trop ancien, plus de 30 ans, par rapport au prix demandé qui était à plus de 70 % d'un neuf, que ce soit des professionnels ou des particuliers qui vendent, car ces derniers ont tendance à s'aligner sur les prix pratiqués par les professionnels, ce que je savais irréaliste pour la vente de mon Pleyel puisqu'un particulier ne peut garantir l'instrument. Je n'ai trouvé aucun A de moins de 15 ans)
J'ai rejoué une bonne heure ce soir en me consacrant aux mazurkas de Chopin, avec beaucoup plus de plaisir qu'hier. Je commence à mieux doser les accords et le pied devient beaucoup plus réactif. Je dois les jouer en public deux fois de suite dans 15 jours et j'espère que j'en serai plus content que la dernière fois. Demain musique de chambre avec mon ami violoniste (sonate à Kreutzer 1er mouvement) qui entendra le Steinway pour la première fois.
-
- Messages : 237
- Enregistré le : lun. 28 juin, 2010 12:09
- Mon piano : Seiler K122
- Localisation : Sud Ouest
Re: Mon Steinway A
Bravo pour cette acquisition mais aussi pour la qualité de vos commentaires sur ce forum. Je suis comme vous possesseur d'un Seiler K122. Très bon piano, riche en harmoniques, avec un toutefois un toucher un peu ferme à mon goût. Le Steinway serait-il plus ferme encore ?
Re: Mon Steinway A
C'est effectivement une crainte qu'on peut avoir, pourtant, ma prof possède un B211 dans une petite pièce (de l'ordre de 9 m2 à vue de nez, hauteur sous plafond standard) et je n'ai jamais été écrasée par l'ampleur du son, même en jouant couvercle ouvert. Cet instrument date de 1920, cela pourrait-il impliquer une puissance sonore moindre que des instruments plus récents ? (il ne donne cependant pas du tout une impression de faiblesse sonore)JPS1827 a écrit :Ma pièce fait exactement 8 x 4 m, donc pas très petite, avec une hauteur sous plafond de 2,80 m. Il y a du parquet au sol, assez peu de meubles dedans, pas de bibliothèque, surtout les sculptures de mon épouse, un canapé, un fauteuil, quelques gros poufs. J'ai été bien sûr tenté par un B 211 mais
- j'ai eu un peu peur qu'il ne soit trop puissant,
Par ailleurs, je comprends que vous ayez été déçu par les B que vous avez pu essayer. Pour ma part, c'est ce B là qui m'a donné l'envie d'acheter un piano à queue. Mais, lors de mes prospections, les rares Steinway que j'ai pu essayer n'avaient rien à voir avec cet instrument ! Je ne retrouvais pas la richesse et la couleur de celui-là ... Est-ce parce-qu'il est ancien justement ? Chez Daudé, j'avais essayé un instrument neuf qui ne m'avait pas du tout impressionnée. Sans doute faut-il chercher longtemps pour trouver la perle rare.
Enfin, je voulais, comme d'autres ici, vous remercier chaleureusement pour toutes vos interventions sur ce forum, toujours intéressantes pianistiquement, et qui replacent ce forum au niveau de courtoisie et de maîtrise de soi qui m'avaient au départ attirée.
Re: Mon Steinway A
JPS, puisque l'on parle du modèle "B", et a la suite de ce que dit Isa91 as-tu essayé celui qui était en exposition chez Daudé ?
JE te pose la question car comme Isa91, j'ai essayé le "B" de Daudé, c'était au mois de mars et j'en ai été extrêmement déçu : piano plutôt plat, sans caractère. Puis le vendeur m'a conseillé d'essayer le "A". Il semblait beaucoup plus plus confiant dans les qualités du "A".
En effet j'ai tout de suite été conquis par ce piano que j'ai trouvé vif dynamique, facile a jouer sur mon répertoire : piano jazz ancien dans la tradition de Fats Waller...
C’était exactement le piano idéal pour moi pour cette musique.
Peut-être est-ce ce piano que tu as acheté ? Si c'est celui-ci, je partage ton enthousiasme.
Je te souhaite des heures de plaisir et de travail sur ce superbe instrument.
JE te pose la question car comme Isa91, j'ai essayé le "B" de Daudé, c'était au mois de mars et j'en ai été extrêmement déçu : piano plutôt plat, sans caractère. Puis le vendeur m'a conseillé d'essayer le "A". Il semblait beaucoup plus plus confiant dans les qualités du "A".
En effet j'ai tout de suite été conquis par ce piano que j'ai trouvé vif dynamique, facile a jouer sur mon répertoire : piano jazz ancien dans la tradition de Fats Waller...
C’était exactement le piano idéal pour moi pour cette musique.
Peut-être est-ce ce piano que tu as acheté ? Si c'est celui-ci, je partage ton enthousiasme.
Je te souhaite des heures de plaisir et de travail sur ce superbe instrument.

- JPS1827
- Messages : 3426
- Enregistré le : lun. 25 avr., 2011 11:27
- Mon piano : Steinway A, Seiler 122
- Localisation : Bourg la Reine
Re: Mon Steinway A
Effectivement le B de chez Daudé ne m'a pas du tout convaincu. Je ne sait pas si le A que j'ai acheté est celui que tu as essayé mais c'est possible (je l'ai essayé pour la première fois début avril).
Le A de chez E_________t, avenue de la Grande Armée m'a paru affreux (il n'était d'ailleurs pas vraiment neuf d'après le numéro mais était bien dans le magasin depuis 2 ou 3 ans).
Chez Hanlet, il y a avait deux A neufs, 1 blanc et 1 noir. Le blanc était hors de question, le noir ne m'a pas beaucoup plus, mais il a plu à une amie pianiste qui était venue essayer avec moi. J'ai an fait négocié au mieux le prix chez Hanlet, puis j'ai obtenu le même chez Daudé (le directeur de chez Hanlet est un excellent vendeur qui ne vous harcèle pas, comprend vos préférences, et qui s'est déclaré très satisfait que j'achète un Steinway... chez Daudé ! Car comme c'est Hanlet l'importateur, il revend aussitôt un Steinway à Daudé qui doit toujours en avoir un en exposition. C'est Hanlet qui choisit les revendeurs Steinway en France avec une charte à respecter).
Il y avait chez Hanlet 2 B11 à tomber par terre, dont un noir satiné déjà vendu à l'opéra Bastille (celui que je préférais bien sur) mais bon j'avais décidé de ne pas franchir ce pas déraisonnable financièrement.
Le A de chez E_________t, avenue de la Grande Armée m'a paru affreux (il n'était d'ailleurs pas vraiment neuf d'après le numéro mais était bien dans le magasin depuis 2 ou 3 ans).
Chez Hanlet, il y a avait deux A neufs, 1 blanc et 1 noir. Le blanc était hors de question, le noir ne m'a pas beaucoup plus, mais il a plu à une amie pianiste qui était venue essayer avec moi. J'ai an fait négocié au mieux le prix chez Hanlet, puis j'ai obtenu le même chez Daudé (le directeur de chez Hanlet est un excellent vendeur qui ne vous harcèle pas, comprend vos préférences, et qui s'est déclaré très satisfait que j'achète un Steinway... chez Daudé ! Car comme c'est Hanlet l'importateur, il revend aussitôt un Steinway à Daudé qui doit toujours en avoir un en exposition. C'est Hanlet qui choisit les revendeurs Steinway en France avec une charte à respecter).
Il y avait chez Hanlet 2 B11 à tomber par terre, dont un noir satiné déjà vendu à l'opéra Bastille (celui que je préférais bien sur) mais bon j'avais décidé de ne pas franchir ce pas déraisonnable financièrement.
- André Quesne
- Messages : 5250
- Enregistré le : lun. 19 juin, 2006 11:54
- Mon piano : Steinway B-211
Re: Mon Steinway A
JPS1827 a écrit:
Dans les médiums: 70g jusqu'à l'échappement et 100g pour produire un son pp
Dans les extrèmes aigus: 60g jusqu'à l'échappement et 70g jusqu'au pp
Vraiment je ne pensais pas qu'il fallait tant de poids alors que mon piano me paraît bien plus léger que mon ancien Kawaï. J'ai pourtant lu quelque part que le poids moyen était aux environs de 50g jusqu'à l'échappement
Quoi qu'il en soit, je fais la même remarque que vous, et bien que mon piano ne puisse pas rivaliser avec le vôtre, je me demande à quoi ce phénomène de légèreté est dû ?
Il y a sur ce forum des techniciens qui pourront peut-être nous apporter quelques réponses ?
Je viens de faire une petite vérification avec mon C6: dans les extrèmes graves il faut un poids de 100g pour enfoncer les touches jusqu'à l'échappement - 120g pour produire un son ppImpression de clavier léger : en fait j'ai mesuré avec de petits poids. Il faut plus de 80 g pour enfoncer la touche au fond sans produire aucun son, et à peu près 60 g pour la maintenir enfoncée sans qu'elle remonte, comme sur mon Seiler et également sur mon Pleyel auparavant, en revanche la résistance ne se répartit pas de la même façon, sur le Steinway la résistance est plus importante quand on arrive au deuxième échappement, mais je pense que c'est parce qu'il est neuf. Je ne sais pas pourquoi l'impression du toucher est si différente alors que le poids nécessaire à l'enfoncement est le même sur les 3 pianos. En posant un poids de 100 g sur une touche du médium qu'on maintient puis en la lâchant on obtient un son pianissimo, qui est d'une incroyable égalité d'ailleurs sur plusieurs octaves.
Cette apparente légèreté de toucher ne rend pas le piano plus facile à jouer car il est très précis et tout s'entend (malheur si on "pique" un peu négligemment un basse d'une mazurka avec le 5ème doigt de la main gauche, on a immédiatement un accent, alors que le Pleyel "pardonnait" beaucoup plus)
Dans les médiums: 70g jusqu'à l'échappement et 100g pour produire un son pp
Dans les extrèmes aigus: 60g jusqu'à l'échappement et 70g jusqu'au pp
Vraiment je ne pensais pas qu'il fallait tant de poids alors que mon piano me paraît bien plus léger que mon ancien Kawaï. J'ai pourtant lu quelque part que le poids moyen était aux environs de 50g jusqu'à l'échappement

Quoi qu'il en soit, je fais la même remarque que vous, et bien que mon piano ne puisse pas rivaliser avec le vôtre, je me demande à quoi ce phénomène de légèreté est dû ?
Il y a sur ce forum des techniciens qui pourront peut-être nous apporter quelques réponses ?
Modifié en dernier par André Quesne le sam. 04 juin, 2011 20:48, modifié 1 fois.
Ma chaîne youtube: https://www.youtube.com/user/AndreQuesne/videos
- JPS1827
- Messages : 3426
- Enregistré le : lun. 25 avr., 2011 11:27
- Mon piano : Steinway A, Seiler 122
- Localisation : Bourg la Reine
Re: Mon Steinway A
J'aime bien mon Seiler 122 sur lequel j'ai travaillé exclusivement de 1987 à 1998. C'est sur ce pianio que j'ai préparé tous les concours que j'ai passés à l'âge adulte. Le fait qu'il soit un peu ferme ne me gênait pas. Comme j'ai dit la fermeté "objective" du Steinway est la même puisqu'il faut le même poids pour enfoncer les touches. La sensation n'a rien à voir. En fait le Steinway est très léger quand on joue piano ou mezzo forte, puis devient de plus en plus lourd quand on joue plus vite et plus fort, avec une ampleur extrêmement impressionnante entre le PP et FF sans forcer (je ne force jamais en jouant fortissimo, j'essaie d'écouter ce que peux donner le piano).alrf31 a écrit :Bravo pour cette acquisition mais aussi pour la qualité de vos commentaires sur ce forum. Je suis comme vous possesseur d'un Seiler K122. Très bon piano, riche en harmoniques, avec un toutefois un toucher un peu ferme à mon goût. Le Steinway serait-il plus ferme encore ?
Re: Mon Steinway A
Félicitations pour ton choix JPS 1827. Compte tenu du volume de ta pièce, le steinway A me semble plus judicieux qu'un modèle B, trop puissant pour un usage domestique. D'autant que, du point de vue mécanique, il n'a pas grand chose à envier à son grand frère. Un bon conseil toutefois, cet instrument qui privilégie le haut médium aigu, devra être harmonisé assez souvent (1 voir 2 fois par an si tu joues beaucoup) pour garder un bon équilibre tonal entre les graves et les aigus. 2 à 3 accords par an me semble logique si tu veux profiter de ses richesses sonores. Eh oui, tu constateras que les "grosses cylindrées" demandent plus d'attention et un cout supérieur aux " modèles du milieu de gamme". Et c'est normal !
-
- Messages : 5893
- Enregistré le : lun. 30 avr., 2007 11:14
- Mon piano : Pleyel 1b 1919, C.Bechstein 192 (2019)
- Localisation : Idf
Re: Mon Steinway A
C'est sûr ça ? On m'a toujours dit le contraire.marc d a écrit :Félicitations pour ton choix JPS 1827. Compte tenu du volume de ta pièce, le steinway A me semble plus judicieux qu'un modèle B, trop puissant pour un usage domestique. D'autant que, du point de vue mécanique, il n'a pas grand chose à envier à son grand frère.
- JPS1827
- Messages : 3426
- Enregistré le : lun. 25 avr., 2011 11:27
- Mon piano : Steinway A, Seiler 122
- Localisation : Bourg la Reine
Re: Mon Steinway A
En fait le haut medium aigu est très rond sur ce piano, beaucoup plus que sur les autres modèles que j'ai essayés, c'est pourquoi je l'ai choisi. En revanche je suis sûr qu'il faudra harmoniser souvent l'extrême aigu. Pour l'accord, je fais déjà accorder mes pianos deux fois par an.marc d a écrit :Félicitations pour ton choix JPS 1827. Compte tenu du volume de ta pièce, le steinway A me semble plus judicieux qu'un modèle B, trop puissant pour un usage domestique. D'autant que, du point de vue mécanique, il n'a pas grand chose à envier à son grand frère. Un bon conseil toutefois, cet instrument qui privilégie le haut médium aigu, devra être harmonisé assez souvent (1 voir 2 fois par an si tu joues beaucoup) pour garder un bon équilibre tonal entre les graves et les aigus. 2 à 3 accords par an me semble logique si tu veux profiter de ses richesses sonores. Eh oui, tu constateras que les "grosses cylindrées" demandent plus d'attention et un cout supérieur aux " modèles du milieu de gamme". Et c'est normal !
Re: Mon Steinway A
JPS1827 a écrit:
Impression de clavier léger : en fait j'ai mesuré avec de petits poids. Il faut plus de 80 g pour enfoncer la touche au fond sans produire aucun son, et à peu près 60 g pour la maintenir enfoncée sans qu'elle remonte, comme sur mon Seiler et également sur mon Pleyel auparavant, en revanche la résistance ne se répartit pas de la même façon, sur le Steinway la résistance est plus importante quand on arrive au deuxième échappement, mais je pense que c'est parce qu'il est neuf. Je ne sais pas pourquoi l'impression du toucher est si différente alors que le poids nécessaire à l'enfoncement est le même sur les 3 pianos. En posant un poids de 100 g sur une touche du médium qu'on maintient puis en la lâchant on obtient un son pianissimo, qui est d'une incroyable égalité d'ailleurs sur plusieurs octaves.
Cette apparente légèreté de toucher ne rend pas le piano plus facile à jouer car il est très précis et tout s'entend (malheur si on "pique" un peu négligemment un basse d'une mazurka avec le 5ème doigt de la main gauche, on a immédiatement un accent, alors que le Pleyel "pardonnait" beaucoup plus)
Je viens de faire une petite vérification avec mon C6: dans les extrèmes graves il faut un poids de 100g pour enfoncer les touches jusqu'à l'échappement - 120g pour produire un son pp
Dans les médiums: 70g jusqu'à l'échappement et 100g pour produire un son pp
Dans les extrèmes aigus: 60g jusqu'à l'échappement et 70g jusqu'au pp
Vraiment je ne pensais pas qu'il fallait tant de poids alors que mon piano me paraît bien plus léger que mon ancien Kawaï. J'ai pourtant lu quelque part que le poids moyen était aux environs de 50g jusqu'à l'échappement
Quoi qu'il en soit, je fais la même remarque que vous, et bien que mon piano ne puisse pas rivaliser avec le vôtre, je me demande à quoi ce phénomène de légèreté est dû ?
Il y a sur ce forum des techniciens qui pourront peut-être nous apporter quelques réponses ?
En fait la pesée sur les queues se fait avec la mécanique hors du piano , c'est à dire sans le poids des étouffoirs . Et effectivement on met un poids à +/- 1 cm au bord de la touche , il faut que ce poids arrive à faire remonter librement mais lentement le marteau jusqu'à l'échappement ( parfois on l'aide un peu en tapotant légèrement sur la mécanique , sur la barre où sont fixés les noix des marteaux) , et on arrive souvent à +/- 50 grammes selon les travées .